Dettes souveraines des Etats : faut-il s’inquiéter du rôle des agences de notations ? (2)

28 juin 2010

Les conséquences de la perte de la note AAA

La dégradation de la note d’un Etat, d’une institution ou d’une entreprise accroît considérablement le coût du risque ; les taux d’intérêt augmentant brutalement. Ainsi, un pays peut avoir plus de mal à se refinancer, avec des conséquences plus ou moins graves comme on l’a vu pour la Grèce. Les taux d’intérêts auxquels elle pouvait se refinancer sur les marchés ont dépassé les 12% au plus fort de la crise. C’est différent avec l’Espagne, dont la notation reste bien meilleure que la Grèce. C’est pourquoi le pays se finance à un peu plus de 4%, ce qui est un peu plus que le taux proposé à la France (environ 3%), mais cela n’a rien d’alarmant pour l’instant.

La perte d’une notation ou même le simple passage de « perspective stable », comme c’est le cas de la France actuellement, à « négative » est susceptible de provoquer un séisme politique… et financier : les taux d’intérêt augmenteraient et la charge de la dette s’alourdirait encore. Alors, mieux vaut faire des efforts tant qu’il en est temps pour garder son AAA.  C’est le cas de la France.

Les agences surveillent notamment de près le rapport entre la charge de la dette et les ressources du pays. Dés qu’il dépasse 10%, la menace d’être rétrogradé de AAA à AA est réelle. Ainsi, dans un scénario de croissance molle comme actuellement, le poids de la dette française dans le PIB pourrait atteindre le niveau de 98,5% en 2013. Selon les principaux économistes, si la dette dépassait 90% du PIB (elle était à 77,4% en 2009 et est de l’ordre de 82%en 2010), les agences regarderaient avec une extrême attention. En effet, au-delà de ce seuil, la situation deviendrait inquiétante, pour ne pas dire intenable sans une croissance supérieure à 2%.

Faut-il revoir les agences de notation ?

Les agences de notation sont des sociétés privées qui évaluent le risque de solvabilité financière d’une entreprise, d’un Etat ou d’une opération financière. Elles mesurent le risque de non remboursement des dettes que présente l’emprunteur. Plus la note est élevée et plus l’entreprise trouvera des fonds à des taux d’intérêt faibles.  Il existe actuellement 3 agences de notation, toutes américaines : Moody’s, Standard and Poor’s (S&P) et Fitch Ratings.

La pertinence des notes attribuées par les agences de notation a cependant mainte fois été prise en défaut. Ainsi, elles n’ont pas été capables de prévoir les crises, que ce soit la crise asiatique de 1997-1998 ou celle des subprimes. Moodys, S&P et Fitch ont toutes trois attribué des AAA, la note maximale, tant à l’assureur américain AIG qu’à ses dérivés sur les produits hypothécaires subprimes. De même, lorsqu’en 2001, Goldman Sachs a fourni à la Grèce, déjà fortement endettée, un produit dérivé qui cachait un prêt d’un milliard de dollars, Moody’s a attribué à ce montage financier de la note maximale !

Visiblement, les modèles d’évaluation des agences de notation ne sont pas au point. « Elles ne prennent pas suffisamment en compte les perspectives macro-économiques et ont une vision trop court-termiste » selon des économistes.

La structure oligopolistique du marché de la notation est souvent présentée comme responsable de la convergence des notes. De fait, les trois agences détiennent 85% du marché. Une possibilité serait donc de permettre à plus d’agences, y compris des agences publiques, de pénétrer le secteur. Mais noter toutes les dettes du monde est une tâche coûteuse, nécessitant un nombre considérable d’analystes. Dans ces conditions, atteindre la masse critique pour la financer n’est pas donné à tout le monde.

L’Europe aura-t-elle la volonté et les moyens de se doter d’une agence de notation indépendante ?


Rodez : y-a-t-il encore une opposition municipale à Rodez ?

21 juin 2010

Plus de deux ans après l’arrivée de la gauche à la mairie de Rodez, l’opposition municipale tente tant bien que mal d’exister. Encore faudrait-il qu’elle soit capable de participer activement à la vie municipale, tant en commissions que lors des conseils municipaux où nombre d’élus sont souvent absents, comme lors du dernier conseil du 14 juin 2010. Tout simplement lamentable !

Les forces politiques de la droite et du centre, réparties sur pas moins de trois listes lors des dernières élections municipales, par leur incapacité à s’unir face à la liste unique de la gauche, en ont payé le prix fort. La multiplicité des listes et les ambitions démesurées des uns et des autres ont contribué à disperser les forces, aujourd’hui clairsemées. Leurs maigres élus, qui vont de deux à cinq, selon que l’on compte, sont aujourd’hui encore dispersés sur les trois listes issues des élections. Inutile de parler des élus de la liste conduite par M. Chauzy, qui comportait pourtant une majorité de colistiers de droite et du centre : directement ou implicitement, ils soutiennent aujourd’hui la municipalité de gauche.

Dans ce contexte, on comprend l’incompréhension et le désespoir d‘un grand nombre d’électeurs qui ont l’impression d’avoir été quelques peu dupés.

Sur les quelques élus ruthénois qui se réclament clairement de l’opposition de droite et du centre (listes conduites par Régine Taussat et Frédéric Soulié), seuls deux à trois siègent régulièrement sur les bancs de l’opposition. Hélène Boulet, élue en deuxième position sur la liste Soulié ne participe pas à la vie municipale, comme son mandat l’exige et semble même refuser toute démission. Bien étrange attitude vis-à-vis des électeurs et des colistiers. Plus grave, la poignée d’opposants encore présents sont incapables de s’unir et de travailler ensemble sur les grands dossiers qui concernent l’avenir de Rodez.

Pas étonnant que l’opposition peine à exister et à s’organiser en une véritable force de contre-proposition. A ce rythme, Christian Teyssedre et ses amis de gauche ont de belles années devant eux, même sans rien faire ! Voilà une autre immense déception de la part de l’opposition : son incapacité à s’organiser et à développer une véritable stratégie pour peser sur les décisions municipales et préparer l’avenir. Un bilan calamiteux et consternant qui démontre que les élus d’opposition n’ont tiré aucune leçon de leur échec retentissant aux dernières municipales.

L’opposition municipale devrait pourtant savoir depuis longtemps qu’elle ne peut compter sur la bienveillance du maire qui ne manque pas une occasion de l’attaquer et de l’affaiblir, pour cacher ses insuffisances, l’absence de véritable projet et la grande pauvreté du débat démocratique municipal à Rodez. Après tout, M. Teyssedre aurait bien tort de ne pas profiter de l’inconsistance de son opposition !

Face à l’immobilisme dont fait preuve la municipalité de gauche depuis plus de deux ans, incapable de mener le moindre projet structurant et cohérent pour la ville, on ne peut que s’inquiéter de l’état de délabrement l’opposition municipale, qui n’a pourtant que l’embarras des sujets pour contrer la majorité municipale. Pourquoi l’opposition reste-t-elle inaudible au moment où les ruthénois attendent une réaction de sa part sur bien des dossiers (Cité cœur de ville, place et parking Foch, aménagement de la place d’Armes et du carrefour St Cyrice, Foirail, Combarel, transports et circulation, agglomération… ) ? Les angles d’attaque ne manquent pourtant pas.

Pourquoi l’opposition ne se donne pas les moyens de peser sur la vie municipale. Pourquoi ne pas constituer un véritable groupe d’opposition et s’exprimer d’une seule et même voix face au maire et sa majorité. C’est le prix à payer pour exister, tout en travaillant à préparer les prochaines échéances électorales. En a-t-elle les moyens et la volonté ? On est en droit d’en douter.

Alors que l’opposition municipale est inexistante à ce jour à Rodez, à l’approche des élections cantonales de 2011, il semble que les petites ambitions personnelles de certains les poussent à déclarer leur candidature. Manifestement, au vu du piètre bilan des élus de l’opposition municipale, certains ne manquent pas d’air ! Pour qui prend-on les électeurs ? Pourquoi prendre le risque démesuré de faire réélire le conseiller général de gauche, dans une circonscription politiquement au centre-doit ? Manifestement certains n’ont encore rien compris à la vie politique locale !

Vite, vite, du sang neuf pour Rodez !


Dettes souveraines des Etats : faut-il s’inquiéter du rôle des agences de notations ? (1)

17 juin 2010

Dettes publiques : une explosion qui inquiète les marchés et le monde

La dette souveraine mondiale devrait atteindre 49.500 milliards de dollars d’ici à la fin de l’année, ce qui représente une hausse de 45 % par rapport à 2007, année de déclenchement de la crise, indique un document de Moddy’s.

La progression de 15.300 milliards correspond à plus de cent fois le montant du plan Marshall, plan destiné à la reconstruction de l’Europe à la sortie de la Seconde guerre mondiale. Les seuls pays du G7 représentent près de 80 % de cette hausse : leurs finances publiques ayant été les très affectées par la crise économique et financière.

L’endettement des Etats de toute la planète représentera quelque 80 % du PIB mondial en 2010 contre 63 % en 2008. Une évolution qui inquiète particulièrement les agences de notation.

France : déficits et dette publique, la cote d’alerte !

A l’instar des pays de la zone euro, la dette publique française a franchi le seuil de 80% du PIB alors que les déficits publics atteignaient 8% de ce même PIB. Des niveaux jamais atteints jusqu’alors. Le temps semble donc venu pour la France se s’imposer une plus grande rigueur dans la gestion de ses finances publiques.

Même si le chemin risque d’être long et périlleux à l’approche de l’élection présidentielle de 2012, la France n’a pas d’autre choix que de s’y atteler pour empêcher l’explosion de sa dette qui s’est fortement accrue du fait de la crise mondiale. Le pays doit aussi rassurer les marchés sur sa capacité et sa volonté à y parvenir.

Nul doute que le plan de rigueur annoncé récemment par François Fillon, premier Ministre, à l’instar de la réforme du régime des retraites, visent à envoyer un signal fort aux français, mais aussi aux agences de notation quelque peu inquiètes du laxisme budgétaire français. Si la note de la France a jusqu’alors été préservée par les agences qui lui ont toujours attribué la meilleure note : « AAA », on ne peut pas exclure une possible dégradation de celle-ci dans les mois à venir si le pays n’adopte pas à son tour une véritable politique de rigueur qui permette un progressifs rétablissement des finances publiques.

Ces derniers mois, de nombreux gouvernements européens n’avaient pas manqué de fustiger ces mêmes agences de notation. Les récents propos de M. Baroin, ministre du Budget, montrent au besoin, que la pression s’accroît sur la France, après la dégradation de la note de l’Espagne de AAA à AA+  par Standard & Poor’s en avril, puis par Fitch Rating fin mai. Seule l’agence Moody’s maintient encore la note AAA de l’Espagne.

La France peut-elle perdre son AAA?

La France fait partie d’un club très restreint de 14 pays que les trois agences de notation (Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch) gratifient d’un « AAA ». Comme les Etats-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, l’Australie, le Canada, le Danemark, la Finlande, la Suède, Singapour…, la France de par sa note AAA, ne présentait aucun risque pour ses créanciers. Ce qui lui permet de bénéficier des taux d’intérêt les plus bas possible (autour de 3%). Mieux, cette note AAA est actuellement assortie d’une « perspective stable » ce qui est plutôt encourageant.

Pour autant, selon Standard & Poor’s France, le gros point noir de la France, c’est son niveau d’endettement, déjà élevé avant le début de la crise, alors même que la lourdeur de ses impôts limite considérablement la possibilité de les relever afin de réduire les déficits. Par ailleurs, les dépenses publiques y sont élevées, sans que le pays n’ait jamais été en mesure de les réduire, même en période de croissance.

Par delà ce constat sans appel, il subsiste quelques éléments rassurants. Ainsi, les agences regardent non seulement l’évolution des finances publiques d’un pays, mais aussi son économie et sa politique générale. La France dispose ainsi de quelques points favorables : l’endettement des ménages y est modéré, l’épargne est importante, les institutions sont stables et la démographie reste étonnamment dynamique.

Bien qu’étant un pays prisé par les investisseurs, on ne peut exclure le risque que la note de la France puisse être dégradée, à défaut qu’une réponse adéquate ne soit donnée rapidement. Si les critères des agences de notation restent quelque peu opaques, on sait qu’elles prennent en compte, en plus de la dette et des déficits, de nombreux indicateurs qui concernent l’évolution des prix et du PIB par habitant, en passant par des critères plus subjectifs. Pour ces raisons, il reste difficile d’évaluer le seuil à partir duquel un pays peut voir sa note dégradée. Ce d’autant plus que ce seuil est différend d’un pays à l’autre.

Dans la présente situation, la France s’expose, comme d’autres pays, à perdre sa note AAA si elle ne s’engage pas fermement et durablement dans une politique de rigueur budgétaire raisonnée.


France : l’OCDE juge nécessaire des réformes structurelles pour une reprise plus forte

10 juin 2010

L’OCDE (Organisation Coopération et le développement Economique) se dit confiante dans les perspectives de la France.

Le Secrétaire Général de l’OCDE, M. Angel Gurria s’est adressé aux membres de la Commission Attali pour la libéralisation de la croissance, lors d’une audition le 21 mai 2010 à Paris. Selon lui : « La France est bien placée pour assurer une reprise solide suite à la crise économique, à condition qu’elle redresse ses finances publiques en opérant des coupes dans les dépenses et en réformant son système de retraites ».

Il a souligné les avantages sur lesquels la France peut s’appuyer : à savoir : un taux de productivité élevé, des infrastructures solides et de bons services publics. Toutefois, des réformes structurelles supplémentaires sont nécessaires.  Il soutient qu’il est « vital de réformer le marché du travail. Pour utiliser les ressources de main d’œuvre de façon plus efficace, le coût du travail doit être réduit et les taux d’emploi, parmi les travailleurs âgés et les jeunes peu qualifiés, doivent être accrus« .

La Commission Attali a été mise en place par le Président français Nicolas Sarkozy après son élection en 2007 pour trouver des moyens de renforcer le taux de croissance économique en France. Lors de l’audition, Mr Gurría a présenté le nouveau rapport de l’OCDE à la Commission, ainsi qu’une étude supplémentaire sur « Mieux Légiférer en France« , qui analyse les progrès réalisés dans l’amélioration du cadre réglementaire en France depuis 2004.

M. Gurria a aussi exhorté la France à mettre en place une stratégie de moyen terme pour réduire les déficits publics. Ceci va pleinement dans le sens des mesures annoncées par le Président Sarkozy qui comprennent une réforme constitutionnelle pour encadrer les déficits, des réductions de dépenses, l’élimination de certaines niches fiscales et sociales et d’autres réformes pour assurer un suivi plus strict des dépenses publiques. Ces mesures sont bienvenues. Cependant, les mesures pour réduire le déficit public en France devront être prises avec précaution, compte tenu de la fragilité de l’économie globale. Un ensemble équilibré pour consolider les finances publiques devra incorporer des mesures pour accroître les recettes et d’autres pour réduire les dépenses.

Selon le rapport de l’OCDE, “le gouvernement français devra examiner les domaines dans lesquels l’impact sur la croissance économique sera le moins fort, comme la réduction des niches fiscales et sociales, l’accroissement des prélèvements sur la propriété, sur les biens et services qui bénéficient de taux réduits de TVA, et les émissions de carbone. La mise en place de règles budgétaires strictes et la création d’un conseil indépendant de surveillance, devrait améliorer la crédibilité du processus budgétaire”, selon le rapport. M. Gurría a également mis l’accent sur le besoin urgent de progrès dans les négociations entre les employeurs et les syndicats en matière de réforme des retraites.

Le rapport « Mieux Légiférer en France » souligne que l’inflation normative doit être mise sous contrôle car elle a des implications pour la compétitivité économique ainsi que pour le développement des petites et moyennes entreprises innovantes. Tout en reconnaissant les progrès effectués, le rapport recommande de renforcer les capacités institutionnelles pour soutenir la réforme de la réglementation. Le rapport appelle à une consultation accrue avec les parties prenantes et presse de renforcer les études d’impact des nouvelles lois. M. Gurria a également mis l’accent sur les bénéfices potentiels de la réforme de la réglementation pour libérer le potentiel de croissance de l’économie française. Des PME innovantes sont le pivot de l’économie de la connaissance et des opportunités à venir de la « croissance verte ».

« Une réglementation inappropriée entrave la création d’entreprises et la croissance, réduit de façon significative l’entreprenariat, l’innovation et en définitive, les niveaux de vie ».

Plus d’infos : le rapport complet « Mieux légiférer en France » remis par l’OCDE à la Commission Attali, le 21/05/2010


Blocus de Gaza : et si Israël avait raison ?

6 juin 2010

Le récent arraisonnement par Israël d’une flottille de bateaux en provenance de Turquie, prétendument humanitaire, à destination de Gaza a fait la une de nombreux médias mondiaux et déclenché la manifestation de quelques milliers de militants d’extrême-gauche en Turquie, mais aussi dans quelques pays européens.

Qu’en est-il exactement de ce terrible assaut de Tsahal, l’armée israélienne, contre quelques bateaux « pacifiques » qui apportaient gentiment de l’aide humanitaire et des vivres au peuple de Gaza ? Pourquoi ces bateaux transportaient-ils plus de 500 militants, défenseurs de la cause du Hamas si c’était à des fins strictement politiques et non humanitaires ? Pourquoi ces bateaux « pacifistes » n’ont-ils pas respecté le blocus de Gaza imposé par Israël, ni répondu aux diverses injonctions de stopper leur route vers Gaza ? Comment une mission prétendument humanitaire a-t-elle pu se transformer en une bataille rangée, visant à s’opposer par la force à l’arraisonnement des bateaux par l’armée  israélienne ? Cette volonté préméditée de s’opposer par tout moyen au blocus de Gaza, y compris en recherchant l’affrontement direct avec Tsahal, ne traduit-elle pas une volonté d’en découdre par tous moyens, y compris en mettant volontairement en jeu la vie des personnes à bord ?

Sachant que la blocus imposé par Israël à Gaza ne vise en aucun cas à interdire l’aide humanitaire et la livraison de nourriture ou de produits de secours, mais uniquement à s’assurer que les livraisons ne comportent pas d’armes ou de produits destinés à être utilisés par le Hamas contre son propre territoire, pourquoi avoir monté de telles opérations si ce n’est à des fins de manipulations strictement médiatiques, destinées à tenter une nouvelle fois de discréditer Israël aux yeux de la communauté internationale ?

Si l’on ne peut que déplorer les victimes de cette intervention musclée de Tsahal, les véritables responsables ne sont-ils pas du côté de ceux qui avaient organisé et mis en place ces opérations qu’ils savaient très risquées pour les personnes présentes sur les bateaux, sachant très pertinemment que l’armée israélienne ne les laisserait en aucun cas accéder directement à Gaza ? En ce domaine, chacun connaît la détermination de l’armée israélienne à faire respecter le blocus. Toute cette opération, orchestrée avec l’aval du gouvernent turc, en dit long sur les manipulations de certains états islamiques radicaux qui sont prêts à tout pour parvenir à l’anéantissement d’Israël !

Dans ces conditions, qui est à blâmer dans cette affaire ? Israël qui ne fait que se défendre comme il peut, face aux terroristes palestiniens du Hamas, soutenus activement par l’Iran et quelques autres qui sont les véritables instigateurs de cette nouvelle provocation visant de déstabiliser un Etat démocratique aux yeux de la communauté internationale ?

D’ailleurs, à part quelques manifestations organisées en Turquie et dans quelques pays européens à l’initiative de groupuscules d’extrême gauche, chacun a pu constater que la plupart des pays musulmans n’ont pas ou très peu réagi à cette opération  israélienne. On est bien loin du tapage médiatique organisé par les défenseurs du Hamas. Combien de pays du Proche et du Moyen-Orient se sont publiquement insurgées ? Très très peu, il faut bien l’avouer car eux savent combien le combat du Hamas contre Israël n’a d’autre raison d’être que de déstabiliser et répandre le chaos dans l’ensemble de la région, pour mieux en prendre le contrôle demain. Même l’autorité palestinienne, menée par le Fatah, est restée particulièrement silencieuse et s’est abstenue de tout commentaire. C’est dire combien le tohu-bohu médiatique sur cette affaire était parfaitement orchestré une fois encore !

Alors, s’il vous plait, que certains journalistes fassent leur travail objectivement et cessent, une bonne fois pour toute, d’être les éternels complices du Hamas et de l’Iran, participant ainsi à alimenter implicitement le terrorisme international que ces groupes véhicule.

En réalité, la fermeté et la détermination d’Israël à s’opposer à la militarisation du territoire de Gaza par le Hamas, et faire en sorte qu’il ne devienne pas une dépendance iranienne, reste hélas la seule attitude possible pour préserver sa propre sécurité et éviter un  embrasement général de tout le Proche-Orient. C’est aussi le meilleur moyen de contrôler le terrorisme international orchestré par ces mêmes groupuscules au cœur de notre vieille Europe, au nom d’idéologies primitives et barbares. Les pays libres devraient avoir le courage de remercier Israël pour le prix qu’il paye pour assurer, de fait, notre propre sécurité.


France : Mme Aubry prête à tout pour exister et imposer sa candidature à la présidentielle de 2012

1 juin 2010

Fin mai 2010, Martine Aubry a franchi un nouveau pas dans l’invective ! Ce qui n’a pas manqué d’en surprendre plus d’un, y compris dans son propre camp. Alors pourquoi s’abaisser à des amalgames plus que douteux, si ce n’est pour tenter d’exister face au président de la République et à se positionner pour la présidentielle. Pense-t-elle apparaître ainsi plus forte pour emporter les primaires au sein du parti socialiste, avec l’appui de l’aile gauchiste qui en est réduite à faire de l’anti-sarkosisme primaire ? Veut-elle ainsi donner l’impression de peser sur la vie politique nationale ? Toujours est-il que Mme Aubry s’est laissée aller à comparer Nicolas Sarkozy, le président de la république française, à un certain Bernard Madoff, célèbre truand de la finance internationale ?

A moins de ne rien connaître aux finances publiques (ce qui est peut-être le cas de Mme Aubry), cette comparaison pour le moins scandaleuse, apparaît tout aussi idiote que farfelue. Elle est d’ailleurs loin de servir son image de présidentiable. D’autant qu’à preuve du contraire, la France de Nicolas Sarkozy comme d’autres, ne s’est pas amusée à manipuler ses statistiques publiques et à cacher une situation financière désastreuse, comme l’a honteusement fait la Grèce durant des années.

Si la situation des finances publiques s’est fortement dégradée en France depuis 2009, c’est principalement sous l’effet de la crise financière de 2008 et des aides consenties pour éviter la faillite du système bancaire mondial et non en raison de scandaleux cadeaux fiscaux. D’ailleurs, la dégradation des finances publiques et de la dette française a été comparable à celle des grands pays dont l’Allemagne. Force est de reconnaître qu’une crise mondiale majeure a été évitée de justesse, notamment grâce à l’intervention rapide et décisive de la France, alors présidente de l’Union Européenne, sous l’égide de Nicolas Sarkozy. Ainsi est né le G20. Cet état de fait a été reconnu par la presse mondiale unanime, ce qui est plutôt rare.

Que faisaient Mme Aubry et le parti socialiste français pendant ce temps ? Rien, ou plutôt si… ils critiquaient la position du président français, comme d’habitude ! Au vu de la croissance des déficits et de la dette française depuis 30 ans, on pourrait objecter à Mme Aubry qu’elle a la mémoire courte et sélective et qu’un peu de discrétion ne nuirait point. Ne faisait-elle pas partie, au cours des années 2000, d’un gouvernement de gauche qui s’est montré incapable de réduite la dette alors que la France disposait d’un niveau de croissance rarement atteint. Plutôt que de distribuer à des fins électorales, la fameuse cagnotte ainsi amassée, il eut été plus habile et bon gestionnaire d’affecter ces quelques milliards d’euros à la réduction de la dette. Mais pour cela, il eut fallu un peu de courage au gouvernement de M. Jospin !

Mme Aubry ne manque donc pas d’air de laisser penser que le président de la République ne serait qu’un piètre gestionnaire, elle qui n’a de cesse d’exiger de nouvelles dépenses publiques. N’est-ce pas encore Nicolas Sarkozy qui, au cours de ce mois de mai 2010, vient à nouveau de sauver les pays de la zone euro de la faillite, en mettant en place en quelques jours, avec l’appui de Barack Obama, un méga plan de sauvetage de 750 milliards d’euros pour défendre les pays de la zone euro durement attaqués et incapables de faire face à leurs dettes ? A quelques jours prés, la zone euro a failli imploser en raison des déficits et dettes publiques considérables accumulés depuis 10 ans. Conjugué à une croissance négative et aux effets néfastes des mesures de rigueur prises par certains pays, la situation devenait intenable. Il fallait le faire et la France l’a fait, même si les choses ne sont pas définitivement réglées pour autant.

Mme Aubry n’a manifestement rien compris et a toujours une guerre de retard. N’est-ce pas elle qui voici à peine 10 ans, a durement pénalisé l’économie française par la généralisation absurde des 35 heures que nous avons été le seul pays à appliquer ? Ses récents propos, à un moment où notre pays et l’Europe traversent une crise sans précédent, sont tout simplement irresponsables, comme l’est son opposition à la réforme du financement des régimes de retraites, notamment par rapport au rallongement de l’âge légal de départ à la retraite qui devrait être progressivement porté de 60 ans à 63 ans. Manifestement, Mme Aubry joue contre son camp et donc contre la France. Il est intéressant de noter que la quasi-totalité des pays de l’Union européenne ont porté ou sont en train de porter l’âge de la retraite à 65 ans, voire à 67 ans, preuve s’il en est qu’il n’y a pas d’autre alternative crédible pour pérenniser les régimes de retraite.

A trop vouloir caresser l’électeur dans le sens du poil à l’approche de l’élection présidentielle, Mme Aubry s’enferme dans le dogme socialiste en oubliant les réalités économiques et sociales de la France d’aujourd’hui. Bien étrange attitude, qui tranche avec le pragmatisme et le sens des responsabilités de nombreux dirigeants socialistes européens ou de ses propres concurrents au sein du PS. Elle serait bien inspirée de consulter Dominque Strauss-Kahn ou ses amis, qui espérons-le, saurons s’imposer et moderniser le parti socialiste français face aux tenants d’un passé marxiste révolu.