France : la taxe carbone face à la démagogie socialiste !

31 août 2009

Elle ne changera jamais Ségolène Royal. Probablement par pure démagogie électorale, elle n’hésite pas à se lancer dans des affirmations pour le moins fantaisistes et simplistes comme on en voit rarement. Prête à faire feu de tout bois pour occuper le terrain et faire oublier son absence de programme. Une fois de plus, lors de la dernière université d’été du PS, la partisane de l’ «ordre juste », a ainsi cru bon de gesticuler à propos du projet gouvernemental d’instaurer une contribution énergie-climat à partir de 2010. Elle a tout simplement demandé le retrait de la future taxe carbone, un impôt qui selon elle serait « absurde, injuste et historiquement décalé dans le tempspuisque les alternatives propres manquent » Des propos pour le moins farfelus et irresponsables !

Les réponses ne se sont pas fait attendre (Sources Nouvelobs.com avec AFP)
:

« Toutes celles et tous ceux qui s’aventurent à critiquer dans son principe et dans ses fondements la fiscalité écologique ne sont que des démagogues face au mur de la réalité« , a déclaré Cécile Duflot, invitée à l’université d’été du PS à la Rochelle, sans citer directement Ségolène Royal.
« L’écologie, c’est pas pour les bobos. L’écologie, c’est un projet qui anticipe que demain ce seront les prolos qui paieront le plus la facture de la crise que nous sommes en train de connaître« , a-t-elle affirmé. Et de continuer :   » Cette contribution climat-énergie doit être la première pierre d’une nouvelle redistribution, d’un nouveau partage des risques parce que ceux qui polluent le plus ce ne sont pas les plus démunis », a-t-elle ajouté.

Daniel Cohn-Bendit sur Europe 1 a abondé : « Ce qu’elle a dit est complètement ridicule, absolument ridicule. C’est Ségolène Royal qui pendant toute la campagne électorale nous a suggéré l’ordre juste, avec les punitions nécessaires et qui aujourd’hui, se fait le chantre d’un néo-libéralisme du comportement ! C’est aberrant. Il faut une réglementation« , a-t-il poursuivi.
Après avoir montré les différentes fiscalités écologique dans le monde entier, il a rajouté : « La présidente de Poitou-Charentes, elle seule, avec Claude Allègre – voilà une alliance révolutionnaire maintenant – Ca, c’est contre le peuple… C’est de la mauvaise politique« , conclut-il. « Si voter pour les primaires c’est dire : la contribution climat-énergie, on n’en veut pas, c’est complètement idiot, on ne peut pas y participer », car « nous croyons que la fiscalité écologique est une nécessité, une urgence« , a-t-il lancé.

Qu’ajouter d’autre à ces propos pleins de bon sens. Manifestement, le pragmatisme et le réalisme ne sont pas la tasse de thé de Mme Royal.

L’ancien Premier ministre Michel Rocard (membre du PS et président de la commission qui a proposé cette taxe carbone au gouvernement) dénonce le débat selon lui faussé, lancé par les socialistes sur cette contribution. « Mon rapport dit ça« , a-t-il ajouté, en rappelant qu’il avait proposé de compenser « pour les classes populaires et l’essentiel des classes moyennes les surcharges qui seront à payer par les gens qui ne peuvent pas ne pas prendre leur voiture par exemple, les banlieusards lointains, tous les ruraux, tous ceux qui travaillent la nuit« …. « Si on ne les compense pas, la taxe sera en effet injuste« , a-t-il conclu en soulignant qu’on ne pouvait se prononcer tant que le gouvernement n’en aurait pas arrêté les modalités d’application, qu’il attend pour le début de 2010.

Il n’y a rien à ajouter aux déclarations des verts et de Michel Rocard, sachant que des mesures d’atténuations sont effectivement prévues par le gouvernement pour les plus modestes et les foyers les plus éloignés de leur lieu de travail. C’est bien affligeant que Mme Royal et une partie du parti socialiste en soient réduits à rejeter le principe de la contribution climat-énergie que la plupart des pays ont instaurée ou vont instaurer. Cela l’est d’autant plus que cette contribution a été suggérée par Michel Rocard et soutenue par de nombreuses organisations écologistes. En 2009, nous n’avons hélas d’autre alternative que d’instaurer une telle contribution pour inciter nos concitoyens à réduire leurs rejets de Co2. C’est le problème de tous. Il y a urgence.

C’est vrai que c’est plus facile d’affirmer qu’on peut continuer ainsi et qu’on verra plus tard ! Tout cela n’est pas très courageux et politiquement si peu responsable, même si c’est probablement plus rentable électoralement parlant. Quoi que… Il ne faudrait pas trop prendre les électeurs pour des imbéciles ! De toute façon, le gouvernement français qui est là pour défendre l’intérêt général n’a pas d’autre alternative que de mettre en place cette contribution dans les meilleurs délais et selon les modalités prévues. C’est une question de survie collective.

Plus d’infos : http://www.developpement-durable.gouv.fr I http://www.greenpeace.org/france I http://www.fondation-nicolas-hulot.org


ADSL Aveyron : état des lieux du dégroupage total en Aveyron

30 août 2009

Le département de l’Aveyron avait du attendre la fin de l’année 2008 pour bénéficier enfin du dégroupage total. SFR fût le premier fournisseur d’accès internet (FAI) à procéder au dégroupage dans le département avec l’équipement de 13 NRA dont ceux de Rodez, Baraqueville, Naucelle, Rieupeyroux, Villefranche-de-Rouergue et Millau. Au cours de l’été 2010, SFR devrait porter le nombre de NRA dégroupés à 18 avec Decazeville, Espalion, Bozouls et La Primaube.

De son côté, Bouygues Télécom (qui utilise le réseau SFR) est également présent depuis 2009 sur ces mêmes NRA.

Depuis fin 2009, Free qui avait pris beaucoup de retard en Aveyron, a enfin comblé celui-ci avec bientôt 12 NRA dégroupés en juin 2010.

Rappelons que le dégroupage total permet de bénéficier d’une offre triple-play complète et performante pour la somme de 29.90 € par mois, sans avoir à acquitter d’abonnement téléphonique à l’opérateur public. Il inclut un ensemble de services :

  • L’accès à internet haut débit, pouvant aller jusqu’à 20 Mbits,
  • le téléphone gratuit et illimité en France et à l’étranger sur plus de 100 destinations, pour les communications fixes,
  • la télévision comprenant plus de 100 chaînes gratuites, dont les chaînes HD.

Attention, le dégroupage total n’est accessible qu’aux communes dont les NRA ont été dégroupés, soit au 31 août 2009, un bon tiers des lignes du département parmi les plus urbanisées, situées sur le câble. Pour les internautes exentrés (ils sont nombreux en Aveyron), les perspectives de dégroupage sont quasiment nulles car trop couteuses pour les FAI. A défaut d’un accés performant par l’opérateur historique, restera alors à s’orienter vers un accès internet via une ligne mobile 3G+ (si disponible), les offres ADSL via satellite ou le Wimax.

Les communes aveyronnaises dont les répartiteurs téléphoniques sont dégroupés par les principaux fournisseurs d’accès internet en 2010, sont les suivantes :

  • SFR (SFR, neuf, Aol, Club-Internet) et Bouygues Télécom : Rodez, Le Monastère, Onet-le-Château, Olemps, Sébazac-Concourés, Baraqueville, Bertholène, Naucelle, Rieupeyroux, Villefranche-de-Rgue, Villeneuve, Montbazens, Laissac-Recoulés-Prévinquières, Lapanouse, St Léons, Millau, Creissels… et à partir de l’été 2010 : Decazeville, Espalion, Bozouls et La Primaube.
  • Free (Free-Alice) : Rodez, Le Monastère, Onet-le-Château, Olemps, Sébazac-Concourés, Baraqueville, Naucelle, Rieupeyroux, Villefranche-de-Rgue, Villeneuve, Aubin, Decazeville, Bozouls, Espalion, Laissac… et courant 2010 : Saint Affrique, Roquefort et La Primaube.

La situation précise des NRA dégroupés en Aveyron est disponible à l’adresse http://www.degroupnews.com/carte-nra-adsl/midi-pyrenees/aveyron/

L’attente aura été très longue pour les internautes aveyronnais, mais mieux vaut tard que jamais pour les heureux élus ! Rappelons que seuls les NRA les plus importants sont généralement dégroupés.

Plus d’infos : www.degroupnews.comwww.ariase.frwww.dslvalley.com

Voir aussi : les alternatives à l’ADSL en Aveyron


Ted Kennedy : le dernier des géants américains

28 août 2009

Après Joseph, John et Robert décédés tragiquement, Ted (Edward) le dernier des frères Kennedy s’est éteint le 25 août 2009 dans sa propriété de Martha’s Vineyard, après une longue maladie.

Jusqu’au bout, après plus de 47 ans de combat parlementaire en tant que sénateur du Massachusetts, Ted Kennedy s’est battu pour des idées nobles et généreuses. Lui qui était issu d’une riche et célèbre famille, n’a eu de cesse de défendre bec et ongles de nombreuses propositions de lois destinées à améliorer le sort de ses concitoyens les plus modestes et les plus exposés. Depuis plus de 10 ans, il ferraillait sans relâche, à la recherche du consensus, pour tenter d’imposer une couverture santé pour tous les américains.

Ce dernier grand combat, il le menait aux côtés de Barack Obama en qui il avait trouvé un appui pour faire aboutir son projet. Nul doute qu’il aurait aimé le voir aboutir. Même si la bataille sera rude, il a du partir rassuré à l’idée que celui-ci serait dorénavant porté par le nouveau président. Lors de la dernière campagne présidentielle américaine, Ted Kennedy avait d’ailleurs été l’un des premiers à apporter son soutien au candidat Barack Obama et a largement contribué au succès de ce dernier à la présidence des Etats-Unis.

Après ses jeunes années faites d’insouciance et de légèreté, brisé à l’idée de n’avoir pu briguer la présidence des Etats-Unis comme ses frères, Ted Kennedy a rapidement su gagner en maturité et en crédibilité. Il s’est beaucoup investi dans la vie parlementaire et était, à ce titre, respecté et admiré par tous, démocrates et républicains compris. Il était l’âme du parlement américain et incarnait parfaitement l’idéal américain. Outre les dossiers de politique intérieure qu’il maitrisait parfaitement, il était aussi intervenu avec force et conviction sur de nombreux dossiers internationaux, à l’instar de l’Irlande, dont il a été un acteur majeur du règlement pacifique du conflit.

Ted Kennedy était un parlementaire rigoureux et d’une grande intégrité. Il était très influent et respecté par les américains pour sa ténacité à servir le peuple et la démocratie américaine. Il va laisser un grand vide au Sénat, aux Massachusetts et aux Etats-Unis. Et s’il n’a pas été président, il aura été fort utile à son pays en tant que parlementaire. Fait exceptionnel, il va rejoindre ses chers frères John et Bob au prestigieux cimetière d’Arlington à Washington.

Si le dernier des Kennedy quitte aujourd’hui la scène américaine par la grande porte, gageons que la nouvelle génération aura à cœur de poursuivre l’action entreprise et de préserver l’image d’une famille unie, au service de son pays. Nul doute que Caroline Kennedy, fille ainée de John, ne manquera pas de relever ce défi.


Rodez : 18 mois plus tard, beaucoup d’interrogations et peu de réponses

27 août 2009

Une nouvelle équipe municipale, conduite par M. Teyssedre à la tête d’une liste de gauche, a été élue en mars 2008 à Rodez, succédant ainsi à Marc Censi qui en fut le premier adjoint de 1971 à 1983, puis le maire et président de la communauté d’agglomération de 1983 à 2008. Une première dans cette ville considérée comme un bastion de la droite modérée depuis prés de 50 ans. Pour bien des observateurs politiques parisiens, ce basculement à gauche de la ville fut incompréhensible. Nous y reviendrons ultérieurement.

Cet échec paradoxal, dans une ville réputée dynamique et bien gérée dont le maire jouissait d’une bonne image, était pourtant prévisible aux yeux de nombreux ruthénois. 18 mois plus tard, qu’en est-il après des décennies marquées par un haut niveau d’investissement permettant à la ville de se doter d’équipements exemplaires et d’améliorer son attractivité, tout en conservant l’un des plus faibles niveaux d’endettement dans sa catégorie ?

Il faut bien constater qu’au regard des importants projets en passe d’être engagés par la municipalité précédente (Cité-cœur de ville, place Foch…), en quelques mois, tout a été stoppé et on attend toujours de véritables projets cohérents et porteurs pour la ville. Hormis une série de travaux de réfection de bitume (serait-là la confirmation de la priorité donnée par la nouvelle équipe à l’automobile en ville ?) et la réfection du stade St Eloi dont l’opportunité des travaux n’apparait pas au premier abord (sauf pour des raisons purement électorales), on attend toujours de connaître le véritable projet de la nouvelle équipe pour Rodez. Bien malin qui peut aujourd’hui prétendre en connaître les contours, même sommaires !

Le projet de réaménagement de la place d’Armes qui avait été l’un des engagements de campagne de cette équipe, a été considérablement revu à la baisse (qui s’en plaindra !) et les variantes proposées sont loin de faire l’unanimité de la population. Le maire a pu le vérifier lors des réunions de quartier et ce n’est pas le nouveau plan de circulation provisoire, mis en place cet été, qui va calmer automobilistes et piétons.

  • Pourquoi tant de précipitation sur ce dossier de la place d’Armes alors que tant d’autres, bien plus utiles et structurants pour la ville, sont aujourd’hui bloqués ? Serait-ce pour cacher l’absence de réels projets pour la ville ?
  • Qu’elle est aujourd’hui la politique de la ville en matière de développement durable, d’espaces verts et piétons, de déplacements urbains et plus généralement de transports en commun ?
  • Pourquoi les opérations visant à réduire la circulation automobile en centre-ville (espaces piétons, parkings d’approche, liaisons par navettes…) et à améliorer la fluidité du trafic automobile en périphérie de la ville, proche de la saturation (carrefour St Eloi, carrefour de Calcomier…), sont-ils suspendus ou stoppés ?
  • Pourquoi Rodez va à contre-courant de ce qui se fait partout ailleurs ?

Autant de questions aujourd’hui sans réponse.

M. Teyssedre s’était beaucoup inquiété lors de la campagne électorale d’un prétendu marque d’attractivité du centre-ville et se voulait le champion de la redynamisation de celui-ci. On attend toujours les mesures dans ce domaine et ce n’est pas l’arrêt des projets Cité-Cœur de ville ou d’aménagement de la place Foch (qui restera offerte au stationnement automobile) qui vont arranger les choses ! Entendait-il par là favoriser plus largement l’accès des automobilistes en centre-ville, comme semble le laisser penser le développement des places de parkings, la réfection des bitumes ou un certain laxisme remarqué face aux problèmes de stationnement ?

Etrange politique municipale ruthénoise lorsque l’on sait combien, à l’inverse, les villes qui ont le mieux réussi à dynamiser leur centre-ville, l’ont fait en multipliant les espaces piétonniers et les freins à la présence des automobiles, en favorisant au contraire les transports en commun et les parkings en périphérie ! A-t-on bien compris à Rodez les enjeux stratégiques à développer une politique globale et cohérente à long terme, en relation avec les exigences d’aujourd’hui ?

Alors même que l’agglomération du Grand Rodez a validé le projet de musée Pierre Soulages, ce dont on ne peut que se féliciter, il serait lourdement préjudiciable à son développement que la ville de Rodez n’accompagne pas cet investissement par de non moins importants travaux d’aménagement et d’embellissement du centre-ville. En effet, pour que les retombées économiques du musée Soulages soient à la hauteur de ce qui est attendu, la ville doit se doter des meilleurs atouts pour conserver les exigeants visiteurs qui attendent de trouver sur place des prestations de qualité qui feront qu’ils seront encouragés à y séjourner. Après l’avoir défendu bec et ongles dans l’opposition, pourquoi M. Teyssedre a-t-il abandonné le projet de palais de congrès qui constituait pourtant un équipement complémentaire au musée Soulages et au développement du secteur hôtelier ?

Le succès du musée Soulages repose sur la capacité pour la ville à se hisser au niveaux des meilleures pour attirer, accueillir et conserver le plus longtemps possible ces visiteurs. Actuellement, la municipalité de Rodez ne semble pas vouloir s’en donner les moyens. Ce qui risque de coûter cher au contribuable ruthénois comme le redoutaient certains ! L’attractivité et la notoriété de la ville ne peut reposer uniquement sur le seul musée, quand bien même serait-il exceptionnel.

Dans un monde global et hyperconcurrentiel, les défis à surmonter pour Rodez sont immenses. Pourtant, 18 mois après l’élection de la nouvelle équipe municipale, les ruthénois attendent toujours un début de concrétisation des projets de la ville et commencent à s’interroger sur son avenir. Dans la période instable et difficile qui est la nôtre, il n’y a pas de place pour le pilotage à vue. Le vol aux instruments doit être la règle pour survivre à Rodez comme ailleurs. L’avenir appartient à celles et ceux qui savent anticiper et voir loin !


Afghanistan : rétablir l’état de droit et vaincre le terrorisme

24 août 2009

Le résultat de l’élection présidentielle de 2009 en Afghanistan ne réglera pas, loin s’en faut, la grave et longue crise du pays. Il est d’ailleurs probable qu’un certain nombre d’irrégularités ont entaché le scrutin et que les suspicions de fraude formulées par Abdullah, à l’encontre du président sortant KarzaÏ, ne vont pas contribuer à crédibiliser le pouvoir afghan. Pour autant, cette élection constituait une étape nécessaire pour établir un début de processus démocratique et tenter d’apporter des solutions aux graves problèmes auxquels doit faire face la population.

N’oublions pas que l’Afghanistan sort de trente années de guerre ! Pacifier durablement l’Afghanistan, c’est aborder de manière globale les problèmes du pays, à commencer par le quotidien : trafics en tout genre, mafias, corruption, tentions tribales, interventions de groupes terroristes en relation avec l’Iran et le Pakistan…. D’où la nécessité de faire en sorte que ces pays cessent de faire de l’Afghanistan leur base arrière et se donner les moyens militaires permettant d’anéantir rapidement les talibans et autres groupes terroristes du pays.

Ceci passe nécessairement par un renforcement substantiel des forces de l’Otan dans ce pays. Ce n’est qu’à ce prix qu’elles seront en mesure d’éradiquer les groupes terroristes aguerris et entraînés formés par les Talibans et Al-Qaida. En effet, le rapport de force militaire en Afghanistan est actuellement défavorable à l’Otan ; ce qui ne lui permet pas de gagner la guerre. Cela passe aussi par une nette amélioration de la situation des afghans sur le terrain. La population doit pouvoir constater au fil des mois que les forces militaires alliées sont là dans l’intérêt de leur pays et qu’elles ont vocation à quitter l’Afghanistan dés que ce dernier sera sécurisé et en mesure de se défendre seul. Ce n’est pas là le travail le plus aisé car les forces de l’Otan n’ont que peu de prise face un pouvoir en place faible, inefficace, corrompu et voué aux luttes claniques incessantes.

Les européens, comme les américains, comme doivent avoir le courage politique de renforcer leur dispositif militaire, en homme comme en matériel. Même si aucun pays n’a envie d’envoyer des soldats supplémentaires dans le bourbier afghan, en raison de son coût humain nécessairement élevé, il n’y a pas d’autres alternatives si l’on veut mettre fin à cet interminable conflit qui gangrène la région et le monde.

L’Afghanistan et les zones tribales du nord du Pakistan voisin doivent cesser d’être le terrain d’entraînement d’Al-Qaida. Une collaboration étroite entre les deux pays et une véritable coordination des actions avec l’Otan doit permettre de porter un coup décisif au cœur de la nébuleuse terroriste. C’est l’autre enjeu de cette guerre et non des moindres.

Barack Obama l’a bien compris. Il n’entend pas faire de l’Afghanistan un nouveau Vietnam et compte sur un appui significatif des européens. Le conflit afghan sera aussi l’heure de vérité pour une Otan qui cherche encore sa voie. Une chose est certaine : pour la paix et la sécurité du monde, la victoire s’impose en Afghanistan.


Grippe A H1N1 : entre désinformation et délire médiatique !

22 août 2009

Voici maintenant plusieurs mois que certains médias français abreuvent le public d’informations alarmistes concernant le virus de la grippe porcine H1N1. Quoi de plus normal pour des médias en mal d’audience que de maintenir la pression sur le public, jusqu’à mettre en avant une prétendue insuffisance de doses de vaccin ou une livraison tardive.

De quoi s’agit-il au juste ? Le virus H1N1 qui sévit actuellement dans l’hémisphère sud, et qui devrait s’installer à l’automne dans l’hémisphère nord, n’est rien d’autre qu’un modeste virus grippal, certes très contagieux, mais faiblement agressif et dangereux. A l’heure actuelle, c’est-à-dire à fin août 2009, les études menées sur les cas avérés confirment son caractère bénin, avec une mortalité équivalente à celle de la grippe saisonnière. Sauf mutation toujours possible, il n’y a donc pas de raisons de s’inquiéter concernant ce virus. Ce qui rappelons-le n’était pas le cas du virus H5N1 de la grippe aviaire, peu contagieux pour l’homme mais très agressif (taux de décès de l’ordre de 50%). Actuellement, le virus H1N1 qui sévit dans le monde n’est pas plus dangereux qu’une grippe ordinaire.

Dans ce contexte, pourquoi toutes ces gesticulations médiatiques qui ne reposent sur aucun fondement médical ? La France semble d’ailleurs être l’un des seuls pays développés où les médias ont autant parlé de ce sujet, allant jusqu’à susciter une véritable psychose chez certaines personnes.

Tous les spécialistes mondiaux des virus sont aujourd’hui unanimes pour affirmer qu’en raison du caractère peu agressif du virus H1N1, toute campagne de vaccination massive des populations n’a actuellement aucun sens sur un plan médical, y compris à titre préventif. Outre le coût financier très élevé d’une telle vaccination et l’insuffisance de vaccins dans les délais, tous les éléments plaident contre une campagne de vaccination massive des populations. En effet, d’une part, les vaccins actuellement en cours de test ne semblent pas d’une grande efficacité pour lutter contre le virus H1N1, et d’autre part, les rapides délais de fabrication n’ont pas permis d’identifier et de neutraliser tous les effets nocifs et autres contre-indications de ce vaccin sur certaines populations.

En d’autres termes, les risques de mortalité seraient aujourd’hui bien plus importants pour les populations vaccinées contre ce virus que pour celles qui ne le seraient pas !

Inutile de dire que la date et le nombre de vaccins disponibles importe peu pour l’immense majorité de la population. A l’heure actuelle, il n’y a pas de quoi fouetter un chat avec ce virus alors que la grippe hivernale classique fait prés de 30 000 morts en France, tous les ans. Qui en parle habituellement ? Personne !

Alors SVP, un peu de calme et de sérénité sur un sujet qui concerne la santé de tous.


Politique française : le début de la fin du parti socialiste ?

21 août 2009

Voilà des années que le Parti Socialiste français est à la dérive. Pourtant, ces derniers mois, force est de constater que depuis l’arrivée de Martine Aubry en tant que 1ère secrétaire, la situation du parti n’a fait qu’empirer (absence de stratégie et de véritable programme politique, renforcement des clans rivaux, opposition frontale entre certains éléphants et les quadras qui n’en peuvent plus d’assister à la déconfiture…). Et la liste est longue…

La crédibilité politique du parti socialiste est tombée si bas qu’il a atteint le score ridicule de 16% des suffrages lors des dernières élections européennes de 2009 alors que l’objectif avoué par Martien Aubry était de l’ordre de 25% (son score habituel), voire d’arriver en tête devant la liste UMP qui a finalement réalisé 28%. Comment un parti d’opposition pro-européen, a-t-il pu réaliser un score aussi bas à cette élection ?

La réponse est pourtant simple. Le parti socialiste n’a pas évolué depuis des décennies. Dirigé par les éléphants qui mènent le parti depuis plus de 30 ans, ces derniers n’ont d’autre ambition que de conserver le contrôle du parti en vue de préparer l’élection présidentielle. Repliés sur leur petit nombril, ils ont oublié l’essentiel : les électeurs. Ils n’ont pas vu que la société française avait changé et continuent à se fonder sur des idéaux vieillots et dépassés qui ne font plus recette.

Le parti socialiste français ressemble aujourd’hui à une véritable auberge espagnole. On y trouve tout et tout repose sur le passé. Les divergences entre les divers courants n’ont jamais été aussi grandes et ses dirigeants s’avèrent incapables d’établir un début de synthèse, et pour cause ! Ce qui leur permet encore d’exister médiatiquement, c’est de crier au loup pour un oui ou pour un non contre les propositions gouvernementales ou d’attaquer le Président de la République. Jusqu’à quand ? Par contre, aucun début de proposition ou de programme sérieux et crédible, susceptible de présenter une alternative, n’émane de ce parti depuis les lustres. En ces temps difficiles et d’incertitudes pour chacun, qu’elle crédibilité peut-il avoir ?

Ces dernières élections européennes ont également eu le mérite de faire apparaître l’étendue des divergences entre le parti socialiste français et la plupart des autres partis socialistes européens. Ces derniers ont évolué vers la social-démocratie et se sont adaptés à l’Europe d’aujourd’hui pour répondre aux attentes des électeurs. A tel point qu’aujourd’hui, la différence entre certains partis socialistes européens (Allemagne, Espagne, Suède, Danemark, Belgique, Pays-Bas) et les partis de centre droit européens (Allemagne, France, Espagne, Pays-Bas, Belgique…) deviennent infimes. Ce qui n’est pas surprenant dés lors que le pragmatisme impose des décisions politiques très proches, voire uniques. Une alliance objective existe d’ailleurs entre ces divers partis majoritaires au Parlement européen, tant dans le fonctionnement de celui-ci que les grands sujets européens.

A défaut de rompre avec un passé empreint de marxisme et des alliances dépassées, le parti socialiste français persiste ainsi à se marginaliser vis-à-vis des autres partis socialistes européen, et plus grave, de ses propres électeurs. Pourquoi continue-t-il à refuser de s’adapter au monde d’aujourd’hui, contre vents et marées, et à poursuivre des chimères qui le conduisent droit à l’autodestruction ? On comprend que certains répondent favorablement aux propositions d’ouverture de Nicolas Sarkozy ou quittent peu à peu le navire…

Le score réalisé par les Verts, menés par Daniel Cohn-Bendit, ne semble pourtant pas inquiéter Martine Aubry, bien que ce dernier ait fait jeux égal avec le parti socialiste et l’ait même dépassé en région parisienne. L’intelligence de Daniel Cohn-Bendit a été de faire l’unité des Verts autour d’un programme simple, clair et compréhensible, partagé par une majorité d’électeurs. La campagne électorale qui s’en est suivie a été bien menée, exclusivement autour des thèmes propres à l’Europe et au programme défendu par les Verts. En sanctionnant les listes qui recherchaient une certaine légitimité (Parti Socialiste, Bayrou, Front National…), les électeurs ont adressé un message fort et clair : arrêtez de nous prendre pour des imbéciles !

Les résultats de ces élections, en dépit d’une faible participation (les absents ont toujours tort) sont d’ailleurs très rassurants pour la démocratie française et porteurs de nombreux messages que les formations politiques ne pourront ignorer. Espérons que la classe politique française tienne compte de ces enseignements. Les Verts ont bien compris la leçon et veulent surfer sur l’espoir qu’a suscité leur récent score afin d’insuffler un nouveau souffle à gauche, quitte à « casser » le parti socialiste. Qui s’en plaindra, à part le parti socialiste qui ne bouge toujours pas !


Occitanie : 800 ans aprés le rêve brisé par les français (1)

14 août 2009

Le sud de ce qui est aujourd’hui la France, allant de la Provence, à l’Auvergne, au Limousin, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Aquitaine, était il y a encore 800 ans une vaste région riche, prospère et indépendante du royaume de France. Pays des troubadours, de l’amour courtois et de la tolérance, sous la houlette de ces comtes bien-aimés (Raymond VI, Trencavel…), les terres occitanes vivaient paisiblement et harmonieusement, sous la protection avec du pays frère : la Catalogne-Aragon. Ce pays occitan, à la forte identité, n’entretenait alors guère de relations avec la France, pays avec lequel elle n’avait d’ailleurs pas d’affinités particulières.

C’est ici, au cœur de ce pays occitan, tolérant et ouvert, sous la bienveillance des comtes de Toulouse, Foix, Carcassonne et de Comminges, que le catharisme (cette foi chrétien débarrassée de l’église romaine) a trouvé non seulement un refuge, mais également une véritable terre de prédilection. Cette forte volonté d’indépendance spirituelle et politique vis-à-vis de la France et de l’église romaine n’était pas du goût des rois de France, ni du pape Innocent III. En 1209, cette alliance objective contre l’Occitanie allait naître par le début de la croisade albigeoise menée par Simon de Montfort, avec l’appui de la papauté. Elle mit à feu et à sang toute l’Occitanie jusqu’en 1229 par l’assassinat systématique des croyants cathares et de leurs soutiens, permettant ainsi aux barons désargentés français de s’octroyer de nombreux châteaux et possessions, en contrepartie de leur participation à la guerre.

L’année 1209 marqua le début des hostilités contre l’Occitanie, dont Béziers, propriété du comte de Carcassonne, fût la première victime. La tristement célèbre phrase prêtée au légat du pape lancée devant les remparts de la ville qui résistait aux troupes française en dit long : « Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! » Cette bataille aboutira à l’anéantissement de la ville et la mort de la totalité de ses 20 000 habitants, dont un grand nombre n’étaient, ni de religion cathare, ni des sympathisants. Autant de personnes qui ont préféré mourir plutôt que de se livrer aux troupes françaises.

C’est ainsi, en l’an 1209, que commença la fin, savamment et puissamment orchestrée par les rois de France et le pape, du peuple et de la civilisation occitane. En dépit des moyens militaires colossaux mis en œuvre par la France, les occitans résistèrent vaillamment aux agresseurs, sans jamais renoncer à leurs engagements. Les assassinats systématiques des croyants et de leurs présumés soutiens durera ainsi plus de cinquante ans.

Aujourd’hui, plus de 800 ans après, cette terrible période endurée par les occitans n’est pas oubliée. Non seulement la culture et la langue occitane ont résisté, mais elles renaissent chaque jour un peu plus à travers le monde.