Rodez : Les raisons pour lesquelles je rejoins la liste « Notre parti c’est Rodez », conduite par Christian Teyssèdre

26 décembre 2019

Le blog Rodez News a été mis en ligne en juillet 2009. Il est toujours actif même s’il a été mis en veille en juillet 2019, à l’occasion de son 10ème anniversaire. Au cours de cette période, un billet a été publié au moins une fois par semaine, soit près de 800 articles diffusés au total. En attendant la suite, merci aux nombreux visiteurs pour leur confiance.

Lors du dernier conseil municipal de Rodez du 20/12/2019, consacré au vote du budget primitif 2020, l’un des membres de l’opposition de droite, candidat aux prochaines élections municipales, a profité du débat qui s’en est suivi pour faire état d’un article publié par son ancien colistier (moi-même en l’occurrence) qui avait annoncé voici plusieurs mois rejoindre la liste du maire sortant, Christian Teyssèdre. Cet article publié sur mon blog personnel en juillet 2017, intitulé : « Rodez, à mi-mandat, les investissements reprennent enfin ! » faisait suite au retard pris par la municipalité dans la réalisation de certains grands travaux.

Entre pragmatisme et réalisme

Le billet de juillet 2017 était en résonnance avec l’une de mes interventions en conseil municipal concernant le retard dans les travaux de réalisation des places de la Cité et Foch ainsi que du parking du même nom. Un argument parfaitement justifié à l’époque mais qui n’est plus d’actualité aujourd’hui puisque les travaux sont enfin en bonne voie. En conseil municipal, j’avais aussi atténué ma critique en reconnaissant volontiers que Rodez n’était pas une exception puisque partout en France, la plupart des investissements communaux étaient en général réalisés en fin de mandat.

Manifestement mon blog suscite de l’intérêt chez certains, surtout à la veille d’élections municipales.

Il est vrai que la critique du budget de la ville est devenue chose compliquée à Rodez, tant il est aujourd’hui exemplaire à bien des égards. Mais quand on est dans l’opposition et qui plus est candidat aux prochaines élections municipales, tous les moyens sont bons pour donner l’impression qu’il subsiste encore un embryon d’opposition au maire, quitte à répéter des mêmes banalités tous les ans. En faisant référence au post publié en 07/2017, à défaut de véritables arguments de fond, c’était probablement l’occasion de faire le buzz sur le dos de son ex-colistier qui a eu l’audace de rejoindre la liste du maire sortant !

Le pragmatisme et réalisme obligent pourtant à ouvrir les yeux. Ce d’autant plus que depuis 2017, les travaux en question sont aujourd’hui en cours d’achèvement et que les engagements sont peu ou prou respectés. Cette réaction pour le moins déplacée en plein débat budgétaire, prouve à quel point certains à droite restent figés sur des schémas du passé et sont prêts à faire feu de tout bois pour exister. Manifestement, ma décision qui était d’ailleurs prévisible depuis près de 2 ans en a manifestement contrarié et désemparé plus d’un à droite. A croire que j’aurais rejoint l’ennemi public n° 1 !

Plus que jamais fidèle à mes convictions politiques

Mon engagement en politique remonte en 1975, aux côtés de Jean-Pierre Raffarin, président des Jeunes giscardiens pour soutenir Valéry Giscard d’Estaing. Cet engagement s’est poursuivi au sein de l’UDF, puis à sa disparition, à l’UMP sous Nicolas Sarkozy. Pour la première fois, j’ai pris progressivement mes distances avec une formation politique qui me semblait avoir perdu ses repères et s’éloignait chaque jour un peu plus des valeurs qui sont les miennes, mais aussi des préoccupations réelles des français, tant au plan local que national.

J’ai finalement quitté les Républicains en 2016 comme d’ailleurs la majorité des adhérents et des électeurs de ce pays qui ont fui cette formation, écœurés par la manière dont a été conduite la campagne présidentielle. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase !

En effet, ce parti s’est peu à peu marginalisé, pour ne pas dire radicalisé, réduisant drastiquement son espace politique. Les résultats de la dernière élection européenne où la liste des Républicains a recueilli moins de 10% des suffrages a constitué un échec sans précédent. Ce parti est aujourd’hui en situation de mort cérébrale pour s’être repliés sur eux-mêmes et ne pas avoir su se renouveler et s’adapter à un monde qui change. Plutôt que d’attiser les mécontentements, il aurait été plus responsable de ne pas courir après le populisme.

Pour ma part, fidèle à mes convictions, j’ai fait le choix de soutenir le président de la République Emmanuel Macron et son gouvernement qui œuvrent avec courage et détermination pour moderniser et adapter notre pays aux bouleversements mondiaux, après, rappelons le plus de 30 années d’inaction et de renoncement des divers gouvernements précédents. En pleine cohérence avec mes valeurs, j’ai aujourd’hui rejoint le mouvement LaREM.

Une droite ruthénoise à l’agonie depuis plus de 20 ans.

A l’aube de l’an 2000, vu de l’extérieur, Rodez ressemblait encore à une belle endormie. Il faut avouer que la ville, qui fût longtemps un bastion réputé imprenable du centre-droit, s’est peu à peu enfoncée dans des querelles intestines. Les petites ambitions personnelles de certains ont conduit à l’éclatement des formations politiques de centre-droit avec la création de multiples « chapelles » qui n’ont cessé de s’opposer et de s’entredéchirer depuis plus de 20 ans, oubliant quelque peu Rodez. On ne voit encore aujourd’hui les séquelles.

Sans minimiser le long et patient ratissage électoral de Christian Teyssèdre, la lente et inexorable décomposition de la droite ruthénoise a ouvert la porte à une victoire de celui qui était en 2008 le leader de la gauche locale. Qui plus est, au plan national, depuis la présidentielle de 2017 la droite française a montré qu’elle était la plus bête et la plus nulle du monde !

Je m’étais malgré tout engagé aux municipales en 2014 à Rodez, convaincu que la gauche inexpérimentée ne pouvait qu’échouer dans la gestion de la ville. Avant d’être politique, mon engagement l’a d’abord été pour défendre les intérêts de ma ville et non quelques petits intérêts particuliers, afin de lui donner les moyens de se développer et de s’imposer au plan régional. Aujourd’hui, je dois bien reconnaître que la droite a lamentablement et durablement échoué dans sa reconquête du pouvoir local et qu’au contraire, la majorité municipale a globalement réussi là où pas grand monde ne l’attendait.

Probablement influencé par mes fréquentations politiques qui voyaient le maire de Rodez, ni plus ni moins, comme le diable en personne, je m’attendais au pire. Après un premier mandat en demi-teinte, jusqu’en 2017, je doutais encore en la capacité de cette municipalité à honorer ses engagements. A l’aube de 2020, 12 ans plus tard, force est de reconnaître que les résultats sont là et ne souffrent guère de discussion.

A croire que le diable s’est finalement avéré être un habile gestionnaire et un visionnaire. Les ruthénois ne vont certainement pas s’en plaindre !

Une transformation profonde de Rodez

Que l’on aime ou pas le maire de Rodez, il faut lui reconnaître un total engagement dès son élection. Contrairement à d’autres, Christian Teyssèdre s’est investi pleinement dans sa fonction et il a consacré la majeure partie de son temps à défendre les intérêts de la ville. Passé les premières années délicates à gérer, dès 2012, les choses ont commencé à bouger à Rodez.

Je me garderais bien de faire la liste des nombreux chantiers réalisés car les ruthénois, qui ne sont pas aveugles, peuvent mesurer le chemin parcouru et la profonde transformation de la ville en deux mandats. Même les touristes de passage qui découvrent Rodez sont souvent conquis par la ville et son dynamisme, preuve que les choses ont réellement bougé dans le bon sens.

En l’espace de deux mandats municipaux, la ville de Rodez a été profondément transformée. C’est aujourd’hui indiscutablement la ville moyenne la région Occitanie la plus active et attractive avec un centre-ville qui résiste bien mieux qu’ailleurs.

Au terme de ce second mandat, les principales critiques que je formulais encore à mi-mandat ne sont plus d’actualité. Je ne peux que m’en réjouir pour Rodez, même si cela a rendu mon argumentation caduque. Je peux comprendre que pour certains à droite, qui n’ont jamais admis la victoire de Christian Teyssèdre en 2008, cette réalité reste difficile à avaler !

Rodez : Une situation des finances locales exemplaire

Après m’être abstenu quelques années lors des votes du budget, en cohérence avec mes positions, j’ai voté le dernier compte administratif 2018, puis les budgets 2019 et 2020 puisque j’ai eu gain de cause sur l’ensemble des points (maîtrise des dépenses, forte baisse de la dette et des impôts locaux, forte augmentation de l’autofinancement et maintien des investissements à un niveau élevé).

Au final, la gestion des finances de la ville de Rodez a été exemplaire ces dernières années. En dépit des importants investissements réalisés, à fin 2019, la dette la ville de Rodez (budget principal), qui était de près de 27 millions d’euros fin 2013, a été ramenée à moins de 8 millions d’euros en 6 ans seulement. Une baisse de 19 millions d’euros rarement vue en France au cours de cette période et dans cette strate administrative, à laquelle s’ajoute une baisse de 5% de la taxe foncière, à ce avec un niveau d’investissement soutenu.

Cette forte baisse de la dette est d‘autant plus méritoire qu’au cours de la période 2012-2017, la DGF a fortement baissé sous la présidence Hollande. La réduction progressive de la dette depuis 2014 a permis de réduire drastiquement la charge de la dette et généré par là même une épargne importante qui permet aujourd’hui d’autofinancer l’intégralité des investissements. Une solide situation financière que connaissent actuellement peu de villes en France.

Le plus important pour un élu local n’est-il pas que la ville soit la mieux gérée possible ? Les ruthénois peuvent constater l’ampleur du travail réalisé en faveur de Rodez. Pourquoi s’acharner à nier l’évidence ?

Aux côtés de Christian Teyssèdre avec la liste : « Notre parti c’est Rodez »

L’excellence de la gestion de la ville Rodez permet à l’ensemble de l’agglomération d’être confortée et en position de poursuivre les investissements qui permettront de relever les nombreux défis de demain.

Les partis politiques traditionnels sont aujourd’hui en voie de marginalisation, à défaut d’avoir su s’adapter. Les prochaines élections municipales montreront que les listes multipartites, comportant un grand nombre de membres non engagées politiquement vont largement s’imposer. Les électeurs veulent avant tout des élus responsables qui vont gérer au mieux les intérêts de la collectivité dans sa globalité, hors des querelles partisanes.

Si certains préfèrent nier les réalités et se résigner à répéter ad vitam æternam les mêmes arguments de pacotille pour tenter de justifier une opposition politique stérile et inopérante, cela les regarde. Mais je doute que les électeurs soient dupes.

Pour un élu municipal, l’intérêt général et l’avenir de sa commune doivent primer sur le reste, et notamment les petits intérêts personnels. Même s’il reste encore beaucoup à faire pour rendre la ville encore plus agréable à vivre et attractive au quotidien, le réalisme force à reconnaître que Christian Teyssèdre, maire de Rodez, présente un bilan fort enviable que peu d’élus peuvent revendiquer. Personne à Rodez n’est aujourd’hui en mesure de porter une alternative crédible.

Pour ces raisons et bien d’autres encore, j’ai décidé de rejoindre la nouvelle liste élargie « Notre parti c’est Rodez » dirigée par Christian Teyssèdre qui regroupe toutes les tendances politiques du centre-droit à la gauche modérée, en passant par LaREM et les écologistes. Dans un monde perturbé et incertain, l’avenir se gagne ensemble.

Mon parti c’est Rodez !

Joseph Donore

Plus d’informations :


Vaincre l’antisémitisme, ce fléau qui gangrène les sociétés française et européennes

23 février 2019

Cela n’a échappé à personne, ces derniers mois en France, l’antisémitisme le plus abject a marqué une forte progression.

Les derniers chiffres officiels publiés par le gouvernement le démontrent hélas. Après deux années de baisse en 2016 et 2017, le nombre de faits à caractère antisémite a fortement augmenté en 2018. 541 faits ont ainsi été constatés l’an dernier, soit une augmentation de 74%. Parmi ces 541 faits, 183 actions antisémites ont été recensées (violences, homicide et tentative d’homicides et atteinte aux biens) et 358 menaces à caractère antisémite ont été dénombrées.

Face à ce terrible constat, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner, a déclaré : « La haine n’a pas sa place dans la République. Nous sommes déterminés à protéger tous les français, à protéger la laïcité, la liberté de ne pas croire, comme celle de croire, dans le respect en toute sécurité. Ces chiffres montrent que nous ne devons pas baisser la garde… Rien se sera toléré : chaque coupable devra être trouvé et jugé. »

Ces actes constituent une atteinte inacceptable aux valeurs de la République française.

« Antisémitisme : la face sombre des gilets jaunes »

Tel était le titre à la une du journal Le Monde daté du 19 février dernier. Il faisait suite aux images publiées lors de la manifestation des gilets jaunes du précédent weekend où ces derniers avaient violemment pris à partie le philosophe Alain Finkielkraut : « Barre-toi sale sioniste de merde ! T’es un raciste, casse-toi !… » et c… Ce qui en dit long sur la bêtise et l’antisémitisme de certains gilets jaunes. Le degré d’ignorance et le peu d’intelligence de ces gens est affligeante.

Par-delà la violence et la teneur des propos totalement inacceptable dans la France de 2019, on ne peut que s’étonner de la passivité des nombreux gilets jaunes présents, devant de tels propos de l’un des leurs. On n’a pas davantage entendu ici et là de condamnation claire et audible de ces propos antisémites de la part des représentants des gilets jaunes. Preuve s’il en est d’une forme de complaisance, pour ne pas dire plus.

Ces derniers mois, force est de constater que trop souvent de nombreux gilets jaunes de provenance diverses, tiennent des propos ou font des insinuations pour le moins antisémites, que ce soit entre eux, sur les réseaux sociaux, lors de certaines interviews, voire même dans leurs slogans et pancartes.

Dans ce contexte, rien d’étonnant à ce que les actes antisémites aient fortement augmenté ces derniers mois. En quelques jours seulement, une série de profanations antisémites ont été commises, dont les portraits de Simone Veil à Paris, celles d’un cimetière juif prés de Strasbourg ou de l’arbre planté en hommage à Ilan Halimi, le jeune juif assassiné en 2006 à Sainte Geneviève des Bois.

Cette concomitance d’actes antisémites odieux et caractérisés en quelques jours, en plein mouvement des gilets jaunes, ne doit probablement rien au hasard. Cessons d’être naïfs !

La radicalisation des gilets jaunes favorise l’antisémitisme

Au fil des mois, le mouvement des gilets jaunes qui portait indiscutablement, du moins au départ, un certain nombre de messages qui pouvaient être entendus sur un plan politique, s’est progressivement radicalisé. L’arrivée de professionnels de la contestation dont l’objectif premier était d’en découdre avec les représentants de la République, légitimement élus, en vue d’affaiblir le pouvoir a profondément dénaturé le mouvement.

Il est d’ailleurs symptomatique de noter que l’une des représentantes originelles des gilets jaunes, parmi les plus modérées du mouvement qui envisageait de conduire une liste pour les élections européennes, ait été à son tour prise à partie et conspuée lors de la manifestation de ces mêmes gilets jaunes samedi dernier. Preuve s’il en est de la reprise en main du mouvement par les plus radicaux et du basculement vers un mouvement de nature extrémiste et violent.

L’interférence de formations politiques d’extrême-droite et d’extrême-gauche qui ont essayé de récupérer le mouvement n’y est probablement pas étranger. Personne n’est dupe des nombreuses passerelles existantes pour attiser les forces populistes les plus radicales et créer une forme de chaos politique en vue des prochaines élections.
Le peu d’empressement, pour ne pas dire la distance prise notamment par l’extrême-droite, au regard des manifestations organisées par les formations politiques traditionnelles pour dénoncer l’antisémitisme et demander des mesures gouvernementales énergiques pour le combattre, en est l’illustration.

Il n’a échappé à personne qu’une partie des gilets jaunes baigne dans l’antisémitisme. Il suffit juste d’ouvrir les yeux et de regarder la réalité en face. Contrairement à ce que l’on peut entendre parfois, il est absurde et pour le moins faux de laisser croire que la montée actuelle de l’antisémitisme en France résulterait principalement de la montée de l’islamisme et du conflit au Proche-Orient. Le mal est hélas plus profond.

Les juifs sont chez eux en France depuis l’époque romaine

Les juifs sont arrivés en France et en Europe dés le 1er siècle et se sont très largement intégrés en participant activement au développement de ces pays au cours des siècles passés. Ils font depuis toujours partie intégrante du peuple français, tout autant et probablement plus que d’autres arrivés bien plus récemment dans notre pays. Les français d’origine juive sont chez eux en France et le resteront à jamais.

D’ailleurs, que cela plaise ou non, n’oublions pas que la France et l’Europe sont des nations de culture et de tradition judéo-chrétienne comme la plupart des nations occidentales démocratiques. N’oublions les racines profondes tissées au cours des siècles sur lesquelles reposent nos sociétés modernes.

Depuis la fin du 19ème siècle, en France et en Europe, l’antisémitisme a commencé à prospérer à l’occasion des diverses crises politiques, économiques et sociales. Par jalousie, les juifs ont souvent été désignés comme les coupables du malheur des autres ! En France, l’antisémitisme s’est souvent développé sur la critique des « élites qui nous gouvernent » et le système politique de la République comme actuellement, les mêmes arguments que ceux des gilets jaunes aujourd’hui.

Cet antisémitisme primaire repose sur l’obscurantisme et la théorie du complot que l’on retrouve chez nombre de meneurs du mouvement. Il reste profondément encré chez certains français des classes populaires mais aussi au sein d’une certaine bourgeoisie. L’Etat et chacun de nous ne doit avoir aucune faiblesse envers cet antisémitisme qui a, par le passé, conduit de trop nombreux français et européens à la plus grande complaisance à l’égard des nazis et de leur politique d’extermination des juifs que personne ne pouvait ignorer. C’est probablement ce qui peut expliquer une telle indifférence face au plus grand génocide organisé au vu et au su de tout le monde.

Cet antisémitisme n’a rien à voir avec la montée de l’islamisme et le conflit au Proche-Orient, même si certains ont rejoint les gilets jaunes de ce motif. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’attaquer à ce nouvel antisémitisme qui s’installe, notamment dans nos banlieues ces dernières décennies. Méfions-nous également de celles et ceux qui, sous couvert de défense des palestiniens pour se donner bonne conscience, ne font que jeter de l’huile sur le feu et entretenir un antisémitisme larvé en France.

Au-delà des nécessaires manifestations contre l’antisémitisme, il n’est que temps pour la France de tout mettre en œuvre pour sanctionner lourdement et durablement toute manifestation de cet antisémitisme qui gangrène notre pays. Le temps de l’action est venu et que la justice de ce pays soit exemplaire.

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A méditer, le message de sagesse du célèbre moine bouddhiste Mathieu Ricard : « Si vous êtes constamment sous l’emprise de la haine, du ressentiment, de l’avidité, de l’obsession et de la jalousie, vos paroles et vos actions vont être plus destructrices que constructrices. Vous allez davantage vers la confrontation que vers la coopération et la solidarité… » Extrait du passage radio de Matthieu Ricard le 30 janvier 2019 sur Europe 1.


France : Aprés 30 ans de laxisme, la seule alternative aujourd’hui est de réformer au pas de charge ou de mourir à petit feu

6 décembre 2018

Les « gilets jaunes » prétendent être les représentants de français qui en ont ras-le-bol face à la baisse du pouvoir d’achat et à l’augmentation des taxes sur l’automobile. Au-delà des affirmations des-uns et des autres, la situation française est beaucoup plus complexe et différente que ce qu’on veut bien nous faire croire.

La réalité sur le pouvoir d’achat des français ou la manipulation de l’information

Voici quelques mois, courant septembre, l’OFCE (Office français des conjonctures économiques), un organisme indépendant de prévision macroéconomique a publié une enquête intéressante sur le pouvoir d’achat des français, en prenant en compte l’ensemble des mesures prises depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron. Cette étude intègre notamment plusieurs réformes, dont la baisse de la taxe d’habitation, la suppression des cotisations salariales, la hausse de la CSG des retraités, la suppression de l’ISF. Ces mesures ont entraîné la baisse de la fiscalité directe à hauteur de 9.4 milliards d’euros mais aussi la hausse de la TICPE à partir de 2019, la désindexation des pensions de retraites et la hausse des taxes sur les cigarettes.

Même si ce n’est pas toujours lisible, la réalité est que globalement, les mesures prises par le gouvernement d’Edouard Philippe depuis 2018 contribuent à la réduction des inégalités et notamment des revenus les plus bas qui auraient gagné environ 4% de revenu disponible, soit en moyenne 650 €. A l’inverse, pour les ménages appartenant aux 35% parmi les plus importants, le revenu disponible a baissé de 1 900 € à 5 640 €.

L’OFCE en conclut que pour l’année 2018, l’impact de l’ensemble de ces mesures est quasi-nul (gain de 100 millions d’euros). Par contre, en 2019, sous l’effet de la nouvelle baisse de la taxe d’habitation en novembre 2019, le pouvoir d’achat en sera sensiblement augmenté de l’ordre de 3.5 milliards d’euros et ce, malgré la hausse de la CSG, la désindexation des pensions ou le nouveau mode de calcul des allocations logements.

Même si cette étude se veut globale, il est parfaitement faux d’affirmer que le pouvoir d’achat des français a baissé en 2018, d’autant que deux mesures importantes (réforme de la taxe d’habitation et exonération des charges salariales) concernent les revenus les plus modestes et de fait, la majorité des français.

Ces enquêtes confirment que les classes moyennes intermédiaires et supérieures qui ne bénéficieront pas ou peu de l’exonération de taxe d’habitation et qui doivent par ailleurs supporter l’impôt sur le revenu acquitté par seulement 45% des français (globalement les plus urbanisés) parmi les plus aisés qui constitue la catégorie qui subit de plein fouet la pression fiscale des dernières années.

Dans le même sens, les récentes enquêtes de l’INSEE montre, au besoin, que le pouvoir d’achat du revenu brut disponible brut des ménages français est resté constamment positif entre 1960 et 2017, même si celui-ci s’est sensiblement réduit après la crise de 2008/2009, avant de repartir légèrement à la hausse ces dernières années. Ce qui n’a pas été le cas de tous les pays européens.

Deux France qui s’ignorent et qui s’opposent de plus en plus

S’il est incontestable que les français les plus modestes ressentent davantage l’impact de la hausse du coût de la vie en raison des dépenses contraintes qui ont tendance à augmenter sensiblement au fil des ans, notamment celles liées aux transports, il faut bien avouer que les amortisseurs sociaux dont bénéficient la plupart d’entr’eux atténue largement cette évolution.
Aux nombreuses aides sociales traditionnelles viennent s’ajouter : prime de Noël et de rentrée, chèque énergie, crédits d’impôts, aide aux cantines scolaires, participation aux dépenses d’énergie, d’eau et de téléphonie…

Si l’on ajoute quelques « extras » liés à divers petits travaux et autres bricolages effectués ici et là, certains peuvent disposer de revenus bien plus importants qu’ils ne le prétendent, notamment au regard de salariés à revenus moyens qui ne bénéficient pas, ou très peu d’avantages sociaux.

D’autre part, n’oublions pas que nombre de dépenses, y compris dans certains foyers modestes, tendent parfois à exploser au détriment des dépenses contraintes alors qu’elles ne sont pas essentielles et pourraient être mieux contenues (véhicule inadapté, déplacements superflus, téléviseur et téléphone dernier cri, abonnement TV multiples, tabac, voyages…)…

Cet assistanat excessif que ne connaît aucun autre pays au monde a de nombreux effets pervers. Il conduit notamment à renforcer les inégalités entre ceux qui travaillent durement pour un salaire modeste, mais qui, eux ne peuvent bénéficier de la plupart de ces aides. Par ailleurs, il contribue à accentuer les disparités et la rupture entre celles et ceux qui acquittent de lourds impôts pour alimenter le puits sans fond d’un assistanat qui ne permet pas à la plupart des personnes concernées de retrouver une véritable place dans la société. Ce qui a contribué ces dernières années à la naissance de deux France fort différentes.

Dans ce contexte, comment ne pas être affligé de constater que de nombreux élus de la nation se fassent manipuler en laissant croire que les français les plus modestes seraient laissés à l’abandon, sur le bord du chemin ? Hélas le populisme et le clientélisme font bon ménage. Il est facile de compatir aux difficultés des uns et des autres, sans chercher à connaître la réalité et de proposer des alternatives à l’assistanat pourtant néfaste tel qu’il est en France. La preuve est quotidiennement apportée que l’excès de protection pénalise davantage l’insertion de ces personnes dans notre société, qu’il ne les aide, tout en contribuant à accentuer à opposer deux France : l’une ouverte sur le monde qui se veut attractive et s’adapte à la mondialisation, et l’autre, qui a peur de l’avenir et prêche un repli sur soi mortifère.

Objectivement, l’on assiste à une manipulation de la réalité des faits par les « gilets jaunes », pour tenter de justifier leur action. Rappelons au passage que ce mouvement a été initié par quelques inconditionnels de l’automobile et de la moto, par principe, hostiles à toute réglementation de vitesse, aux radars, aux péages et parcmètres… comme en atteste la forte augmentation du nombre de destruction ces dernières semaines. Le hasard ? Ne soyons pas dupes !

L’avenir de la planète et la santé des français urbains très impactés par la pollution automobile, les « gilets jaunes » n’en ont que faire. Seule compte leur voiture même si elle tue massivement.

Manipulation et désinformation à l’oeuvre

Les « gilets jaunes » voudraient faire croire qu’ils sont les victimes d’une fiscalité écrasante. En réalité, il n’en est rien puisque l’augmentation de la taxe sur les carburants a été insignifiante. Il s’agit là d’une affirmation purement fantaisiste et constitue seulement un prétexte pour contester la politique du président et de sa majorité, élus voilà 18 mois seulement.

De plus, s’il y a bien un réel ras-le-bol fiscal, il concerne d’abord celles et ceux qui contribuent fortement dans ce pays et ils sont hélas de moins en moins nombreux. Cette réalité là, comme par hasard, personne n’en parle et surtout pas les médias ; à croire qu’il est normal que ces gens là paient sans avoir leur mot à dire…

On voit bien ici la récupération politique par nombre d’opposants politiques qui n’ont pas accepté la large victoire d’Emmanuel Macron et qui appuient toutes les formes de contestations afin de tenter de déstabiliser le chef de l’Etat. Le populisme est à l’œuvre un peu partout, y compris en France pour tenter de récupérer les voix des électeurs, quitte à aller à l’encontre de l’intérêt même du pays et de sa population.

Comment ne pas s’étonner qu’un certain Hollande, le plus mauvais président que la France ait connu, incapable de faire acte de candidature à un second mandat, n’hésite pas à aller sur le terrain pour encourager la révolte contre le chef de l’Etat. Manifestement, le cynisme n’a pas de limite, lui qui porte pourtant une responsabilité considérable dans la dégradation de la situation budgétaire de la France et l’augmentation des impôts et taxes et qui s’est également montré incapable de réduire le chômage durant son mandat. Un comportement minable qui discrédite un peu plus la politique.

En réalité, les choses sont claires. La présumée baisse du pouvoir d’achat et la modeste augmentation de la taxe sur les carburants n’ont été qu’un prétexte fallacieux pour une contestation strictement politique qui ne veut pas dire son nom.

En cela, le suivisme et le soutien de certains politiques pour ce mouvement est d’autant plus scandaleux que les politiciens en question n’ignorent rien de la réalité des faits et des manipulations médiatiques qui voudraient faire croire un mouvement de braves gens qui manifestent leur mécontentement face aux difficultés de fin de mois.

S’il est incontestable que certains ont du mal à boucler leur fin de mois, ce n’est pas nouveau et certainement pas du fait de la modeste taxe sur les produits pétroliers, ni de la limitation de la vitesse à 80 km/h et encore moins de ce gouvernement qui est justement en train de s’attaquer à des questions complexes en redonnant progressivement du pouvoir d’achat comme jamais. Les difficultés de certains français modestes sont d’abord liée au dysfonctionnement de notre système d’aides sociales et surtout au renoncement des gouvernements de ces dernières décennies à le réformer par pur clientélisme.

La France vit très au-dessus de ses moyens et inflige une fiscalité excessive à une minorité de français qui sont désespérés

Les « gilets jaunes » trouvent aussi leurs sympathisants chez nos concitoyens qui ont peur de l’avenir du fait de la mondialisation qui impose une forte concurrence et des changements radicaux, en mettant sous pression les entreprises les plus fragiles et donc l’emploi, notamment dans les zones rurales les plus excentrées.

Cette peur des lendemains, le monde la subit depuis une décennie et se mesure hélas à l’ampleur de la montée du populisme et du repli sur soi qui a conduit au Brexit au Royaume-Uni, à l’élection de Trump aux USA ou à des gouvernements radicaux comme en Italie. Hélas, la France n’échappe pas à ces mouvements qui s’appuient avant tout sur les fake news et autres théories du complot diffusées sur les réseaux sociaux pour abuser les plus modestes, y compris des élus.

Malgré la demande persistante de plus d’assistanat par nos concitoyens, la pression fiscale ne cesse de progresser, de plus en plus concentrée sur les classes intermédiaires et supérieures qui représentent moins de 40% de la population. A l’inverse, les français les plus modestes en sont largement totalement ou partiellement exonérés et restent dont les principaux bénéficiaires d’un système de redistribution généreux et aujourd’hui inadapté. Là sont les responsabilités des gouvernements précédents.

Car si le ras-le-bol fiscal se fait de plus en plus sentir ces dernières années (il ne date pas d’aujourd’hui), c’est aussi parce que les prélèvements obligatoires atteignent en France des niveaux record. Selon l’OCDE, en 2017, année de l’élection d’Emmanuel Macron, ils avaient atteint 45.3% du PIB, dépassant les 1 000 milliards d’euros. L’actuel chef de l’Etat n’est donc pas responsable de cette situation mais doit nécessairement en tenir compte dans la fixation de sa politique.

Ce triste record européen et mondial est d’autant plus inacceptable que le système d’aide et d’assistanat est devenu fort dispendieux et pour le moins inefficace, sans parler des administrations pléthoriques et inadaptées qui répondent de moins en moins à l’attente des administrés malgré un coût considérable des dépenses publiques de 57% du PIB. Ce sont là les faiblesses de la France qui nuisent à son développement et sa croissance qu’il faut impérativement corriger.

Corrélativement, la dette publique de la France n’a cessé de se creuser pour dépasser les 98% du PIB. Ne parlons pas des déficits publics autour de 3% du PIB en 2017 et encore plus inquiétant, du lourd déficit du commerce extérieur à plus de 50 milliards d’euros et probablement à 65 milliards d’euros en 2018, preuve de la détérioration de la compétitivité des entreprises françaises ces dernières années.

Cette situation implique des réformes profondes de notre système administratif, social et fiscal.

Après 30 années d’immobilisme et de gestion électoraliste, le président Macron a au moins le courage de s’attaquer au mal français

L’immobilisme, nous en avons un bel exemple avec le quinquennat Hollande, alors que la situation économique mondiale était plutôt favorable, contrairement à l’importante crise financière de 2008/2009 qui a plombé la France, le gouvernement a laissé les choses se dégrader par pur clientélisme et manque de courage politique. Il en fût de même avec les derniers présidents et notamment Jacques Chirac, un autre corrézien qui avait pourtant connu l’une des périodes de plus forte croissance de son histoire dans les années 2000 !

Le populisme est déjà à l’action en France depuis un certain temps et on commence à en voir les dégâts sur la société.

L’héritage laissé à Emmanuel Macron constitue un lourd handicap pour le gouvernement. Cette situation pour le moins catastrophique, ne peut être résorbée sans d’importantes mesures d’économies pour tous les français. Dans ce contexte, les marges de manoeuvre du président et de son gouvernement restent très étroites, voire inexistantes. La seule porte de sortie n’est autre que de prendre le taureau par les cornes pour réduire massivement la dépense publique afin de réduire progressivement les prélèvements obligatoires et favoriser la compétitivité. C’est la seule issue pour la France.

Il faut mettre fin à l’inflation des impôts et taxes qui pèse sur une trop faible minoré de français. Le meilleur moyen de venir en aide aux français, ce n’est pas d’augmenter les aides sociales mais de s’attaquer à la réduction des dépenses publiques pour libérer et rendre plus compétitives nos entreprises. Seule une économie compétitive permettra de créer de véritables emplois durables correctement rémunérés. A cet égard, la suppression de l’ISF (impôt idéologique par excellence unique en Europe) et la création de l’Exit taxe vont dans le bon sens car elles sont source d’une bien meilleure attractivité. La nette amélioration de l’image de la France à l’étranger depuis 2017 est un encouragement pour les investisseurs étrangers et porteuse en terme d’emplois futurs.

De même, l’augmentation du SMIC au-delà de la hausse des prix est une erreur idéologique et donc une mesure purement clientélisme des précédents gouvernements. Chacun le sait, elle dégrade la compétitivité des entreprises et accentue considérablement le chômage.

Arrêtons les propositions court-termistes démagogiques et catastrophiques en terme d’emploi et de bien-être pour les français. Soyons lucides ! La nécessaire baisse des impôts et taxes aura malgré tout un coût élevé pour tous les français, sans rapport avec l’insignifiante augmentation des taxes sur le carburant. La France n’a qu’un choix : vaincre ou mourir.

La seule alternative pour la France est de se réformer ou mourir

La France doit s’attaquer une bonne fois pour toutes à la dérive des dépenses publiques et remettre à plat l’ensemble du système, y compris les missions des administrations publiques et certaines aides sociales dont bénéficient les français. L’Etat providence a un coût démesuré pour le peu de résultats obtenus et ne peut perdurer dans les conditions actuelles. Le pays doit s’adapter au plus vite au nouveau monde complexe et très concurrentiel. A défaut, c’est le déclin assuré, la récession et le début de la fin à commencer par les français les plus modestes.

Dans ce contexte, la réponse courageuse et le changement de ton du président vont dans le bon sens. Le président Macron et son gouvernement semblent avoir pris la mesure de l’ampleur de la tâche et décidé à mettre fin à 30 ans d’immobilisme, de clientélisme et de populisme larvé pour sauver le pays tant qu’il en est encore temps. Malgré les graves évènements du weekend dernier qui démontrent que nous sommes d’abord en présence d’une majorité de casseurs prêts à tout, sans motivation autre que de créer un chaos politique dans le pays.

Non, la rue ne peut imposer sa loi par la peur, la violence et le chaos. Les prochaines élections présidentielles et législatives sont en 2022 !

N’en déplaise à certains manipulateurs populistes, le gouvernement est au rendez-vous de réformes salvatrices, indispensables pour assurer l’avenir du pays et permettre une vie meilleure pour tous les français, à commencer par les plus modestes.  Que les politiques responsables de tous bords cessent enfin de jeter de l’huile sur le feux et regardent l’intérêt général du pays, plutôt que de fleurter avec de simples casseurs qui n’ont d’autres buts de mettre le pays à feu et à sang.

Les médias, de leur côté, devraient faire leur mea-culpa dans cette triste affaire. Plutôt que d’être obnubilés par l’audience à tout crin, ils seraient bien inspirés de se montrer plus objectifs et relater avec exactitude les faits, plutôt que de contribuer à déformer la réalité en faveur, quitte à donner l’impression d’encourager ces mêmes casseurs.

Renoncer à réformer le pays serait une grave erreur. De nombreux pays européens ont réussi cette transformation ; il n’y a pas de raison que la France n’y parvienne pas si chacun y met du sien. On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre ! Réformer ou mourir, tel est l’avenir de la France ! Si la France échoue, elle le paiera cash pour très longtemps et deviendra l’Argentine de l’Europe avec toutes les conséquences que l’on sait pour les plus modestes.

Les français seraient-ils devenus fous ?


Les « gilets jaunes », Facebook et la manupilation de la réalité

1 décembre 2018

Les « gilets jaunes » ont fait des réseaux sociaux leur outil de mobilisation, en mélangeant le vrai et le faux et en se laissant manipuler par quelques théoriciens du complot. On retrouve chez eux les habitués de Facebook souvent en mal de reconnaissance et qui n’existent souvent que par le réseau, en colportant les ragots des uns et des autres. Il suffit de jeter un œil de temps à autres !

Les « gilets jaunes » n’existent que par Facebook

Un récent éditorial du journal l’Opinion intitulé le « syndrome Facebook » ne dit d’ailleurs pas autre chose. « Les gilets jaunes ont fait du réseau social leur outil de communication et d’organisation et ne vit que par Facebook, se comporte en Facebook…. L’émotion s’exprime et l’indignation prime. Chacun crie son désarroi, son ras-le-bol au nom de tout le monde… » Mais personne ne veut être le porte-parole du mouvement. « Qu’on m’entende le plus haut et fort possible, mais surtout que personne ne me réponde »

« … Comme si les manifestants étaient façonnés par l’algorithme Facebook – qui ne place dans le fil de conversation que les articles et vidéos qui renforcent leur conviction -, ils ne semblent plus capables de supporter la critique et même le dialogue. Pour eux, débattre c’est mépriser…. Un monde où le suffrage universel apporte moins de légitimité que le nombre de partages ou de « like » : « Macron démission, constitution d’une assemblée citoyenne »… Un univers où un ministre à l’obligation d’écouter les revendications mais l’interdiction d’y répondre…

Un univers où même un journaliste ne fait plus partie du peuple et ne serait qu’un simple avatar qui ne diffuserait que des informations suspectes ou fausses ! On reconnaît ici certaines rhétoriques propres de M. Trump et on sait ce qu’il en est du personnage !

Il est d’ailleurs symptomatique de constater qu’ils ne savent pas où ils vont, incapables de désigner des représentants pour rencontrer les autorités, tellement les revendications sont à la fois diverses et pour le moins incompréhensibles. Comment ne pas s’étonner qu’une seule personne ait été désignée pour les représenter à la rencontre avec M. le Premier ministre ? Que veulent-ils vraiment ? Nul ne le sait après deux semaines de manifestations, preuve de la dérive de la motivation première de leur action.

Pour Rudy Reichstadt, directeur de l’observatoire du conspirationnisme : « Le mouvement contient une forme de radicalité propice aux lectures complotistes : le clivage haut-bas qui supplante tout et dans lequel l’oligarchie est l’ennemi des Sans-culottes ». On perçoit ici très bien la manipulation des faits par les réseaux sociaux où chacun affirme ce qu’il veut, selon ses convictions et sans rapport avec la réalité, pour se prouver qu’il existe. Eh oui, là est la triste réalité.

Le problème est que de nombreuses personnes sur FB sont incapables de faire une distinction entre le vrai et le faux et prennent tout pour argent comptant.

Quand les propos insidieux de quelques opposants politiques sont venus conforter les partisans de la théorie du complot

On voit les dégâts collatéraux causés dans l’opinion par les déclarations polémiques de quelques piètres politiciens d’opposition (plutôt sur la droite de l’échiquier) en manque de reconnaissance, qui ces derniers mois, n’ont cessé d’opposer la France d’en haut « les parisiens et les urbains » qui décide de tout sans consultation, en méprisant et abandonnant à leur triste sort « les ruraux », ceux d’en bas. L’autre insinuation est celle qui accuse Emmanuel Macron d’être le « président des riches ».

Ces allégations perfides et mensongères ont lentement fait leur œuvre sur les réseaux sociaux. Ceci est d’autant plus scandaleux et indigne que ces élus de la République, en martelant de tels propos à la seule fin de discréditer l’action du chef de l’Etat, n’avaient qu’un seul et unique but : affaiblir le chef de l’Etat et son gouvernement. Peu à peu, ce long travail de sape via les réseaux sociaux à fait le reste.

Pourquoi cracher dans la soupe et bafouer à ce point la défense de l’intérêt général qui devrait être la seule préoccupation d’un élu de la République ? Pourquoi tant d’acharnement à discréditer une action publique courageuse qui vise exclusivement à rétablir les grands équilibres budgétaires, sauver le pays de la faillite et venir en aide aux plus modestes justement ? Pourquoi tant d’acharnement et de mauvaise foi contre ce gouvernement alors que ces mêmes opposants politiques à M. Macron portent à eux seuls toutes les responsabilités de la situation actuelle : absence de réformes profondes, prélèvements obligatoires records, dérive des dépenses publiques, déficits et dette au plus haut, chômage élevé… ?

A cet égard, il est bien triste et affligeant de constater que l’ancien président Hollande a poussé le cynisme, à moins que ce ne soit de la bêtise, jusqu’à aller apporter son soutien aux « gilets jaunes », lui qui porte pourtant à lui seul, de lourdes responsabilités dans la situation de la France d’aujourd’hui.

Comment d’anciens élus peuvent entretenir ce populisme de bas étage qui ouvre en grand la porte aux idées les plus extrêmes qui mènent à une impasse. Est-ce cela qui va sauver la France et aider les plus défavorisés ? Certainement pas ; bien au contraire.

Et si l’action des « gilets jaunes » n’était qu’un prétexte ?

L’action des « gilets jaunes » est d’autant plus incompréhensible qu’elle est née d’une des plus modestes augmentations des prix du pétrole, prix qui sont d’ailleurs aujourd’hui en passe de retrouver leur prix normal. L’augmentation de la TICPE n’était elle que de l’ordre de 0.10 euros ; c’est-à-dire, rien au regard des autres augmentations du prix du pétrole subies par les français depuis 1973 sans les gilets jaunes. Alors, simple prétexte ?

Les arguments sont tout aussi incompréhensibles en ce qui concerne le pouvoir d’achat alors que nombreuses compensations existent déjà et vont être revues à la hausse pour atténuer l’impact sur les revenus les plus modestes. Rappelons que l’Etat providence est en France celui qui consacre les sommes les plus importantes du monde développé à venir en aide aux revenus les plus modestes. Enfin, globalement : il n’y a pas eu de baisse du pouvoir d’achat en 2017 et il y aura un réel avantage en 2018 du fait des mesures décidées par le gouvernement.

Enfin, il n’est pas inutile de rappeler que le ras-le-bol fiscal évoqué ne concerne en rien les revenus les plus modestes qui sont, et de très loin, ceux qui contribuent le moins à l’Etat providence. Aux aides sociales auxquelles ils ont droit, s’ajoutent toute une panoplie d’avantages et exonérations fiscales, que ce soit en matière de taxe d’habitation et surtout d’impôt sur le revenu.

A l’inverse, ce sont les classes moyennes les plus aisées qui sont fortement ponctionnées depuis plus de 30 ans et commencent effectivement à en avoir marre ; une catégorie marginale parmi les « gilets jaunes ». Ce sont justement les dépenses publiques dont la France est championne du monde (57% du PIB) qui alourdissent la fiscalité et pénalisent l’économie et la consommation.

Pour réduire la pression fiscale de manière significative, l’Etat va devoir engager une cure d’amaigrissement qui aura nécessairement pour résultat de revoir de fond en comble l’Etat providence. On ne peut avoir à la fois le beurre et l’argent du beurre !


France : Le véritable visage des « gilets jaunes »

24 novembre 2018

Le mouvement des « gilets jaunes » est né d’allégations pour le moins fantaisistes et inexactes diffusées sur les réseaux sociaux à propos de l’augmentation des prix du carburant au moment où ces derniers avaient atteint un seuil haut.

Selon un récent sondage, 71% des français considèrent que ces augmentations seraient essentiellement dues aux taxes ! Une fois de plus, la désinformation règne. L’augmentation des prix des carburants depuis l’été, en France comme ailleurs, a principalement pour origine l’augmentation des prix du bruts qui sont passés en quelques semaines de l’ordre de 60 $ le baril Brent à un peu plus de 80 $.

Dans ces conditions, affirmer que la seule augmentation de la fiscalité sur les carburants expliquerait cette explosion des prix à la pompe, comme certains tentent de le faire croire pour justifier leur action, relève de la manipulation.

Une augmentation des prix du carburant principalement liée à l’envolée ponctuelle des prix du brut qui ont déjà retrouvé leur niveau habituel

La récente augmentation de la TICPE s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Ces orientations, soutenues par une majorité de français, avaient été confirmées par Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle. Pour être exact, il convient de préciser qu’elle représente moins de 30% de cette augmentation des prix du carburant ; les 70% restant étant liés à l’envolée des prix du brut.

La TICPE n’est donc pas responsable de la flambée des prix du carburant de ces derniers mois, au demeurant modeste. La part imputable à l’augmentation de la taxe est estimée à environ +0.10 €/l pour le gazole et +0.07 €/l pour le SP95.

Même si la hausse de la TICPE est arrivée au plus mauvais moment, l’augmentation des prix du brut est imputable à l’OPEP et la Russie, mais aussi à un certain Trump qui par les sanctions prises à l’encontre de l’Iran, l’un des grands pays producteurs, a entraîné la chute de la production et favorisé la hausse brutale des prix.

Cette envolée n’est plus d’actualité aujourd’hui puisque le prix du baril de Brent est redescendu à 57 $ ce 22 novembre, son plus bas niveau depuis un an. Cette baisse qui s’est déjà en partie traduite à la pompe, devrait s’accentuer dans les prochaines semaines. Le dernier relevé officiel des prix, en date du 16 novembre, fait apparaître un prix moyen de 1.465 €/l pour le gazole et de 1.459 €/l pour le SP95.

Ce mouvement des « gilets jaunes » est d’autant plus surprenant que la récente augmentation des prix du pétrole a été la plus faible jamais enregistrée depuis la grande crise de 1973 où le prix du baril était soudainement passé de 5 $ avant de se stabiliser autour de 40/45 $ le baril en 1979. Les deux autres fortes augmentations du prix du pétrole sont intervenues plus récemment et avaient été bien plus importantes encore. En 2007/2008 (certains semblent l’avoir oublié), le prix du baril est passé de 60 $ à 130 $, puis en 2011/2012 de 55 $ à 110 $.

40 ans plus tard, le prix du baril est stabilisé autour de 60 $ et les récentes fluctuations n’ont rien à voir à ce qu’elles ont été par le passé. De fait, l’impact de la TCIPE dans la récente envolée du pétrole reste modeste et supportable. Enfin, contrairement à une idée faussement répandue, les taxes sur les carburants en France restent dans la moyenne européenne.

Dans ces conditions, comment ne pas s’interroger sur les motivations réelles des « gilets jaunes » du seul motif de l’augmentation des taxes sur le carburant en 2018 ? Plus vraisemblablement, pour beaucoup, l’augmentation de la TICPE n’a été qu’un prétexte pour une action visant à s’opposer au gouvernement issu des élections de juin 2017.

Une mobilisation pensée et organisée par les inconditionnels du tout automobile.

Les inconditionnels du tout automobile se retrouvent largement dans ce mouvement de contestation pour s’opposer aux lois visant à pénaliser l’utilisation des véhicules à des fins écologiques et pour en réduire l’impact en matière de santé publique. L’égoïsme et le chacun pour soi l’emportent et peu importe si la planète sombre et des personnes perdent quotidiennement la vie du fait des fines particules rejetées par les véhicules !

On trouve ainsi parmi les « gilets jaunes » les opposants à la limitation de vitesse à 80 km/h et plus généralement à toute forme de réglementation de la circulation automobile perçue comme une atteinte à leur liberté, quitte à mettre en danger la vie des autres. Certains « gilets jaunes » n’ont d’ailleurs pas manqué de s’attaquer à des horodateurs et autres péages. On y retrouve aussi très probablement les opposants aux radars et autres adeptes de l’appel de phares visant à avertir les automobilistes de la présence de radars ou de forces de Police et de Gendarmerie.

Même si cela déplaît à certains, l’ère de la voiture thermique toute puissance et omniprésente touche à sa fin et son déclin est enclenché. Cela fait plus de 30 ans que certains politiques et de nombreux scientifiques de renom l’annoncent.

Le gouvernement n’a donc pas agi par surprise, loin de là ! Plutôt que de verser dans le populisme ambiant, ce gouvernement même s’il le fait parfois avec maladresse, a le mérite de se montrer responsable et de défendre l’intérêt général face au défi de l’accélération du changement climatique et les 48 000 morts par an, pour la seule France, dus à la pollution automobile, notamment aux NOx. On n’entend pas grand monde sur ce terrible sujet qui frappe surtout les enfants et les personnes âgées.

L’objectif du gouvernement est d’abord de faire prendre conscience des responsabilités de chacun en encourageant chaque automobiliste à limiter l’utilisation de son véhicule. Au final, à défaut de volontarisme, l’idéal ne serait-il pas que le prix des carburants reste à un niveau bien plus élevé ?

Nier aujourd’hui l’urgence à s’attaquer à la pollution automobile conduit immanquablement au suicide collectif, que l’on habite en zone urbaine ou rurale.

Les « gilets jaunes » paraissent d’ailleurs quelque peu dépassés par les évènements et ne savent pas trop où ils vont, partiellement instrumentalisés sur un plan politique par quelques élus d’opposition qui ne cachent d’ailleurs pas leur soutien. Leurs revendications sont diverses et pour le moins ambiguës et contradictoires. Un mouvement désordonné difficile à canaliser sur le terrain qui a conduit inévitablement à de nombreuses bavures avec 2 morts et près de 500 blessés. Un bien triste bilan.

Les « gilets jaunes » sont d’abord un mouvement opportuniste et populiste

Le mouvement des « gilets jaunes » n’a pas grand-chose de spontané et encore moins d’une forme de révolte fiscale. En effet, outre les avantages généreusement octroyés en compensation de l’augmentation des prix du carburant (chèque-énergie, prime au renouvellement…), la majorité des français parmi les plus modestes bénéficient largement de redistributions sociales et fiscales de toute sorte, sans oublier le dégrèvement de 33% de leur cotisation de taxe d’habitation en novembre 2018 et l’augmentation des salaires les plus bas.

Un niveau d’assistanat jamais connu en France et dans les pays développés que quelques politiques qui soutiennent aujourd’hui les « gilets jaunes » dénonçaient il y peu de temps encore. Certains ont manifestement la mémoire courte et tentent de profiter du mal-être de nos concitoyens sans vergogne.

Le fondement de ce mouvement peut difficilement trouver sa justification dans la modeste augmentation de la taxe sur les carburants de ces derniers mois. Il ne s’agit ici, ni plus ni moins, que d’un mouvement opportuniste mené par quelques inconditionnels de l’automobile qui ont vu là l’occasion d’exprimer leur mécontentement face au gouvernement qui mène des réformes courageuses.

Evitons la confusion et le mélange des genres de quelques médias parisiens peu au fait des réalités et trop souvent complaisants face à la montée du populisme. Parler de révolte fiscale au cas particulier relève du plus pur fantasme.

Si révolte fiscale il doit y avoir (elle gronde depuis de nombreuses années déjà), elle concernera d’abord les classes moyennes intermédiaires et supérieures peu présentent dans ce mouvement et qui ne bénéficient d’aucune forme d’assistanat en place alors qu’elles contribuent lourdement au plan fiscal, notamment à l’impôt sur le revenu (demain, le prélèvement à la source) qui n’est acquitté que par 45% des français, rappelons-le.

Le mouvement actuel des « gilets jaunes » existe d’abord du fait des réseaux sociaux qui diffusent, comme d’habitude, des fake news en boucle qui ne reflètent en rien la réalité. Chacun peut d’ailleurs noter les difficultés à mobiliser alors que le mouvement est observé avec une certaine sympathie par de nombreux français. Cela ne devrait probablement pas durer longtemps si les blocages de circulation persistent dans les jours à venir car, pour le coup, de nombreux français risquent d’y laisser des plumes en matière de pouvoir d’achat justement.

Le temps semble venu de mettre fin à ces opérations de prise d’otage des français qui pénalisent l’économie et les déplacements des familles en entraînant d’importantes surconsommations de carburant du fait que de nombreux automobilistes doivent faire de longs détours pour se rendre à leur travail et rejoindre leur domicile. Le mouvement qui se voulait en faveur du pouvoir d’achat des plus modestes pourrait rapidement apparaître en contradiction flagrante avec les objectifs initiaux.

Le gouvernement n’a d’autre choix que de faire preuve de fermeté dans ce dossier, sans s’exonérer de toute responsabilité.


France : Quand le lobby du tout automobile tentent de manipuler l’opinion

12 novembre 2018

Sous l’impulsion d’inconditionnels du tout automobile, soutenus par quelques politiciens en mal d’idées et de projets, on tente de manipuler l’opinion pour faire croire que le gouvernement actuel serait responsable de la hausse des carburants afin de remplir les caisses de l’Etat. La ficelle est un peu grosse et n’est pas sans rappeler les affirmations fantaisistes et mensongères d’un certain Trump qui use des fake news pour diviser les américains en travestissant la réalité.

Si responsable de l’augmentation des carburants il y a, c’est notamment à l’encontre de Trump qu’il faudrait manifester son mécontentement, lui qui s’est lancé dans une guerre commerciale à l’encontre de ses propres amis et qui interdit aujourd’hui aux iraniens d’exporter son pétrole ! Ajoutez les manœuvres de l’Arabie Saoudite et de la Russie visant à organiser la pénurie pour faire remonter les cours jugés trop bas et vous avez là les véritables responsables d’au moins 75% de la hausse des carburants à travers le monde.

La hausse des carburants n’est pas propre à la France et concerne l’ensemble de la planète comme cela est le cas épisodiquement. Il semble que certains citoyens et politiques d’opposition du pays l’aient oublié… D’ailleurs depuis fin octobre, le prix du baril est de nouveau orienté à la baisse à 65 € contre 80 € au cours de l’été ; ce qui va rapidement faire baisser le prix à la pompe.

L’augmentation des taxes sur le carburant est pleinement justifiée face à l’augmentation des émissions de CO2 et de particules fines à l’origine de nombreux décès

Rappelons que la hausse des taxes sur les produits pétroliers (TICPE, ex. TIPP) de ces derniers temps par le gouvernement, était planifiée et inscrite dans la loi depuis de longues années déjà à l’initiative du précédent gouvernement. Qui plus est, lors de la campagne présidentielle, le candidat Emmanuel Macron, comme certains ses concurrents, avait clairement annoncé cette augmentation en indiquant que les prix du gazole devaient rejoindre à brève échéance ceux de l’essence. Là aussi, il semble encore que les français aient oublié ce fait pourtant connu de tous. Les politiques qui tentent de récupérer le mécontentement de certains sont de mauvaise foi.

En tout état de cause, voici au moins 20 ans et maintenant au moins 10 ans que les habitants de la planète, et donc les français, savent que pour tenter de lutter contre le changement climatique et les graves problèmes de santé publiques liés à l’utilisation de l’automobile dans les zones urbaines (près de 50 000 morts par an en France parmi les personnes les plus fragiles : les enfants et les personnes âgées), il va falloir réduire drastiquement la circulation automobile. Ce qui implique que le bon sens et la responsabilité de chaque automobiliste nécessitait de s’organiser individuellement pour limiter au maximum l’utilisation d’un véhicule automobile. Pour mémoire, un certain nombre de pays européens ont d’ores et déjà décidé d’interdire purement et simplement tout véhicule thermique dès 2030. En France, ce sera 2040 ! C’est dire l’urgence.

Malgré cela, une minorité de français par pur égoïsme refuse de s’adapter et continue de faire comme si de rien n’était : installation de sa résidence à la campagne loin des centres urbains et du lieu de travail, achat de véhicules énergivores à raison souvent de plusieurs par foyer, absence d’utilisation des transports en commun, faible utilisation des mobilités douces : vélo ou marche à pied…. Plutôt que de crier au loup, les inconditionnels du tout automobile seraient mieux inspirés de commencer par réduire leur nombre de véhicules, de rouler dans des véhicules plus adaptés, de supprimer les déplacements inutiles, de covoiturer, de pratiquer l’écoconduite et bien-entendu de respecter scrupuleusement les limitations de vitesse…

Il est à la portée de tout un chacun d’avoir une conduite responsable permettant une limitation sensible de sa consommation (et donc l’impact des taxes), tout en faisant un geste pour préserver la planète et sauver des vies tant qu’il en est encore temps. Eh oui, on n’est pas obligé de prendre la voiture pour quelques kilomètres et en plus, l’activité physique est excellente pour la santé, à condition de pouvoir utiliser des voies vertes, éloignées de la circulation automobile. Le glas du tout automobile a sonné depuis plusieurs décennies et les français sont aussi concernés. Hélas, pour que certains l’intègrent, il faut nécessairement en passer par l’augmentation des taxes.

N’en déplaise à certains automobilistes, l’utilisation quotidienne d’un ou plusieurs véhicules relève avant tout d’une décision strictement personnelle, prise en toute connaissance de cause, malgré les politiques publiques visant à réduire son utilisation. A ces automobilistes de faire preuve de responsabilité et d’avoir le courage d’assumer les conséquences de leurs propres décisions, plutôt que d’accuser les autres, et le gouvernement en particulier.

Il n’y a vraiment pas le choix et d’une certaine façon, il y a urgence…

En l’espèce, s’il y a quelqu’un à blâmer, ce n’est certainement pas le gouvernement actuel, qui contrairement à d’autres, fait preuve de détermination en assumant ses responsabilités. Comme elle s’y est engagée, la France doit lutter contre le dérèglement climatique en mettant en œuvre les mesures nécessaires à la réduction des gaz à effet de serre et protéger la santé du plus grand nombre. Il est vrai que les français en bons vieux gaulois conservateurs, hostiles au changement, ont été habitués à des gouvernements faibles qui cédaient à la première occasion faite aux mécontentements de toute sorte. Cette époque est révolue car c’est le devenir même de notre pays, de la planète et de ses habitants qui est en jeu.

Contraints ou pas, les français comme les autres n’ont le choix que de s’adapter et le populisme le plus rétrograde n’y changera rien.

Comment ne pas être pleinement en accord avec le Premier ministre, Édouard Philippe, qui a assuré ce 03 novembre que l’augmentation des taxes sur le carburant sera maintenue : « C’est compliqué mais il n’y a pas le choix… J’entends parfaitement la grogne, le mécontentement parfois, la colère aussi qui peut s’exprimer, mais je dis aujourd’hui comme je l’ai toujours dit qu’il n’y a pas de solution magique au problème du dérèglement climatique ».

Face à la polémique franco-française sur l’augmentation des prix des carburants, sous l’effet conjugué des hausses des prix du pétrole et de la TICPE, il a rappelé une réalité qui s’impose aujourd’hui à tout gouvernement responsable : « Il faut inciter nos concitoyens à changer un certain nombre de comportements qui sont problématiques du point de vue des équilibres environnementaux… Alors c’est facile à dire comme ça, et puis quand on rentre dans le détail, ça râle un peu il faut reconnaître. Théoriquement, tout le monde est d’accord (pour réduire les émissions) mais en pratique c’est difficile. Il faut accompagner ça. Il faut que les gouvernements essaient de dire à la fois : « attention il faut changer les comportements », mais en même temps qu’ils accompagnent leurs concitoyens pour que ces changements soient possibles ».

Et de citer les primes à la conversion mises en place par le gouvernement dans l’automobile ou pour changer les chaudières au fioul.

Dans ce contexte, certains opposants proposent l’instauration d’un chèque-carburant pour compenser la hausse des carburants. Pure démagogie et populisme le plus grégaire ? Probablement les deux. Tant qu’on y est, pourquoi ne pas exiger de l’Etat, et donc au contribuable, de payer l’intégralité de la facture de carburant des français ? Une belle manière d’encourager la gabegie et l’irresponsabilité de quelques-uns face aux citoyens qui font des efforts importants depuis des années pour réduire leur empreinte carbone et les rejets de particules afin de préserver leur santé et l’avenir de la planète ! Certains de ces politiques n’avaient-ils pas demandé lors de la dernière présidentielle de mettre fin à l’assistanat permanent ?

Ces appels à manifester contre les récentes hausses des carburants témoignent d’une forme de schizophrénie des français face aux questions environnementales, alors que dans le même temps, une grande majorité défend une politique de préservation de l’environnement. Les français, comme le reste du monde, vont devoir choisir entre la survie de la planète et leur porte-monnaie.

Une fois de plus, si les français sont d’accord pour les réformes, c’est uniquement lorsque ce sont les autres qui en paient le prix. L’égoïsme et le repli sur sa petite personne n’est guère de bon augure pour les générations futures et plus généralement pour l’avenir de notre planète. Ce n’est hélas pas par le populisme que les dirigeants de la planète vont enrayer le processus de destruction de celle-ci.

 


France : Quand le populisme pollue le débat sur la fiscalité écologique et parle de matraquage fiscal des automobilistes

29 octobre 2018

Ces dernières semaines, des automobilistes soutenus par une poignée d’hommes politiques s’activent pour dénoncer l’augmentation des prix du carburant et notamment du gazole, allant jusqu’à accuser le gouvernement de faire les poches des automobilistes pour faire rentrer de l’argent frais dans les caisses.

Une rhétorique qui revient régulièrement dès que les prix du carburant remontent.

Une hausse principalement imputable à la flambée des prix du brut

Au 24/10/2018, le prix moyen du gazole était de 1.53 € et de 1.57 € pour le sans-plomb 95 E5. Il s’agit de la plus forte augmentation depuis 2012 où les cours du pétrole avaient fortement augmenté en euros avec +23% pour le Brent et +35% pour le WTI, avant de rebaisser.

Voici encore 2 ans, le prix moyen du pétrole se situait autour de 30 dollars le baril, soit le prix le plus bas, contre plus de 80 dollars le baril en octobre 2018. Les spécialistes tablent aujourd’hui sur une hausse pouvant aller jusqu’à 100 dollars.

L’essentiel de l’augmentation actuelle des prix des carburants à la pompe résulte avant tout d’une forte augmentation des cours du pétrole brut (de l’ordre de 75%), imputable d’une part, à la volonté de certains pays de l’OPEP (Arabie-Saoudite) mais aussi de la Russie de réduire leur production pour faire augmenter les prix et, d’autre part, aux sanctions américaines contre l’Iran qui entraînent une chute de la production de ce pays.

A cela vient s’ajouter le fait que le président Trump a tout intérêt à voir les cours du brut remonter pour rentabiliser la filière américaine des pétroles de schistes, aujourd’hui en grande difficulté du fait des prix bas.

C’est la combinaison de l’ensemble de ces facteurs extérieurs qui fait grimper artificiellement les prix du pétrole et explique l’essentiel de l’augmentation subie à la pompe à ce jour. S’y ajoute aujourd’hui les incertitudes liées aux fortes tensions entre la communauté internationale (Europe & USA) et l’Arabie Saoudite du fait de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

Cette augmentation n’est peut-être que le début d’une hausse plus durable !

Tous les moyens sont bons pour accuser le gouvernement de tous les maux

En effet, la réalité n’empêche pas certains groupes et élus d’opposition de laisser entendre que le gouvernement serait à l’origine de l’augmentation des prix du carburant par la hausse de la fiscalité écologique pour financer ses réformes. Ségolène Royal, ancienne ministre de l’Ecologie, n’a pas hésité à affirmer que le gouvernement « cherche à justifier un matraquage fiscal par l’écologie ».

La ficelle est un peu grosse, elle qui est notamment à l’origine de cette contribution et qui n’a pas eu le courage de mettre en place la célèbre « éco-taxe » qui n’a pu voir le jour. Belle preuve de démagogie politique et bien étrange posture de la part de quelqu’un qui prétend défendre l’écologie ! Certains n’ont pas peur du ridicule, quitte à discréditer l’écologie auprès de nos concitoyens.

Ce qui semble irriter au plus haut point certains automobilistes est le fait que le prix du gazole est en passe de rejoindre celui du SP95, et prochainement de le dépasser, en raison de l’augmentation progressive de la TICPE.

La contribution climat-énergie a été mise en place en 2014 en France par Mme Sigolène Royal fort justement. Il s’agit d’une composante de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TCIPE, ancienne TIPP) proportionnelle au taux de dioxyde de carbone contenu dans les carburants concernés. Elle évolue à la hausse depuis 2015 et jusqu’en 2022 selon un barème prévu. Le gazole étant le plus chargé en CO2 explique la plus forte hausse de cette contribution et la réduction progressive de l’écart de prix entre le gazole et le SP95.

Cette évolution n’est absolument pas nouvelle puisqu’elle remonte à 2015 et qu’elle avait été très largement commentée à l’époque dans les divers médias.

Ces personnes sont de parfaite mauvaise foi puisqu’elles avaient connaissance de cette évolution qui vise à réduire progressivement le niveau de CO2 dégagé par les véhicules automobiles. Voici au moins 4 ans déjà que chacun sait que les véhicules équipés de moteurs thermiques et notamment les diesels ont vocation à être pénalisés par la fiscalité écologique et que, de fait, le prix doit rejoindre celui des autres carburants. Voici quelques mois, la France après d’autres pays, s’est d’ailleurs engagée à interdire les véhicules thermiques dès 2040 et cela les français ne peuvent continuer à l’ignorer.

D’une manière plus générale, en raison du changement climatique en cours mais aussi des problèmes de santé générés par la circulation automobile dans les villes (près de 50 000 morts en France tous les ans), il est parfaitement connu de chacun depuis plus de 20 ans que l’utilisation des véhicules thermiques est condamnée à brève échéance et qu’il faut nécessairement s’adapter et revoir entièrement son mode de vie.

Heureusement, de nombreux citoyens responsables l’ont compris depuis bien longtemps et intègrent ces données dans les décisions quotidiennes.

Face à l’urgence climatique, un gouvernement responsable se doit de faire évoluer les comportements de ses concitoyens

Pourquoi certains français, en bons vieux gaulois ronchons, continuent de faire comme si de rien n’était, comme si la voiture à moteur thermique n’était pas condamnée ? Pourquoi choisir d’habiter à des dizaines de kilomètres de son lieu de travail alors que nombreux sont ceux qui peuvent généralement résider à proximité, souvent à des prix compétitifs et avec toutes les commodités ?

Pourquoi s’éloigner à tout prix des villes et villages, loin des grands axes de communication et des transports en commun, si ce n’est le plus souvent pour de simples convenances personnelles ?  Pourquoi utiliser si peu les transports en commun, généralement sous-utilisés et qui pratiquent des prix très bas ? Pourquoi le co-voiturage ou les autres mobilités comme le vélo, la marche à pied sont si peu développées en France ? Pourquoi continuer à rouler dans de gros et puissants véhicules diesels, fortement émetteurs de CO2, alors qu’il existe des véhicules bien mieux adaptés qui peuvent remplir les mêmes fonctions ? Pourquoi rouler à des vitesses excessives alors que le 80 km/h permet de faire des trajets dans des conditions de temps et de sécurité tout à fait satisfaisantes, tout en ayant de faibles consommations ?

Il appartient à chacun d’être responsable et d’assumer ses choix plutôt que de faire porter ses propres responsabilités sur les autres. A cet égard, les élus seraient mieux inspirés de donner l’exemple et de soutenir la fiscalité écologique mesurée mise en œuvre courageusement par le gouvernement.

Pourquoi accuser un gouvernement qui ne fait qu’appliquer la loi et veiller à la protection de la santé des français ? Pourquoi certains hommes politiques jouent les vierges effarouchées en tentant de faire croire que le gouvernement « matraquerait » ces pauvres automobilistes qui ne seraient des victimes innocentes ?

Une fois de plus, en France aussi, le populisme le plus primaire pointe son vrai visage en n’hésitant pas à manipuler nos concitoyens qui se sont laissés eux-mêmes piéger par le tout automobile. A défaut de véritable projet politique d’avenir à long terme, ces élus irresponsables sont prêts à tous les mensonges pour s’attirer la sympathie des électeurs au mépris de l’intérêt général.

Comme l’a déclaré le porte-parole du gouvernement : « On ne peut pas avoir un combat sincère pour l’écologie et dire : on ne change rien à nos comportements… ». Pour le Premier ministre, Édouard Philippe, il s’agit « d’une mesure courageuse qui vise à mettre en place la transition écologique que beaucoup de français attendent… ».

Comment ne pas être d’accord avec le président de la République lorsqu’il déclare que « tout le monde râle sur … l’essence et le diesel » mais en même temps, « on ne peut pas, dès qu’il y a un problème, appeler l’Etat à l’aide et juger que c’est insupportable quand il souhaite faire évoluer les comportements, en particulier pour protéger la planète… » et plus généralement les français !

Seul compte l’intérêt général, celui du pays dans sa globalité, et non la gestion des affaires courantes en faisant plaisir aux électeurs en leur laissant croire qu’il est inutile d’exiger d’eux le moindre effort. Si nous voulons préserver l’avenir des générations futures, comment refuser de faire quelques petits efforts ? Oui le monde change et ce qui était possible hier ne sera probablement pas possible demain parce que nous avons été trop égoïstes et irresponsables par le passé.

Reconnaissons-le et agissons en conséquence tant qu’il en est encore temps.


France : La réalité sur ces « pauvres et malheureux retraités » qui seraient les mal-aimés

8 octobre 2018

Ces derniers mois, les médias français ont fait leurs choux gras sur le mécontentement de certains retraités qui s’estiment injustement pénalisés par le gouvernement de M. Edouard Philippe. De leur côté, les opposants politiques s’en sont également donné à cœur joie en dénonçant la « maltraitance des retraités » par un gouvernement qui n’hésiterait pas à « faire les poches de ces pauvres et malheureux retraités » pour faire rentrer quelques recettes fiscales.

Quels sont les retraités soumis au supplément de CSG depuis début 2018 ?

Rappelons tout d’abord que sont totalement exonérés de CSG & CRDS les retraités dont le revenu fiscal de référence 2017 est inférieur à 11 018 € pour une part ou 16 902 € pour 2 parts, ainsi que les titulaires de l’allocation supplémentaire d’invalidité, de l’allocation de solidarité aux personnes âgées ou de l’allocation veuvage. Par ailleurs, le taux réduit de la CSG de 3.8% est resté inchangé en 2018 pour les pensions supérieures au seuil d’exonération et mais inférieures au revenu fiscal de référence 2017 de 14 404 € pour une personne seule ou 22 096 € pour 2 parts. Ces seuils pouvant être majorés sensiblement en fonction des ½ parts supplémentaires auxquelles peut prétendre le foyer.

Jusqu’en 2017, les retraités dont le revenu fiscal de référence est supérieur au seuil de 14 404 € pour une part ou 22 096 € pour deux parts, étaient taxés à la CSG au taux plein de 6.6%. Depuis janvier 2018, ces mêmes retraités sont également assujettis à un supplément de CSG au taux de 1.7% suite à la décision prise par le gouvernement dans le cadre de la loi de finances pour 2017. Ainsi, pour cette seule catégorie de retraités, le taux de retenue au titre de la CSG est passé à 8.3%.

A titre de comparaison, pour les actifs, le taux de CSG s’établit à 9.2% en 2018. Un taux qui reste donc inférieur pour les retraités.

Si l’augmentation de la retenue au titre de la CSG de 1.7% est loin d’être négligeable pour les retraités situés au niveau du seuil dont les pensions sont comprises entre 1 300 € et 1 800 € par mois, c’est loin d’être le cas pour de nombreux retraités dont la pension mensuelle dépasse 1 800 € et bien plus. Si erreur il peut y avoir eu de la part du gouvernement, c’est d’avoir retenu un seuil relativement bas pour l’application de la majoration. En effet, certaines petites retraites sont parfois complétées par quelques revenus annexes (revenus fonciers liés à la location d’un appartement par exemple ou poursuite d’activité) qui s’ajoutent à la pension et ont ainsi fait dépasser le seuil de 1 300 € ou 2 000 € du revenu fiscal de référence.

Les raisons de l’instauration d’une augmentation de 1.7% de la CSG pour certains retraités

L’augmentation de la CSG pour les retraités en 2018 n’a donc concerné qu’un certain niveau de pensions, souvent bien supérieur aux revenus dont disposent une majorité de salariés, parfois jusqu’à leur retraite. Au final, c’est environ 60% des retraités qui sont impactés par cette augmentation de la CSG en 2018 : le reste des retraités étant soit exonérés, soit restant assujettis au taux réduit de 3.8%.

En contrepartie de cette hausse de la CSG pour les retraités, les salariés du privé ne paient plus de cotisation de maladie et de chômage depuis d’octobre 2018, date d’entrée en vigueur du plein effet de la mesure. De fait, leur salaire net devrait augmenter de l’ordre de 1.45% (la hausse de la CSG ne compensant que partiellement la baisse des cotisations). Enfin, à partir de 2019, les créateurs d’entreprises seront également exonérés de ces mêmes cotisations sociales. Ainsi, pour une personne payée au SMIC, le salaire net devrait augmenter de l’ordre de 135 € par an en 2018 et 263 € en 2019, en année pleine.

Le but avoué du gouvernement n’est autre que d’augmenter les revenus des salariés les plus modestes et notamment les plus jeunes qui disposent trop souvent de revenus insuffisants pour assurer leurs besoins élémentaires. On appelle aussi cela la solidarité entre les générations. Il faut bien reconnaître qu’une partie des retraités français sont plutôt bien lotis sur le plan financier au regard des plus jeunes, dont d’ailleurs les retraites sont aujourd’hui très loin d’être assurées à l’horizon de 10/20 ans et sera nécessairement beaucoup moins favorable que pour les retraités d’aujourd’hui.

Probablement conscient d’avoir mis le seuil un peu trop bas, le gouvernement a prévu un rééquilibrage du dispositif initial dans le cadre de la loi de finances pour 2019 visant à exonérer d’augmentation de CSG près de 350 000 foyers supplémentaires dès l’an prochain. Concrètement, seuls les foyers ayant dépassé plus de deux années consécutives le seuil prévu, seront assujettis au supplément de cotisation de 1.7%.

En ces temps de vaches maigres pour les finances publiques et la majorité des salariés, la décision d’augmenter la CSG pour les retraités les mieux lotis est justifiée, courageuse et de bon sens. Il serait temps que certains retraités notamment parmi les plus privilégiés, soutenus par les médias et les opposants de tous bords, cessent de se considérer comme des victimes dans cette affaire !

Globalement, les retraités français restent parmi les mieux lotis d’Europe

En France, prés des deux tiers des retraités sont propriétaires de leur logement contre environ un tiers des salariés seulement. La majorité des retraités dispose par ailleurs de revenus disponibles conséquents qui leur permettent généralement un niveau de vie tout à fait acceptable, supérieur à des nombreux salariés. Outre le fait que la France soit le pays de l’OCDE où les retraités partent le plus tôt (surtout chez les hommes) entre 60 et 62 ans, de nombreuses études confirment que ces derniers, notamment ceux âgés de plus de 65 ans, ont le niveau de vie le plus élevé par rapport à l’ensemble de la population (ratio de 103% contre 88% seulement en moyenne pour les pays de l’OCDE).

Parallèlement, la France est le pays ou l’espérance de vie au moment de la retraite reste la plus élevée d’Europe, soit en 2017 de 28 ans pour les femmes et 24 ans pour les hommes. Dans un tel contexte, alors même que les jeunes générations, et notamment les enfants et petits-enfants ne sont pas assurés d’avoir une retraite décente, quoi de plus normal que d’avoir demandé un tout petit effort à certains retraités parmi les plus à l’aise dans la vie, au titre de la solidarité ?

Preuve que l’excellent niveau de vie d’une majorité de retraités, ce sont aujourd’hui ces derniers qui font le succès des croisiéristes et des voyagistes en général. Dés les beaux jours, il suffit également de regarder les hordes de campings-caristes qui sillonnent l’Europe. Il s’agit dans l’immense majorité de retraités plutôt aisés puisque ce genre de véhicule représente à lui seul un investissement conséquent de l’ordre de 50 000 € à 100 000 € que même la plupart des salariés en fin de carrière ne peuvent hélas se payer.

Certains retraités devraient faire preuve d’un peu plus de générosité et d’humilité. Cessons de pleurnicher sur le sort des retraités français car la majorité d’entre eux ne sont pas à plaindre au regard de la situation de nombreux français qui ont du mal à boucler les fins de mois !

Sans oublier qu’au final, d’ici 2020, l’ensemble des français et donc des retraités se verra totalement et définitivement exonéré de taxe d’habitation pour leur résidence principale, soit entre 800 € et 2 500 € en moyenne par an de gain contre un surcoût de CSG de 200 € à 600 € par an. De quoi largement compenser l’augmentation de la CSG.

Quand les politiciens en manque d’imagination tentent de surfer sur la vague de mécontentement de quelques retraités

Une fois de plus, à défaut de proposer un véritable projet politique alternatif crédible qui permettra au pays d’affronter les difficiles années à venir, la plupart des dirigeants politiques d’opposition, y compris les représentants des partis de gouvernement comme les Républicains ou le PS, jouent les vierges effarouchées auprès des français et des médias, allant jusqu’à parler de « racket et de maltraitance » de la part du gouvernement, à l’égard des retraités. Tout cela est grotesque… Le populisme encore et toujours !

Ces mêmes dirigeants politiques ont la mémoire bien courte, eux qui étaient au gouvernement ces dernières décennies et qui ont été incapables de réformer le pays en renonçant, par manque de courage, à engager les réformes indispensables à la modernisation, assurer l’équilibre des finances publiques et la réduction de la dette qui mine le pays pour longtemps.

Si les français se disent au prime abord favorables aux réformes, c’est bien entendu sous réserve qu’elles ne remettent pas en cause leurs petits avantages personnels. En bons gaulois, le français est par nature réfractaire au changement et pense d’abord à lui-même. L’avenir du pays et des générations futures n’est pas sa préoccupation première. Eh oui, en France, réformer c’est nécessairement faire des mécontents, surtout quand les marges de manœuvres financières sont inexistantes du fait de la mauvaise gestion antérieure.

Comme pour le reste, les précédents gouvernements n’ont pas été capables de mettre en place un système de retraite pérenne pour les prochaines décennies. On s’est contenté de simples ajustements à court terme par manque de courage politique. Chacun le sait pourtant, la véritable réforme des retraites passe nécessairement par le report de l’âge légal de la retraite de 62 ans à 65 ans, dans un premier temps, comme l’ont fait la plupart des pays où l’espérance de vie des retraités est pourtant bien moindre qu’en France.

Laisser entendre que les retraités français d’aujourd’hui sont les laissés pour compte, abandonnés à leur triste sort par le gouvernement, est purement scandaleux de la part d’élus responsables. La majorité des 60% de retraités qui a dû supporter l’augmentation de la CSG début 2018, est globalement titulaire de pensions de retraites qui les mettent à l’abri du besoin jusqu’à la fin de leur vie. Cette hausse sera d’ailleurs largement compensée par la prochaine disparition de la taxe d’habitation pour les résidences principales. C’est aussi cela la solidarité entre les générations.

N’oublions pas que le gouvernement a également prévu une augmentation sensible des petites retraites, non concernées par l’augmentation de la CSG. Pour le reste, même si la revalorisation des pensions sera sensiblement inférieure au niveau de l’inflation en 2019 et pour l’avenir, la situation de la majorité des retraités reste actuellement satisfaisante au regard de la pauvreté qui progresse chez les jeunes notamment.

Passe que la presse tente de s’attirer la sympathie des retraités avec des titres racoleurs du style « Le gouvernement essore les retraités » mais que les politiques accusent le gouvernement de « faire les poches des retraités ou de les maltraiter » est purement et simplement inacceptable. Que ne ferait-on pas pour tenter d’affaiblir le gouvernement et s’attirer le vote des retraités ?

Les réformes impliquent nécessairement des efforts pour tous les français. Laisser croire le contraire est irresponsable. Ce n’est pas ainsi que la France va se sortir des difficultés qui sont les siennes du fait des errements et renoncements des précédents gouvernements. Chacun le sait, le populisme conduit à une impasse politique, pour ne pas dire au chaos. Les exemples sont hélas nombreux. Est-ce cela que veulent les français ?