Téléphonie mobile : Nokia repart à la conquête du marché mondial des smartphones avec les Lumia 920 et 820

27 novembre 2012

Après deux années noires pour s’être fait devancer dans les smartphones de dernière génération, Nokia revient aujourd’hui en force sur le marché mondial avec ses Lumia 920 et 820pour affronter les Samsung Galaxy S3 et autres Apple iPhone 5, solidement installés en thème du palmarès des ventes.

Dorénavant associé à Microsoft, avec les Lumia 920 et 820, Nokia relance ses modèles haut de gamme équipés de la toute dernière version de l’OS de Microsoft : WindowsPhone 8 qui entend lui aussi s’imposer face à Android 4 et iOs 5. Il s’agit donc pour les deux entreprises d’un double défit face à Google, Samsung et Apple.

Selon les premiers tests, le Nokia Lumia 920 qui est commercialisé en France depuis la mi-novembre soutient largement la comparaison avec le Samsung Galaxy S3 et l’iPhone 5 sortis en début d’automne et les surclasse même dans de nombreux domaines.

Doté d’un écran de 4.5 pouces, un peu plus petit que celui du Galaxy S3 de 4.8 pouces, mais beaucoup plus grand que les 4 pouces de l’iPhone, le Lumia l’emporte face à ses concurrents grâce à l’exceptionnelle qualité de son écran IPS PureMotion HD+ doté d’une résolution inégalée de 332 ppi, équipé d’un capteur tactile très performant.

Côté performances, le Nokia Lumia 920 est doté d’un processeur dual-core Qualcomm SnapDragon S4 à 1,5Ghz et d’une mémoire interne de 32 Go avec 1 Go de Ram. Côté communication, il est équipé pour les très hauts débits mobiles avec notamment la norme HSPA+ à 42 Mbits et il est bien sûr compatible avec la 4G/LTE à 100 Mbits. Il dispose également d’une puce NFC pour les paiements sans contact et A-GPS permettant l’accès gratuit au système de navigation Nokia Cartes qui n’a rien à envier à Google Maps.

Le nouveau système d’exploitation Windowsphone 8 adopté par le Nokia 920 est beaucoup plus performant et convivial. Outre sa nouveauté, il constitue un avantage non négligeable face à ses concurrents, même si pour l’instant, il pêche quelque peu par le nombre insuffisant d’application disponibles dans Windows store. Ce retard devrait cependant être très vite comblé. Autre avantage de Windowsphone 8, la facilité avec laquelle il est possible de sauvegarder ses données en ligne via Sky Drive de Microsoft.

Au plan multimédia, le Lumia 920 de Nokia possède une nette avance sur ses concurrents. Avec son appareil photos de 8.7 Mégapixels, son objectif Karl Zeiss et sa technologie PureView, le Nokia est imbattable pour la qualité de ses photos et films, tant le rendu de celles-ci est exceptionnel, y compris par très faible luminosité.

En ce qui concerne l’autonomie, grâce à sa batterie de 2000 mAh, celle du Lumia 920 reste satisfaisante pour un smartphone avec environ 10h de conversation en 3G. Seuls reproches notables par rapports à ses concurrents, le Lumia 920 est sensiblement plus lourd avec 185 g et un peu plus épais. Rien de bien rédhibitoire avec regard de ses performances globales.

Annoncé à un prix public de 649 €, le rapport qualité-prix du Nokia Lumia 920 reste très proche de ses concurrents ; le Samsung Galaxy S3 étant à 649 € et l’iPhone 5 à 679 €.

Reste maintenant à trouver le forfait le plus adapté à sa propre utilisation permettant d’obtenir le mobile au meilleur prix.

Une semaine après sa commercialisation, le succès du Lumia 920 semble assuré et déjà les délais de livraison s’allongent, au grand désespoir des clients.


France : La consternante bataille pour la présidence de l’UMP

23 novembre 2012

Pour désigner son nouveau président, l’UMP avait organisé sa première élection démocratique ce dimanche 18 novembre 2012, conformément à ses statuts. Après une longue campagne entre Jean-François Copé et François Fillon, deux des candidats ayant obtenu les signatures requises pour briguer la présidence, prés de 300 000 adhérents étaient appelés à se rendre aux urnes dans chacune des circonscriptions électorales de France.

Au final, prés de 180 000 adhérents ont répondu présents. Malheureusement pour eux, le score a été si serré entre les deux candidats et les litiges nombreux dans certains bureaux de vote, qu’il n’a pas permis de désigner rapidement un vainqueur ; chacun des protagonistes n’ayant eu de cesse de revendiquer à tour de rôle la victoire, jusqu’à 24 heures après la clôture du scrutin. Au final, après de nombreuses discussions et validation des bureaux de vote litigieux, notamment à Nice, la fameuse CoCoE (Commission d’organisation et de contrôle des opérations électorales), instance interne à l’UMP, a finalement déclaré Jean-François Copé vainqueur avec 50.03% des voix, soit 98 voix d’avance). Ce résultat avait été validé par toutes les parties ainsi que le bureau politique.

Deux jours plus tard, les partisans de Fillon ont contesté l’élection de Copé au motif que la CoCoE avait omis de prendre en compte certains départements d’Outre-mer (Nelle Calédonie, Wallis-et-Futuna et Mayotte), soit au final, un résultat favorable à Fillon pour 26 voix. La CoCoE leur donné finalement raison, mais ces derniers refusent de saisir la Commission des recours car ils n’entendent pas que le décompte du scrutin dans l’ensemble des bureaux de votes,  et notamment les plus litigieux qui avaient largement donné l’avantage à Fillon, soit remis en cause.  A partir de ce moment là, par médias interposés, les deux camps n’ont eu de cesse de s’étriper et de s’accuser publiquement des pires maux. Un vrai pugilat en direct à la télévision.

Un règlement de compte en bonne et due forme qui a surpris par la violence, pour ne pas dire la haine, dans les propos tenus par les uns et les autres, avec de multiples rebondissements. Un spectacle affligeant donné par deux personnes qui entendaient jusqu’alors postuler à la présidence du pays. Triste ! Dans le genre, on ne peut faire pire.

Alors que les adhérents et militants attendaient cette élection pour renforcer l’UMP dans son rôle d’opposant au gouvernement socialiste, ils ont eu l’exact contraire. Un véritable cauchemar ou jeux de massacre politique comme on n’en avait probablement jamais vu en France, tellement la haine entre ces deux hommes est totale. Comment ne pas être indigné et écœuré par une telle attitude aussi irresponsable ?

Probablement convaincu que la victoire lui était assurée et sûr de ce fait, notamment au vu des estimations généreuses des médias qui le donnait largement en tête à la veille même du scrutin, François Fillon et ses lieutenants ont été incapables d’accepter le verdict qui semblait pourtant acquis à Jean-François Copé au vu des résultats des principaux départements. En effet, de nombreux départements et non des moindres, se sont prononcés en faveur de Copé alors qu’ils étaient présumés acquis à Fillon. Cette tendance s’est souvent confirmée lors du dépouillement.

Manifestement, le ton parfois agressif de la campagne de Fillon et ses attaques régulières contre Copé n’ont pas été appréciés par de nombreux adhérents et militants. Par ailleurs, Fillon n’a pas été en mesure de rassurer ces derniers sur ses réelles intentions, à savoir, s’opposer fermement au gouvernement socialiste et conduire l’UMP à la victoire dés les élections municipales de 2014, plutôt que de préparer la présidentielle de 2017. Cette dernière n’étant en aucun cas une priorité pour les adhérents UMP. A cet égard, Copé leur a, semble-t-il, paru plus sincère quand il affirme vouloir consacrer toute son énergie à conduire l’UMP à la victoire dés 2014 et qui plus est, laisser sa place à Nicolas Sarkozy s’il voulait revenir en politique. Un point sur lequel Fillon ne s’est jamais prononcé.

D’ailleurs, l’autre élection concernait les 6 mouvements en lice au sein de l’UMP. Celui qui est arrivé largement en tête avec 27.77% est la « La Droite Forte », par référence et fidélité à la France Forte de Nicolas Sarkozy, mouvement qui soutenait largement Jean-François Copé. La plupart des mouvements étaient d’ailleurs proches de ce dernier comme « La France Moderne et Humaniste » de Jean-Pierre Raffarin qui a obtenu 18.17% à l’exception notable de la « Droite sociale » de Laurent Vauquiez, soutien de François Fillon qui a réalisé 21.69%. Ce qui en dit long sur la volonté des adhérents d’apporter majoritairement leur soutien à Jean-François Copé au sein de la nouvelle UMP.

Dans ce contexte, beaucoup d’adhérents et d’électeurs UMP ont le plus grand mal à comprendre le duel fratricide engagé par François Fillon contre Jean-François Copé, qui donne aux français une image catastrophique de la droite et met en évidence les ambitions démesurées d’hommes politiques de premier plan, qui n’hésitent pas à se lancer dans une guerre sans merci, au risque d’anéantir leur propre formation politique. Il n’y a pas de mots assez forts pour décrire le désespoir et la colère des adhérents de l’UMP. Et beaucoup de regretter la belle unité de l’UMP sous la présidence de Nicolas Sarkozy….

Espérons qu’Alain Juppé, appelé à la rescousse pour tenter d’éteindre l’incendie, sera en mesure de déterminer le véritable vainqueur de cette élection à la présidence de l’UMP et de ramener enfin le calme et la sérénité à l’UMP qui doit maintenant se reconstruire au plus vite.

Face au désespoir des adhérents, l’UDI (Union des Démocrates et Indépendants) nouvellement créée saura-t-elle profiter de l’espace politique laissé momentanément libre ?

En attendant, bon courage à Alain Juppé pour sa mission de bons offices et bon vent à l’UMP ! Demain sera un autre jour.


Rodez : des états généraux du stationnement pour quoi faire ?

21 novembre 2012

Les états généraux du stationnement, organisés par la ville de Rodez, ont démarré lors d’une séance publique en mairie le 15 novembre dernier.

Le maire de Rodez y a exposé les enjeux de la nouvelle régie du stationnement municipal à partir de novembre 2013, date à laquelle la municipalité reprendra en direct l’exploitation de l’ensemble des parkings de la ville, y compris celui des Jacobins et du stationnement de surface jusque là concédé à la société Q-Park. Avec la mise en service prévue en fin d’année 2013 du nouveau parking du Foirail, la municipalité ruthénoise aura alors l’entière et pleine gestion de l’ensemble des parkings de la ville : parkings souterrains Foch, Jacobins I et II, St Cyrice-Etoile, Foirail et stationnement de surface.

Selon les propos de M. Teyssedre lui-même, c’est un choix politique de la municipalité socialiste de Rodez. En fait, c’est d’abord un choix idéologique, au moment où de très nombreuses municipalités socialistes tendent à concéder la gestion des parkings publics, notamment souterrains, dont on sait la gestion complexe et onéreuse, pour une rentabilité pour le moins incertaine.

Ce qui n’a pas empêché M. Teyssedre de se lancer dans son interminable et habituel couplet pour fustiger la municipalité précédente qui aurait, selon lui, confié la concession du parking des Jacobins au groupe Q-Park au détriment d’une gestion publique par la municipalité.

Le maire de Rodez n’est cependant guère entré dans les détails pour justifier précisément en quoi une gestion en régie municipale de l’ensemble des parkings, dont 4 souterrains, serait plus rentable pour la ville de Rodez plutôt que d’en confier la gestion dans le cadre d’une concession ou d’une DSP. Il s’est simplement contenté d’affirmer, en citant en évoquant le futur parking du Foirail : « On a calculé qu’à raison de 1.5 millions d’euros par an, le stationnement nous rapportera 30 millions d’euros sur 20 ans. Au regard des 10 millions d’euros investis dans sa réalisation, nous serons largement gagnants ».  On en saura pas plus et c’est bien peu pour justifier le choix de la municipalité au vu de complexité de gestion des parkings souterrains.

On veut bien le croire, mais force est de constater que les chiffres évoqués ne tiennent aucun compte de nombreux facteurs qui permettent de douter sérieusement de la rentabilité de l’opération pour la ville en ignorant des coûts  réels : le prix de revient exact de l’investissement qui n’est pas connu à ce jour, les coût financiers et l’amortissement de l’équipement, les importants frais de gestions et d’entretiens et une fréquentation pour le moins incertaine, et manifestement surestimée, surtout lorsque l’on sait qu’une part importante des places de stationnement sera gracieusement mise à la disposition du nouveau complexe de cinéma dés la fin de l’après-midi. Autant de recettes en moins alors qu’on connaît les aléas qui pèsent sur les coûts de gestion d’une telle infrastructure.

Au moment où l’agglomération du Grand Rodez fait de grands efforts pour favoriser les transports en commun en baissant le tarif à un prix très bas de 0.20 € par trajet, on peut s’interroger sur la pertinence de la baisse concomitante du prix du stationnement alors que partout ailleurs, les municipalités de tous bords politiques ont tendance, au contraire, à augmenter le prix du stationnement pour dissuader l’utilisation des véhicules en ville. Il est vrai qu’à Rodez, la municipalité n’est pas une contradiction prés. Voilà encore un terrain mouvant, pour le moins risqué, sur lequel s’engage la municipalité pour des raisons purement idéologiques.

En effet, le doute est permis quant-au bien fondé de la décision de reprise en gestion directe de l’ensemble des parkings souterrains par la ville de Rodez au vu des nombreuses et récentes études menées ces dernières années dans ce domaine. Ainsi, la Cour régionale des Comptes de Bretagne a préconisé que pour le stationnement en parkings souterrains, qui nécessite des investissements plus lourds et plus longs à amortir, induisant des charges importantes, et qui comporte habituellement une part de risques pour le gestionnaire, une durée maximale de concession de 24 ans était un minimum et qu’elle pouvait même aller jusqu’à 30 ans dans certains cas. En cela, il n’y avait donc rien d’anormal dans la concession conclue précédemment avec la société Q-Park pour le parking des Jacobins.

Selon une étude effectuée par le cabinet d’expertise comptable, CBM Audit & Conseil, qui a porté sur une demi-douzaine de missions de renégociations de conventions de parking sur voirie et en ouvrages concluait notamment : « L’évolution des secteurs public et parapublic, dans un contexte général de déréglementation des services, place les collectivités sur un marché de plus en plus contraignant où la connaissance des coûts et des engagements devient un facteur déterminant de pérennité. Cette perspective rend donc nécessaire l’évaluation et la maîtrise des coûts de revient des investissements….La politique de la ville relative au stationnement sur voirie et en ouvrages s’inscrit dans un environnent concurrentiel fort où se côtoient les acteurs privés et publics, et nécessite des investissements initiaux lourds mais dont l’exploitation est relativement simple. Dans ce contexte, nombreuses sont les collectivités à avoir transférer la compétence du stationnement public, tout en conservant leurs prérogatives de police…. »

Pour M. Philippe Terneyre (Les conventions de délégation globale de stationnement payant – BJCP n°5) : « Parce que la gestion du stationnement payant est l’une des activités de service public où l’aléa économique est le plus fort, voire une activité structurellement déficitaire pour le stationnement souterrain, les collectivités locales et les opérateurs cherchent depuis longtemps, pour compenser les recettes insuffisantes du stationnement hors voirie au moyen des recettes pouvant apparaître comme certaines du stationnement sur voirie, à globaliser les deux gestions au sein d’une même convention ».

Compte-tenu des nombreux aléas économiques et financiers liés à l’exploitation des parkings souterrains, les ruthénois sont en droit de s’interroger sur les risques financiers inhérents à l’exploitation de ce type de parkings que la ville de Rodez entend dorénavant gérer en gestion directe, alors même que la rentabilité de certains d’eux reste pour le moins très aléatoire, qu’il s’agisse du parking St Cyrice-Etoile ou du Foirail, sans compter les importants travaux de rénovation nécessaires pour le parking Foch.

Nul doute que le sujet sera l’un des points qui fera l’objet de débats animés lors de la prochaine campagne municipale.


Rodez : la colère des commerçants monte contre l’augmentation de la CFE votée par l’agglomération

19 novembre 2012

Comme tous les ans, en cette fin d’automne, les feuilles tombent, mettant à nu la plupart des arbres. Elles tombent aussi pour les habitants qui reçoivent à cette époque leurs feuilles d’impôts locaux (taxe d’habitation, taxe foncière, contribution foncière des entreprises…), parfois non sans une certaine appréhension, surtout en ces temps difficiles.

En cette fin d’année 2012, certains commerçants de Rodez ont ainsi manifesté leur colère en prenant connaissance, la semaine dernière, de leur avis de CFE (contribution foncière des entreprises) qui pour certains, marquerait une hausse très importante pouvant aller jusqu’à plusieurs fois la cotisation acquittée en 2010. Ce qui vaut à un certain nombre de vitrines ruthénoises d’arborer le message : « La CFE m’a tuer ». Les commerçants dénoncent notamment le fait que la base d’imposition servant de calcul aux cotisations de CFE soit passée de 2 000 € en 2011 à 6 000 € en 2012. Ils ont manifesté leur colère et leur mécontentement auprès de l’agglomération du Grand Rodez qui en fixe le taux et le montant des bases minimales.

Les commerçants se disent excédés par cette augmentation de cotisation au moment où certains d’entre-eux rencontrent déjà des difficultés en raison de la crise. Rappelant que les élus de l’agglomération avaient voté à l’unanimité cette augmentation, ils ont demandé l’annulation de cette décision, redoutant un certain nombre de dépôt de bilan qui viendraient anéantir le dynamisme commercial de toute l’agglomération.

Une délégation a finalement réussi à rencontrer le président de l’agglomération du Grand Rodez, Ludovic Mouly.

Rappelons que la CFE est entrée en vigueur en 2010, en remplacement de la taxe professionnelle. Cette dernière était en effet devenue obsolète et inadaptée en conduisant à taxer très lourdement les entreprises industrielles réalisant d’importants investissements dans l’outil de production, en pénalisant leur compétitivité face à leurs concurrents européens.

Du coup, la CFE (contribution foncière des entreprises) est devenue la nouvelle contribution territoriale due par les professionnels. Celle-ci est due par toute personne, physique ou morale, localisée en France qui exerce à titre habituel et professionnel une activité non salariée. L’assiette repose sur la seule valeur locative foncière des locaux utilisés par l’entreprise. Sous conditions, certaines entreprises peuvent bénéficier d’exonérations ou de réductions de base d’imposition.

Comme jadis pour la taxe professionnelle, une cotisation minimale de CFE a été instaurée pour tous les redevables au titre de leur principal établissement. Elle concerne généralement les petites entreprises commerciales ou artisanales. Cette cotisation est établie à partir d’une base dont le montant est fixé annuellement par le conseil municipal de la commune ou, dans le cas de Rodez, du conseil d’agglomération du Grand Rodez.  Le montant de la base minimum imposable au titre de la CFE 2012 est ainsi obligatoirement comprise entre 203 € et 6 000 €. Pour 2011, la base minimum était obligatoirement comprise entre 203 € et 2 013 €.

La cotisation minimale des redevables de la CFE est donc établie en appliquant à cette base d’imposition, le taux d’imposition en vigueur pour l’année. Rappelons que la base retenue pour la CFE, tout comme le taux d’imposition, sont fixés par la commune ou l’EPIC (établissement public de coopération intercommunale). S’agissant du Grand Rodez, plutôt que le taux d’imposition lui-même, il semble que la forte hausse de la cotisation de CFE de certaines entreprises soit principalement due à la décision de la communauté d’agglomération de porter la base d’imposition servant de calcul à la cotisation minimale de 2 013 € à 6 000 €, soit la valeur maximum prévue.

Dans cette hypothèse, c’est effectivement la responsabilité des élus de l’agglomération qui est engagée puisque ces derniers, à l’unanimité, ont semble-t-il accepté de retenir la base maximale de 6 000 € pour l’année 2012, pour le calcul de la cotisation minimale de CFE.

Voilà qui contredit fortement l’affirmation du maire de Rodez, selon laquelle les impôts locaux n’ont pas augmenté à Rodez depuis son élection en 2008. Force est de constater qu’en tant que 1er vice-président de l’agglomération du Grand Rodez et même président de fait celle-ci, Christian Teyssedre contredit le maire de Rodez qui a lui-même voté cette augmentation de la CFE pour 2012 que doivent aujourd’hui supporter nombre d’entreprises de sa commune.

Etrange M. Teyssedre, lui qui n’a de cesse d’affirmer haut et fort qu’il a fait baisser les impôts à Rodez. Heureusement le ridicule ne tue pas !

Par delà cette affaire d’augmentation de la cotisation de CFE, n’est-ce pas les finances de l’agglomération qui sont en cause ? A force de transférer à l’agglomération nombre de dépenses et d’investissements qui incombent normalement à la commune de Rodez, c’est aujourd’hui le Grand Rodez qui est en passe de crouler sous les dettes. Il serait dramatique que pour faire face à ses engagements, alors que les entreprises traversent une crise sans précédent, l’agglomération soit contrainte d’augmenter fortement et durablement les contributions économiques territoriales.

En attendant, espérons que l’agglomération du Grand Rodez s’empressera de voter, d’ici le 31 décembre 2012, une base minimum de CFE plus raisonnable pour les petites entreprises.


France : le pays champion du monde de la consommation de médicaments, souvent prescrits abusivement et pourtant remboursés par la sécurité sociale (3)

16 novembre 2012

Parmi les prescriptions abusives, on trouve les médicaments anti-cholestérol : Tahor, Crestor… En effet, en France, les médecins qu’ils soient généralistes ou hospitaliers, n’hésitent pas à prescrire à titre purement préventif ces statines qui sont le principal traitement contre le cholestérol, souvent dés l’âge de 40 ans dés lors que le taux de cholestérol total est légèrement élevé mais inférieur à la limite haute 2.4 g/l (6 mmol) qui est valeur officielle normale. Les statines permettent effectivement, selon les doses, une réduction cholestérol de 25% à 50%.

Or, la prescription de ce type de médicament devrait être réservée aux seuls patients qui, en dépit d’un régime strict, n’arrivent pas à contenir le niveau de cholestérol dans la fourchette haute préconisée et qui présentent par ailleurs plusieurs facteurs de risques (c’est-à-dire les hypertendus traités avec trois facteurs de risques, avec ou sans hyperglycémie ; les hypercholestérolémies familiales ; les diabètes de type 2 avec deux facteurs de risques ou les pathologies cardio-vasculaires avec athérome). Ce qui fait dire aux auteurs du livre que « les statines sont distribuées au robinet par les cardiologues et les généralistes à presque tous les hommes ou femmes de plus de 50 ans qui passent à leur portée, donc hors indications ».

Ainsi, en France, entre 2 millions et 5 millions de patients seraient traités avec des statines ou autres hypolipémiants alors qu’en réalité moins de 500 000 nécessiteraient une telle prescription si les indications étaient strictement respectées. D’autre part, lors de leur prescription, on oublie régulièrement d’informer les patients sur certains effets indésirables et importants qu’engendre, chez plus de 80% des personnes traitées, la prise régulière de statines : les douleurs musculaires et autres détériorations ou inflammations des muscles parfois si importantes qu’il n’y a d’autres issues que d’interrompre le traitement.

Des économies conséquentes pourraient ainsi être réalisées par la Sécurité sociale sur de nombreux autres médicaments, souvent très chers et pas ou peu efficaces sur un plan santé. C’est notamment le cas des médicaments contre l’hypertension. Trop souvent, les cardiologues ou généralistes ont tendance à prescrire les molécules les plus récentes mises sur le marché par les grands laboratoires ; or, elles sont beaucoup plus chères que les médicaments plus anciens et souvent beaucoup moins efficaces et avec de nombreuses contre-indications. Dans le domaine de l’HTA (hypertension artérielle), certaines classes de médicaments anciens, tels les diurétiques, les bétabloquants et les IEC (inhibiteurs de l’enzyme de conversion) sont bien plus efficaces et surtout beaucoup moins chers (jusqu’à cinq fois moins et parfois plus) que de nombreuses molécules récentes dont l’efficacité reste à démontrer.

Cette dernière remarque et valable pour de nombreux médicaments. Ces derniers sont trop souvent vendus par des visiteurs médicaux , excellents vendeurs, mais sans aucune connaissance médicale, comme des marchandises banales. Or, les médicaments sont tout sauf des marchandises ordinaires. Dans le monde médical français, il subsiste trop de conflits d’intérêts entre, d’une part, l’industrie pharmaceutique dont l’objectif est avant tout de vendre à tout prix en rentabilisant au mieux leurs molécules et autres « blockbusters » pour doper leurs résultats, et d’autre part, certains médecins, chercheurs et responsables d’agences publiques. De nombreux médicaments sont ainsi mis sur le marché et prescrits avec remboursement intégral alors que leurs prix sont très élevés et que leur efficacité médicale n’a jamais été démontrée.

En cela, en pleine affaire du Médiator, qui met en cause les dirigeants du laboratoire Servier, le livre courageux des professeurs Even et Debré doit être l’occasion d’ouvrir un débat public afin d’instaurer une plus grande transparence entre le monde médical et les laboratoires, mais aussi sur les autorisations de mise sur le marché des médicaments, la fixation des prix et leur niveau de remboursement.

Dans un monde médical largement contrôlé par les laboratoires pharmaceutiques comme en France, le rôle de revues indépendantes devrait être renforcé, à l’instar de la revue « Prescrire » dont la qualité des informations et l’indépendance n’est plus à faire.

Il s’agit d’abord, pour la France, d’un véritable enjeu de santé publique : assurer une meilleure santé pour tous au meilleur prix, tout en assurant une gestion plus efficace des fonds publics en réduisant drastiquement les déficits de la Sécurité sociale. Le débat est ouvert et promet d’être houleux au vu des enjeux financiers considérables.

RAPPEL : Les présentes données sont communiquées à titre de simple information et ne peuvent en aucun cas constituer des recommandations médicales. Elles sont extraites du « guide des 4 000 médicaments » des professeurs Philippe Even et Bernard Debré paru en octobre 2012 aux éditions Cherche Midi. Il est rappelé que toute prescription de médicament  doit être impérativement réalisée par un professionnel de la santé.


France : le gouvernement français envisage enfin de prendre des mesures pour améliorer la compétitivité des entreprises. Ira-t-il jusqu’au bout ?

13 novembre 2012

Le rapport Gallois, publié le 05 novembre dernier, préconisait invitait le gouvernement à la mise en place d’un véritable choc de compétitivité de 30 milliards d’euros pour redonner un peu d’oxygène aux entreprises françaises, face aux autres économies européennes et allemande en particulier, aujourd’hui beaucoup plus performantes.

On se rappelle que durant la campagne présidentielle, au printemps dernier, le candidat Hollande avait accusé le président sortant de mener une politique d’austérité, niant ainsi aux yeux des français l’importance de la crise et l’urgence des mesures à prendre. Il avait également rejeté l’idée selon laquelle l’économie française avait un problème de compétitivité et déclaré qu’il s’opposait à inscrire dans la constitution l’obligation pour la France de revenir à un objectif d’équilibre budgétaire. Tout le contraire des dispositions que prenaient la plupart des autres pays européens.

A peine élu, François Hollande s’est d’ailleurs empressé de continuer dans la voie de l’ignorance de la crise. Il est ainsi revenu partiellement sur la retraite à 60 ans et sur le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, allant même jusqu’à embaucher plus de 50 000 enseignants supplémentaires. Bien entendu, il renonçait à toute reforme de structure de l’Etat, contrairement aux autres pays comme l’Italie, le Royaume-Uni et l’Espagne et s‘engageait même dans une politique d’augmentation de certaines dépenses publiques et des impôts, y compris pour les entreprises. Plus récemment, le gouvernement Ayrault avait annulé la loi adoptée par le gouvernement précédent qui devait entrer en vigueur à l’automne 2012, pour rendre les entreprises françaises plus compétitives par la baisse des charges patronales mises à leur charge en contrepartie de l’augmentation du taux normal de la TVA de l’ordre de 2.4 points. Ce dispositif de TVA sociale, visant à alléger les charges des entreprises en pénalisant principalement les produits importés, avait ainsi un double objectif : favoriser la compétitivité des entreprises et pénaliser les importations. Ce qui, de l’avis des chefs d’entreprises et de nombreux experts, allait dans le bon sens. Et pourtant…

Plus de 6 mois après l’arrivée de la gauche au pouvoir en France, aucune décision sérieuse n’a été prise pour soutenir l’économie et l’Etat ne s’est toujours pas engagé dans une politique de rigueur visant à s’attaquer sérieusement à nos dépenses publiques qui ne cessent de pénaliser notre pays et d’aggraver ses déficits. Aucune réforme de structure dont notre pays a tant besoin n’est aujourd’hui envisagée. Devant cet immobilisme du gouvernement français, alors que la crise est toujours là et menace notre économie, certains pays et notamment l’Allemagne, s’inquiètent du devenir de la France.

Ces dernières semaines, la presse allemande se fait l’écho des inquiétudes allemandes, qu’il s’agisse du gouvernement de Mme Angela Merkel, des propos du ministre de l’économie Wolfgang Schäuble ou des principaux responsables du SPD (socialistes allemands), de M. Schroder, ancien chancelier ou des chefs d’entreprises allemands. L’inquiétude est en effet très grande de voir la France s’exonérer des mesures nécessaires à la compétitivité de son économie et de voir ses dépenses publiques continuer à croître, sans qu’aucune réforme structurelle indispensable ne soit envisagée à brève échéance.

Dans ce contexte, la publication du rapport Gallois devait être l’heure de vérité pour M. Hollande et son gouvernement. Ces dernières semaines, beaucoup en France s’attendaient à ce que la plupart des mesures proposées ne soient pas retenues. A la surprise générale, le gouvernement semble aujourd’hui faire siennes certaines des mesures suggérées, notamment en vue de permettre aux entreprises française de retrouver la compétitivité perdue face à leurs concurrentes. Il était temps ! On ne peut que se réjouir que le gouvernement ouvre enfin les yeux et reconnaisse l’urgence de prendre des mesures en faveur de la compétitivité. Serait-ce le réveil de la tendance social-démocrate face aux doctrinaires et aux inconditionnels d’un socialisme intégriste, pur et dur ? Pas si sûr.

A y regarder de plus prés, les intentions réelles du gouvernement sont loin d’être très claires sur le sujet. Non seulement il limite l’effort à seulement 20 milliards d’euros là où il faudrait au moins 50 milliards, mais en plus, il se refuse à un choc de compétitivité immédiat, en reportant la mise en œuvre de son plan au début 2014 alors qu’il y a urgence à soutenir les entreprises dés aujourd’hui. Dans ce contexte, il n’est donc pas certain que le plan envisagé soit efficace et couronné de succès. Par ailleurs, beaucoup d’incertitudes subsistent sur les augmentations d’impôts et notamment de la TVA qui doivent être mises en place elle aussi en 2014 pour 10 milliards et, plus encore, sur la réduction des dépenses publiques à due concurrence dont on ne sait rien.

Alors que le dispositif de TVA sociale mis en place par le gouvernement précédent, qui devait entrer en vigueur dés l’automne 2012, a été purement et simplement annulé par la gauche pour des raisons purement idéologiques, on ne peut que s’interroger sur la volonté et la détermination du gouvernement actuel à mettre en œuvre les mesures de compétitivité suggérée par le récent rapport Gallois. Ce d’autant plus que les discussions à venir au Parlement s’annoncent extrêmement difficiles pour le gouvernement socialistes qui va devoir affronter la fronde des courants internes et autres partis situés sur son aile gauche qui s’opposent à ces mesures de compétitivité et exigent en contrepartie des dispositifs qui auraient l’effet inverse de celui recherché.

Espérons que la France, les entreprises comme les français, sortent vainqueurs de cette bataille idéologique d’un autre âge et que notre pays rassure enfin au plus vite nos amis allemands et l’Europe sur notre détermination inflexible à nous attaquer enfin aux problèmes qui rongent notre pays : la persistance de la dérive des dépenses publiques et des impôts, mais aussi le refus d’engager de réelles réformes de structures. Que cela plaise ou non, la France ne peut continuer à vivre à crédit pour financer son système social. Il va falloir tailler sérieusement dans le lard (dépenses), quitte à augmenter la TVA de manière importante. C’est le prix à pays pour sauver notre système. Chacun va devoir faire des efforts !


Rodez : à moins de 18 mois des élections municipales, la droite se réveille enfin

12 novembre 2012

La droite ne s’est jamais remise de l’échec des élections municipales de 2008 où elle avait lamentablement échoué à assurer la succession de Marc Censi qui ne se représentait pas.

Avec pas moins de trois listes, empêtrées dans des conflits de personnes et autres ambitions pour le moins démesurées de certains, la droite ruthénoise a livré la mairie à la gauche qui n’en attendait pas tant. Tout surpris d’être enfin arrivé à ses fins après des décennies d’opposition, Christian Teyssedre a mis plus de deux à s’en remettre. Aujourd’hui, la gauche ruthénoise s’est progressivement installée aux commandes de la municipalité et tente, tant bien que mal, de barrer un navire qui tangue de plus en plus et part dans toutes les directions.

A défaut d’avoir une véritable politique de développement cohérente qui prépare la ville aux défis de demain, on pilote à vue. Nombre de projets importants pour l’équilibre de la ville sont aujourd’hui au ralenti ou carrément abandonnés. De son côté, l’agglomération du Grand Rodez qui a été durant de longues années le fer de lance et l’animatrice de la cité est aujourd’hui devenue inexistante, sans véritable projet et financièrement au bord du gouffre. Plus de quatre ans après l’arrivée surprise de la gauche à Rodez, il faut bien l’avouer, la situation n’est guère brillante, même s’il faut reconnaître que quelques grands projets de l’équipe précédente sont en passe d’être menés à leur terme, notamment le multiplexe de cinéma et le musée Soulages. Cela suffira-t-il à dynamiser le centre-ville qui se meurt de plus en plus ? On peut en douter.

A y regarder de prés, le bilan de la gauche que ce soit à Rodez ou à l’agglomération est loin d’être aussi bon que ne le laisse entendre M. Teyssedre, notamment du côté du Grand Rodez aujourd’hui paralysé et asphyxié. L’agglomération s’avère aujourd’hui incapable de remplir sa mission de dynamisation de la vie locale et de porter un véritable projet d’avenir pour les grands ruthénois.

De son côté, depuis 2008, l’opposition n’a pas été, loin s’en faut, à la hauteur de ce qu’on attendait d’elle. Le plus souvent inexistante au sein des conseils municipaux et partout ailleurs (sur 5 membres de l’opposition, 3 ne siègent plus depuis longtemps) et les deux restant ont bien du mal à se faire entendre et ne brillent guère par leurs interventions et leur opposition en général, votant généralement la plupart des délibérations avec la majorité. Christian Teyssedre lui-même n’en revient devant la passivité de son opposition et va même jusqu’à regretter de ne pas avoir de véritable opposition pour aiguillonner sa majorité !

Face à l’inexistence de l’opposition municipale, on croyait que les carottes étaient cuites pour la droite ruthénoise pour de longues années ; à tel point que le maire de Rodez, se voyait réélu en 2014 sans avoir même à livrer combat.

On savait que depuis la rentrée, sous la houlette de l’UMP locale, présidée par le député Yves Censi, des discussions étaient en cours entre ce dernier et Jean-Claude Luche, le président du Conseil général de l’Aveyron. Il semble que les choses aient avancé ces derniers jours. Aux dernières nouvelles, Yves Censi conduirait la prochaine liste de droite pour les élections municipales de 2014 à Rodez, avec le soutien de Jean-Claude Luche.

Le député de la 1ère circonscription de Rodez avait finalement été réélu en juin dernier avec prés de 51% des voix, dans un contexte très difficile pour l’UMP, en pleine vague rose socialiste. Ce qui n’est pas rien ! Sa réélection en avait d’ailleurs surpris plus d’un, tant à gauche qu’à droite ! Fort de sa réélection, Yves Censi est indiscutablement aujourd’hui l’homme fort de la droite nord-aveyronnaise et, à ce titre, peut légitimement prétendre à conduire la liste des municipales à Rodez. Ceci est d’autant plus vrai qu’il faut bien avouer que personne, à droite ou au centre, n’est aujourd’hui en capacité de lui faire ombrage sur l’agglomération ruthénoise et de pouvoir l’emporter face à Teyssedre en 2014.

Manifestement, certains devront s’y faire ! Comme il l’avait annoncé ces derniers mois, Yves Censi mènera la bataille pour les élections municipales à Rodez en 2014. Voilà enfin qui à le mérite de la clarté et promet un véritable débat et choix pour les ruthénois.

Enfin la droite est de retour à Rodez. Qui peut s’en plaindre après 4 années sans opposition ?


France : L’Allemagne s’interroge et s’inquiète de la politique économique suivie par le gouvernement socialiste

6 novembre 2012

Le quotidien Les Echos, dans son édition du 2 novembre dernier titrait : « La politique économique française inquiète Berlin »

Le journal rappelait la récente une du célèbre tabloïd conservateur allemand Bild Zeitung : « La France est-elle la nouvelle Grèce ? ». Mettant le doigt sur les faiblesses de la France, le journal poursuivait : « Le président François Hollande doit enfin imposer des réformes impopulaires et enterrer ses chères promesses de campagne : le désir et la réalité sont trop éloignés l’un de l’autre en France »

Même si le « Bild » est coutumier de la provocation, sa proximité politique avec la chancelière Angela Merkel laisse à penser que le journal affirme tout haut ce que cette dernière et l’ensemble de la classe politique allemande pensent tout bas. En effet, qu’ils appartiennent à la CDU-CSU ou au SPD, les politiques allemands partagent aujourd’hui sensiblement la même position sur les moyens de sortir de la crise de la zone euro. Celle-ci est en totale contradiction avec la politique suivie en France pour le gouvernement socialiste qui continue à faire cavalier seul, quitte à foncer dans le mur.

L’avertissement faisait suite à une déclaration Gerhard Schröder faite la semaine dernière. L’ancien chancelier à l’origine des réformes courageuses de 2003, dénommées « Agenda 2010 » avait déclaré craindre que la France ne finisse par avoir autant de difficultés à ce financer que l’Italie ou l’Espagne. En effet, pour celui qui soutien aujourd’hui le candidat SPD, Peer Steinbrück face à Angela Merkel, les gros défis au sein de la zone euro ne sont pas seulement à Rome et à Madrid, mais aussi à Paris. Voilà qui est dit !

Berlin s’inquiéterait de la paralysie progressive de la construction européenne du fait des déséquilibres croissants entre l’Allemagne et la France. Ce constat serait conforté par les diverses tentatives protectionnistes du nouveau gouvernement socialiste qui entend défendre un Etat omniprésent, combiné à l’absence de véritables réformes structurelles en vue de doper la compétitivité du pays.

Selon un diplomate allemand, « l’Allemagne a besoin d’un partenaire solide et stable pour gérer la crise de la zone euro. Et il y a un doute profond sur la capacité de la France à endosser ce rôle là ». Angela Merkel serait très attentive sur la suite donnée au rapport Gallois sur la compétitivité, sur l’évolution de l’économie française et plus généralement sur les décalages importants entre les réformes structurelles menées en Italie, en Espagne et au Portugal au regard du retard pris par la France.

Pour les dirigeants politiques allemands, François Hollande est au pied du mur et doit se retrousser les manches quitte à affronter la colère de la rue, rappelant au passage que les réformes en Allemagne s’étaient faites dans la douleur en 2003 et 2004, malgré les manifestations. Finalement, le courage politique de Gerhard Schroder avait fini par payer (même s’il avait été battu aux élections qui ont suivi) puisque aujourd’hui l’Allemagne a retrouvé les chemins de la compétitivité, de la croissance, de l’exportation et de l’emploi, avec des augmentations sensibles de salaires en 2012.

Pendant ce temps, en France, contrairement à l’Italie et à l’Espagne qui ont pris des mesures courageuses qui sont aujourd’hui en train de porter leurs fruits, le gouvernement socialiste persiste dans l’immobiliste, refusant de prendre les mesures qui s’imposent pour retrouver la compétitivité, à commencer par la réduction drastiques des dépenses publiques et la mise en place de profondes réformes de structures.

Jusqu’à quand la France va-t-elle nier l’ampleur de la  crise et aller à contre courant de l’Europe ?

La gouvernement va-t-il longtemps continuer à tromper les français en niant la nécessité d’une politique de réduction des dépenses publiques et des charges qui pèsent sur les entreprises ?

Il y a urgence pour la France à agir, sous peine de se trouver rapidement dans un scénario à la grecque. Espérons que le rapport Gallois sera l’occasion d’un véritable changement dans la politique suivie par le gouvernement.