Rodez : Verbiages et cafouillages sont les deux mamelles du PS

19 mars 2014

Du haut en bas de la hiérarchie, du sommet de l’Etat à la commune de Rodez le pouvoir socialiste emploie les mêmes méthodes.

Le verbiage mensonger se pratique tant au plan national qu’au plan local. La seule différence tient à la nature des médias qui restent encore pluralistes à Paris, où certains n’hésitent pas à démasquer les menteurs, alors qu’à Rodez ils jettent un voile complice sur les affabulations du maire sortant. Mentir semble d’ailleurs devenu consubstantiel au socialisme depuis que ses principes de gouvernement autant que ses valeurs de référence, l’obligent à travestir la réalité pour tenter de cacher ses échecs.

Mais voilà que le cafouillage, spécialité incontestée du gouvernement Ayrault et de ses ministres gagne également l’équipe du maire sortant et de ses colistiers.  Dans une interview récente de la Dépêche du Midi, assortie d’une photo, on voit messieurs Albagnac et Mazars expliquer leurs intentions en matière d’aménagement et d’urbanisme.

La surprise vient d’une annonce concernant la rue Béteille :  » les immeubles acquis par la commune seront démolis … ». Il est exact en effet que les prédécesseurs de Christian Teyssèdre à la mairie de Rodez, avaient progressivement acquis nombre d’immeubles vétustes rue Béteille, à gauche en montant, en vue d’une rénovation urbaine.

Non seulement rien n’a été fait pendant six ans, mais par une délibération du 16 novembre 2012 (No 13-220) le conseil municipal a décidé de revendre à un particulier l’immeuble sis au No 36 de la rue Béteille, à l’angle de la rue Dominique Turc, pour la somme de 145 000 euros! Ce qui à l’évidence contredit les propos des deux candidats.

Loin d’être unique cette revente est devenue quasi systématique. Elle concerne notamment des immeubles place de la Cité et ilot Bonald, compromettant toute rénovation de ce site sensible. Ajoutons pour faire bonne mesure les 4000m2 de la Sainte Famille, abandonnés à un promoteur privé ancien associé de Claude Albagnac et l’on aura une idée de l’ampleur des contradictions entre  les faits et les promesses électorales du maire sortant.

Libre expression de RodezNews


Pollution de l’air et grand contournement de Rodez

18 mars 2014

Alors que l’on constate un peu partout en France des pics alarmants de pollution, les ruthénois se réjouissent de la qualité de l’air qu’ils respirent dans leur bonne ville. En sera-t-il toujours ainsi? Qu’adviendra-t-il lorsque la RN 88 en 2×2 voies sera le trajet le plus court pour relier Toulouse à Lyon?

En 2010 l’Observatoire Régional de l’Air de Midi-Pyrénées écrivait en conclusion d’une étude sur la pollution: « La proximité d’une voie rapide augmente de plus de 40% la mortalité, y compris à l’intérieur des habitations : Il faut donc refuser toute transformation de rocade urbaine ou de boulevard urbain en autoroute ». Et plus loin: « Pour le territoire du Grand Rodez, les émissions de polluants règlementés et de gaz à effet de serre issue du trafic routier se situent majoritairement sur les communes d’Onet-le-Château et de Rodez. »

C’est la raison pour laquelle nous devons être extrêmement vigilants sur le devenir de la Rocade de Rodez. Il existe tout d’abord une impossibilité technique à faire cohabiter sur le même trajet le futur trafic autoroutier Toulouse-Lyon et la desserte urbaine de l’Agglomération sur l’épine dorsale qui de La Primaube à Sébazac,  est vouée à devenir un boulevard urbain.  Surtout, quels responsables politiques prendront la responsabilité de soumettre à un risque grave de pollution les quelques 20 000 habitants concernés par la notion de proximité évoquée par l’ORAMIP? Laquelle précise dailleurs dans la même étude: « On peut imaginer que des riverains de voies à grande circulation se retournent contre les responsables qui dûment avertis n’ont pas fait le nécessaire pour diminuer la pollution (boulevard urbain devenu autoroute par exemple) ».

Quelle que soit l’échéance de Toulouse-Lyon en 2×2 voies, le projet a été confirmé par l’Etat, il se réalisera tôt ou tard. Le grand contournement de Rodez est inscrit dans ce projet.  Mais si les élus aveyronnais et notamment le  futur maire de Rodez, ne se défendent pas bec et ongles pour refuser que la rocade se transforme en autoroute, la solution de facilité prévaudra et les ruthénois connaîtront à leur tour les méfaits de la pollution.

A une semaine des élections municipales les électeurs doivent impérativement prendre en compte dans leur choix les intentions des candidats sur un sujet aussi lourd de conséquences, pour eux-mêmes et plus encore pour leurs enfants.

Libre expression de RodezNews


Rodez : Quand la gauche quitte le navire du maire sortant

14 mars 2014

Le PS ruthénois lance un appel désespéré à l’unité de la gauche pour le second tour des municipales.

Il est vrai qu’entre le Front de Gauche mélenchoniste, les écologistes de Bruno  Bérardi et les déçus de Teyssèdre disparus corps et biens, on se demande où est passé le grand élan de 2008 qui leur avait valu une élection au premier tour. Tout ce monde ayant pratiqué pendant six ans le maire sortant et ses méthodes ne veulent plus renouveler l’expérience. Apparemment le mandat qui s’achève ne leur a pas laissé un souvenir impérissable. La question est de savoir ce qu’ils comptent faire au second tour.

La plupart de ceux qui ont préféré se retirer définitivement, qu’ils appartiennent ou non au PS, ne cachent pas la mauvaise opinion qu’ils gardent de leur ancien chef de file. Ils ne voteront pour lui, ni au premier, ni au deuxième tour.

Les mélenchonistes, racontent pis que pendre sur le maire sortant. Que feront-ils au second tour?  Dans l’hypothèse même ou un accord interviendrait, il en est quelques uns qui refuseront de manger leur chapeau et, dans le meilleur des cas préfèreront rester chez eux.

Enfin, les verts conduits par Bruno Bérardi, brulent joyeusement celui qu’ils ont adoré. Ils présentent cependant un projet suffisamment séduisant pour dépasser le seuil fatidique de 10% au premier tour, ce qui leur permettrait de se maintenir au second. Dans cette hypothèse, rien ne va plus pour le maire sortant qui parait-il, ne décolère pas.

Tous ceux qui ont quitté le navire et tirent aujourd’hui dessus à boulets rouges, connaissent le véritable bilan de la majorité sortante… et pour cause, ils en faisaient partie. En six ans le maire sortant a refroidi leur enthousiasme et s’en est  fait des adversaires. Leurs témoignages, de première main, nous adressent en tout cas un message qui pèse autant que bien des arguments de campagne. Souhaitons qu’ils soient entendu.

Libre expression de RodezNews


Rodez : L’aménagement du foirail en question

11 mars 2014

Le ratage de l’aménagement du Foirail 

Depuis des temps immémoriaux « le Foirail » offrait à Rodez un espace libre de deux hectares et demi à deux  cent mètres du centre historique et plus récemment à une distance équivalente du nouveau quartier de Bourran. De facto, le foirail occupait donc le cœur de la cité ruthénoise.

Lancé par Communauté d’Agglomération à la veille de l’an 2000 un concours d’urbanisme remporté par un grand professionnel: André Vaxélaire, proposait un aménagement adopté par le conseil communautaire qui devait en assurer la réalisation. Il est intéressant d’en rappeler le principe. Le musée Pierre Soulages, la salle des fêtes-centre de congrès et le multiplexe de cinéma devaient occuper le versant Nord du Foirail le long du Boulevard du 122 ème RI. Afin de mettre en valeur l’architecture du Musée, les autres établissements ne devaient pas dépasser trois mètres de hauteur au dessus de l’esplanade. A l’instar de ce que démontre aujourd’hui le bâtiment du musée qui empiète très peu sur le jardin, le multiplexe et la salle des fêtes consommaient à peine un demi-hectare le long du boulevard. Restait donc disponible sur le foirail un espace de deux hectares!

En arrivant aux affaires, Christian Teyssèdre a dessaisi la Communauté d’Agglomération de l’aménagement de cet ensemble, ne lui laissant que la maîtrise d’ouvrage du Musée Pierre Soulages. Outre le fait que la commune de Rodez en assumerait seule désormais le financement, le maire choisit de modifier les implantations du cinéma et de la salle des fêtes, supprimant au passage le centre de congrès. Le voilà désormais responsable d’un irréparable gâchis : la consommation de plus de deux hectares pour implanter un cinéma et comme si ça n’était pas suffisant, sept ou huit milles mètres carré supplémentaires pour la salle des fêtes sur le plateau Paul Lignon, de l’autre côté du boulevard. Les ruthénois qui trouvent « merveilleusement moderne » cet ensemble ont-ils conscience que l’espace du Foirail qui recevait les fêtes foraine, les cirques de passage, les grands rassemblements de foule…et, entre temps, un stationnement gratuit, ont-ils consciences ces ruthénois bluffés par les mégalomanies associées d’un maire et d’un architecte montpelliérain, que ce foirail là n’est plus qu’un souvenir à jamais révolu ?

Les auteurs de ce saccage, sont d’autant plus impardonnables qu’un autre choix existait qui préservait les fonctions de l’ancienne esplanade et le potentiel du plateau Paul Lignon.  Qu’est ce qui a bien pu pousser les détenteurs du pouvoir municipal à sacrifier sans aucune concertation un espace de centre ville d’une valeur inestimable? L’aménagement du val des sports ouvrit en son temps des nouveaux terrains à l’urbanisation, le musée Pierre Soulages a été implanté dans la pente d’un talus inoccupé, le déménagement du centre hospitalier Combarel et de la Maison d’arrêt, ouvrent trois hectares à de futures réalisations…le multiplex de cinéma à lui seul en consomme deux. C’est plus que ce que l’on aurait prévu en périphérie de ville sur des terrains valant dix ou vingt fois moins cher.

S’il faut faire un bilan du mandat Teyssèdre, l’aménagement du Foirail est assurément à  inscrire dans la colonne du passif.


Rodez : la communauté d’agglomération à la dérive depuis 2008

3 mars 2014

La communauté d’agglomération du Grand Rodez :  un  bateau ivre

Pour la première fois depuis l’élection des Conseils municipaux au suffrage universel la prochaine échéance proposera, pour les communes de plus de mille habitants, un bulletin composé de deux listes, celle des conseillers municipaux et celle des conseillers communautaires. Cette innovation atteste de l’importance accordée à la coopération intercommunale souvent qualifiée de « révolution tranquille ». Depuis leur création en 1959, les Etablissement Publics de Coopération intercommunales (EPCI) ont apporté une réponse efficace à ce que l’on a appelé la grande dispersion des 36000 communes de France. Contrairement à ce que l’on entend souvent il ne s’agit pas « d’une couche supplémentaire », mais d’une auto-organisation des communes entre elles, afin d’étendre, de mutualiser et de rationaliser leurs actions à une échelle territoriale plus adaptée à la réalité des bassins de vie.

Le District du Grand Rodez créé en 1964 a été transformé en Communauté  d’Agglomération en janvier 2000. Durant de nombreuses années, le GR (Grand Rodez) composé de 8 communes, a profondément modelé le visage de l’agglomération.  On lui doit notamment tout les réseaux d’assainissement et les stations d’épuration, la construction du nouvel abattoir d’Arsac, la création et la construction de l’IUT suivi de celles du centre universitaire, Le viaduc de Bourran et le quartier du même nom, toutes les zones d’activité, le centre nautique Aquavallon, et le centre culturel et sportif de l’Amphithéâtre, l’aménagement de la Rocade, l’Aéroport de Rodez, le musée Pierre Soulages, le déplacement de la maison d’arrêt…etc, etc. Toutes ces opérations et bien d’autres ont été financée par la communauté, c’est-à-dire par les 8 communes unies par et dans la réalisation d’un projet commun ambitieux. La plupart des ruthénois ne mesurent pas ce qu’ils doivent à la coopération entre les 8 communes et, partant l’enjeu de la future échéance électorale.

Durand les six dernières années, cette patiente construction a été saccagée par l’irresponsabilité d’un élu. Osons le dire, Christian Teyssèdre laisse derrière lui un champ de ruines au Grand Rodez. Dès son élection, il n’a pas supporté que Ludovic Mouly préside le conseil communautaire. Soucieux de tenir ce dernier en rênes courtes il a sapé son autorité, jusqu’à ce qu’il démissionne, le PS l’ayant  très confortablement envoyé pantoufler à ERDF. Le maire de Rodez, autoritaire et irascible, refusant le jeu collectif de la communauté, imposant son point de vue en toutes circonstances a dressé contre lui ses sept collègues maires des autres communes. En témoigne sa difficile élection à la présidence de la communauté après le départ de Ludovic Mouly. Le mal était fait. A l’esprit communautaire progressivement édifié en cinquante ans d’efforts par les maires des huit communes, a succédé une foire d’empoigne où chacun défend ses intérêts. Aucune vision stratégique, aucun projet commun pour l’avenir du Grand Rodez ne sous-tendent plus les volontés d’un Etablissement devenu un bateau ivre. Bateau que beaucoup d’agents et non des moindre ont quitté, malheureux ou écœurés de le voir sombrer

Et voilà que pour des motifs politiciens éloignés de toute logique territoriale les communes de Barraqueville, Camboulazet et Manhac choisissent, de plein gré pour certaine, de force pour les autres, ce moment d’extrême fragilité de la communauté d’Agglomération pour y adhérer. Que doivent penser les nouveaux arrivants en découvrant cette pétaudière? Une ambiance exécrable, une situation financière alarmante, une dette envolée vers des chiffres dont l’importance les stupéfie et les effraie, pas de quoi peindre l’avenir en rose. Si l’on en croit la presse locale leurs réactions et celles de leurs administrés témoignent plus de regrets que d’enthousiasme. La tâche des futurs élus pour recréer un esprit communautaire et élaborer un nouveau projet d’Agglomération s’annonce des plus ardues.

Pourtant, plus qu’au Conseil municipal, c’est au sein de l’assemblée communautaire que se construit l’avenir du Grand Rodez. L’organisation du territoire, l’urbanisme, le développement économique, l’enseignement supérieur, les déplacements, les transports collectifs…tous les facteurs qui conditionnent notre vie quotidienne se jouent et se joueront de plus en plus au niveau de l’agglomération. Il faut espérer que ceux qui en assureront la destinée soient en capacité de réparer les carences des six dernières années.

Tribune libre de RodezNews