Aveyron : le Conseil général poursuit les investissements pour réduire la fracture numérique dans les zones rurales (1)

30 novembre 2010

Lors d’une récente visite dans le sud Aveyron, Jean-Claude Luche, le président du Conseil général a réaffirmé avec force et conviction la volonté du département de mener à son terme le désenclavement numérique des zones rurales, jusque-là restées à l’écart des hauts-débits. Il a ainsi déclaré : « Je n’accepte pas un Aveyron à deux vitesses. Nous avons besoin d’une ruralité moderne qui construit son développement sur des moyens de communication performants… »

On ne peut que se réjouir de la volonté politique, exprimée publiquement, de mener cet important dossier à son terme. Il s’agit là d’un défi à la fois technologique, financier et économique. En effet, il n’est pas acceptable qu’en 2010, qu’une partie des populations rurales n’aient pas accès à une connexion à haut débit, fût-elle bridée. Compte-tenu du coût financier très élevé pour connecter quelques centaines de foyers excentrés (dont moins de 30% souscrivent habituellement un abonnement), il convient de faire appel à la technologie la mieux adaptée et la moins couteuse. La solution réside dans le compromis coût/technologie.

En 2006, le même Conseil général de l’Aveyron s’était lancé dans la technologie Wimax (plus de 85 émetteurs répartis sur le département) pour couvrir les 15 à 30% des habitants qui n’avaient pas accès aux hauts-débits via l’ADSL ou dont les débits étaient très faibles en raison de leur éloignement d’un NRA (nœuds de raccordement d’abonnés). Pour mettre en œuvre cette technologie, 14 millions d’euros avaient alors été investis. A cette époque, la technologie ADSL paraissait peu évolutive alors que la nouvelle technologie Wimax paraissait prometteuse et bien adaptée pour un déploiement  en zone d’habitat peu dense. Manifestement, les performances et la fiabilité de cette technologie avait été sensiblement surestimées, notamment lorsqu’elle est déployée dans des zones montagneuses. Si elle a indéniablement permis à un certains nombre de foyers isolés d’accéder aux haut-débits, elle est loin d’avoir couvert l’ensemble des zones d’ombres du département et donné satisfaction à ses abonnés (connexions pas toujours fiables, faibles débits, absence d’offre triple-play avec téléphone et TV, coût élevé…).

Dés son élection en 2008, Jean-Claude Luche a décidé de s’attaquer aux zones d’ombres qui subsistaient. Pour ce faire, le Conseil général a opté pour une technologie qui avait fait ses preuves ces dernières années pour équiper certaines zones blanches en NRA-ZO (Nœuds de raccordement d’abonnés en zones d’ombre). Ces NRA-ZO sont en fait des réémetteurs permettant d’amplifier le signal ADSL jusqu’à 5 km, via la ligne de cuivre traditionnelle et de desservir ainsi un plus grand nombre d’abonnés jusque là trop éloignés des NRA classiques pour être éligibles à l’ADSL.  Même si cette technologie ne permet pas toujours de bénéficier de débits très importants et de véritables offres triple-play en raison de l’éloignement des abonnés des NRA (affaiblissement du signal), elle a le mérite d’offrir une connexion fiable et de qualité tout à fait acceptable pour surfer sur internet (généralement 1 à 2 Mbits/s et de bénéficier de la téléphonie fixe illimitée). Un avantage substantiel pour les foyers isolés.

Un premier investissement de 7 millions d’euros, confié à France-Télécom, concernait l’équipement de 26 sites du département. Depuis l’automne 2010, l’intégralité de ces 26 NRA-ZO sont aujourd’hui opérationnels et ont permis à quelques centaines de nouveaux abonnés d’être connectés au haut débit et à d’autres, d’améliorer leur débit. Ceci porte le nombre de lignes éligibles à l’ADSL en Aveyron à 192 000 sur un total de 198 500 lignes. Une deuxième phase d’investissement vient d’être décidée par le Conseil général. Elle prévoit d’équiper 27 sites supplémentaires en technologie NRA-ZO dans le courant de l’année 2011, ce qui permettra d’approcher un taux de couverture ADSL proche de 97% au niveau départemental. Pour autant, la couverture ADSL via cette technologie ne pourra permettre de neutraliser l’intégralité des zones d’ombre du département, sauf à investir des sommes considérables qui ne peuvent se justifier.

A fin 2011, après la mise en service des derniers NRA-ZO, le département de l’Aveyron comptera à peine plus de  3% des lignes exclues de l’ADSL, ce qui est finalement très peu au regard de la topographie et de la très faible densité de population de ces zones rurales. Pour ce qui est des  habitants des zones les plus isolées, des solutions alternatives et peu onéreuses permettent aujourd’hui l’accès aux hauts-débits à des conditions satisfaisantes.


Aveyron : la fusion des CCI de Rodez et Millau bientôt effective…

28 novembre 2010

Les prochaines élections aux Chambres de commerce et d’industrie (CCI) auront lieu entre les 25 novembre et 8 décembre 2010.

La réforme de 2006 (cf. Décret du 16 mars 2006) oblige l’ensemble des CCI d’un territoire donné à disposer une taille critique sous peine de voir leurs ressources diminuer. L’objectif du rapprochement vise notamment à mieux donner satisfaction aux besoins exprimés sur le territoire. Ce rapprochement pouvait se faire via un groupement interconsulaire ou via une fusion pure et simple. Les chambres consulaires de commerce et d’industrie du département de l’Aveyron (CCI Rodez et CCI Millau) ont choisi de fusionner afin de se conformer à la loi et peser plus lourd au plan départemental et régional.

Cette élection aux Chambres de commerce et d’industrie 2010 revêt un enjeu particulier puisque, pour la première fois, elle va se dérouler dans le cadre d’une CCI de Rodez et Millau fusionnée. Autre nouveauté, en même temps que l’élection des représentants de la CCI territoriale de l’Aveyron, les électeurs vont également désigner des représentants à la Chambre régionale Midi-Pyrénées (6 pour la CCI de l’Aveyron).  Cette nouvelle désignation des représentants de la CCI devrait permettre un meilleur équilibre au sein des entreprises du territoire, tout en respectant le poids économique de chaque secteur d’activité au plan local et régional.

Les 40 membres de la CCI de l’Aveyron se composeront de :

  • 17 représentants de la catégorie : Industrie (dont 3 titulaires siégeant à la CRCI Toulouse)
  • 12 représentants de la catégorie : Commerce (dont 1 titulaire siégeant à la  CRCI Toulouse)
  • 11 représentants de la catégorie : Services (dont 2 titulaires siégeant à la CRCI Toulouse)

Pour l’élection à la CCI de l’Aveyron, il ne devrait y avoir qu’une seule liste en présence, intitulée : « Pour un Aveyron entreprenant et gagnant », conduite par Manuel Cantos. Ce dernier bénéficie d’une excellente image en Aveyron où il avait créé et dirigé la Blanchisserie Cantos à Decazeville, et plus récemment assuré la présidence du Tribunal de commerce de Rodez. Aujourd’hui à la tête de Cantos holding, il mènera une liste très largement renouvelée au niveau de ses membres et sur un plan géographique. Elle comportera quelques grands noms de l’industrie, du commerce et des services du département.

Voici quelques-unes des personnalités figurant sur la liste conduite par Manuel Cantos : Albert Weitten (Robert Bosch France), Alain Fabre (Ragt et actuel président de la CCI de Rodez), Jean-François Boyer (Lactalis-Roquefort), Patrick Belleti (SAM Technologies), Robert Marchal (groupe Cauval), Guy François (François Matériaux), Christian Braley (Ets Braley, Christian Poncet (Edf), Marc Sévigné (Sévigné TP), Bernard Charrié (Hostellerie de Fontanges), Marie-Paule Solier (Eiffage), Dominique Costes (12 Express), Jean-Paul Bouyssou (Ruban Bleu), Jean-Louis Albouy (SCP Piscines), Jean-François Boutonnet (Holding Boutonnet), Benoit Bougerol (Maison du Livre),…

Même si l’on peut regretter l’absence de représentants de quelques grandes entreprises de services départementales, la liste conduite par Manuel Cantos demeure très représentative du tissu économique aveyronnais et devrait emporter une large adhésion des professionnels du département. Voilà qui est de bon augure pour l’avenir de l’économie régionale et la conduite des grands dossiers indispensables au développement économique de notre département.

Rendez-vous le 16 décembre pour les résultats et en janvier 2011 pour la mise en place de la nouvelle CCI Aveyron. Une nouvelle page économique de l’Aveyron va s’ouvrir…

Plus d’infos : CCI Rodez I CCI Millau




Fillon 3, un gouvernement de combat pour la France ?

25 novembre 2010

Après de longs mois d’âpres et longues négociations, le nouveau gouvernement promis par Nicolas Sarkozy est enfin arrivé.

C’est finalement François Fillon qui l’a emporté face à Jean-Louis Borloo. Cette nomination n’est pas une surprise pour les observateurs attentifs de la vie politique française. Face à un hyper-président qui laissait jusqu’alors peu d’espace à son Premier ministre, François Fillon par son calme et son assurance, a su s’imposer et se rendre incontournable face à d’autres prétendants, lui qui est crédité d’un assez large soutien des français. Par delà les inévitables problèmes de personnes, il est incontestable qu’au fil des mois et des années, ce dernier a su s’appuyer un vaste réseau de soutien, tant auprès de chef de l’Etat que du puissant groupe parlementaire UMP.

François Fillon a ainsi pu s’imposer au président de la République, qui au vu du contexte politique, économique et social présent, n’avait en réalité d’autres choix que de le reconduire. Par ces temps de grosse mer, il eût été pour le moins hasardeux et risqué de nommer un premier ministre réputé peu fiable et sûr pour conduire un gouvernement resserré et mener à bien les importantes réformes à venir. Ce n’est un secret pour personne, outre des ministres et secrétaires d’Etat pléthoriques, le dernier gouvernement comportait quelques personnes pas toujours à la hauteur pour piloter efficacement la politique gouvernementale. Alors que le monde et l’Europe traversent probablement la plus grave crise de leur histoire, il était temps de reprendre les choses en mains, de redéfinir la composition des ministères et de nommer des ministres et secrétaires d’Etat solides et expérimentés.

S’agit-il pour autant d’un gouvernement UMP comme l’ont affirmé certains ? Même si au premier abord les personnalités identifiées comme centristes ne sont pas légion, peut-on en conclure qu’il s’agit d’un gouvernement plus marqué à droite ? Si la majorité des ministres sont issus de l’ancien RPR, bon nombre sont en réalités assez proches des courants modérés de l’UMP et donc des nombreux centristes et libéraux qui ont rejoint l’UMP lors de sa création. Quand aux quelques centristes n’ayant pas intégré l’UMP, qu’il s’agisse du nouveau centre ou du parti radical, il faut bien reconnaître qu’ils ne sont guères nombreux et n’ont pas une grande envergure politique. Ces deux partis sont d’ailleurs affiliés à l’UMP et ne survivent que grâce à l’aide de cette formation politique. A final, l’important pour la sensibilité centriste de l’intérieur ou à l’extérieur de l’UMP n’est-il pas que leurs idées et convictions soient défendues au gouvernement, en attendant peut-être de meilleurs jours où ils pourront se structurer au sein d’une véritable formation politique, autour d’élus crédibles et représentatifs ? Nous n’en sommes pas là car aujourd’hui car le centre n’existe plus en France.

Le gouvernement Fillon 3 répond aux impératifs du moment. Plus réduit, même si on aurait pu faire mieux encore, ce gouvernement resserré semble au premier abord plus professionnel et apte à assurer la continuité des réformes nécessaires à notre pays. Quelque part, François Fillon apparaît comme le grand gagnant de se rapport de force avec le chef de l’Etat qui devra retrouver un rôle plus traditionnel de président de la République, en charge de fixer les grandes lignes gouvernementales, mais en laissant au premier ministre le soin de conduire la politique du gouvernement au quotidien. Les premiers propos du nouveau Premier ministre confirment d’ailleurs ce rôle qu’il semble vouloir assumer pleinement. Quelque part, la France revient à un meilleur équilibre du pouvoir exécutif, avec en toile de fonds, des parlementaires qui sortent sensiblement renforcés et paraissent dorénavant en mesure de peser sur les décisions gouvernementales.

Le nouveau gouvernement Fillon se met en position de combat, prêt à affronter les tempêtes politiques, économiques et sociales jusqu’en 2012. Il est vrai que la crise financière et budgétaire n’est pas réglée, notamment en Europe avec  des pays très fragilisés : la Grèce, l’Irlande et le Portugal et que les tensions monétaires persistes entre le dollar, le yuan et l’euro. Pour éviter que la situation ne  dérape, la France doit conduire une politique budgétaire stricte et rigoureuse si l’on veut maintenir et si possible créer des emplois, tout en préservant l’essentiel de nos chers acquis sociaux. Nul doute que quelques sacrifices devront encore être demandés au français. La réforme fiscale annoncée (suppression du bouclier fiscal et de l’impôt sur la fortune, taxation plus large du patrimoine) va dans le bon sens et devrait permettre de rééquilibrer la pression fiscale, tout en permettant de maintenir les rentrées fiscales et d’harmoniser notre fiscalité avec notre principal partenaire commercial : l’Allemagne. La réforme de la dépendance était également devenue urgente, notamment en raison de son coût de plus en plus élevé pour la collectivité et de la nécessité de prendre en charge cette difficile période de l’existence. Reste à trouver la meilleure formule et ce ne sera pas sans grincements de dents.

Pour le chef de l’Etat, la présidence du G8 et du G20 reste la priorité de l’année 2011. Avec l’appui du FMI, l’objectif est de réaliser des avancées significatives dans le domaine de la gouvernance mondiale, d’une réforme du système financier et d’une meilleure stabilité des monnaies. Ce qui devrait favoriser la croissance mondiale et permettre de trouver des moyens de financements destinés à venir en aide aux pays les plus pauvres. S’il veut pouvoir tirer partie de sa présidence du G20 au plan intérieur, encore faut-il que de véritables avancées soient opérées d’ici début 2012. Au vu des tensions grandissantes entre certains pays, notamment les USA et la Chine et les difficultés de l’Europe, les résultats sont loin d’être acquis.

Au final, l’essentiel pour les français n’est-il pas que l’actuel gouvernement Fillon soit opérationnel au plus vite et fasse preuve du plus grand professionnalisme pour aborder les terribles incertitudes que traversent notre pays et le reste du monde ? A cet égard, le gouvernement de François Fillon est un véritable gouvernement de combat. Les français attendent des résultats concrets rapidement et ils ne doivent pas être déçus. Le parti socialiste ne s’y est pas trompé : la course pour la présidentielle a bel et bien démarré.


Aveyron : le Conseil général prêt à financer le barreau de St Mayme

22 novembre 2010

Courant octobre 2010, les travaux de mise de 2 x 2 voies de la RN88 ont débuté entre le Viaduc du Viaur et La Mothe, au sud de Baraqueville. Ils sont financés à hauteur de 23% par le Conseil général de l’Aveyron qui a souhaité ainsi apporter sa contribution à l’accélération des travaux de mise aux normes autoroutières de cet axe. Avec la réalisation ultérieure du tronçon entre La Mothe et Les Molinières, incluant la déviation ouest de Baraqueville, dont l’achèvement est prévu en 2015, l’agglomération de Rodez sera ainsi définitivement reliée à Albi et Toulouse via l’autoroute.

Côté est du département, les travaux de mise à 2 x 2 voies de la RN 88 entre Rodez nord (Causse-Comtal) et Séverac-le-Château (Lapanouse) tardent alors que ce tronçon reliant l’A75 connaît un très fort trafic et que la RN88 actuelle est très chargé et dangereuse. Jean-Claude Luche, le président du Conseil général ne ménage pas ses efforts auprès de l’Etat pour arracher aux forceps le financement de ce dernier tronçon de cet axe si important pour l’économie aveyronnaise, dont la DUP (Déclaration d’utilité publique) arrive à échéance très prochainement. Un résultat qui n’est hélas pas acquis en ces temps de crise et de restrictions budgétaires.

Non content de devoir investir prés de 50 millions d’euros pour le cofinancement  la RN88 à 2 x 2 voies au sud de Rodez, Jean-Claude Luche se bat sur tous les dossiers qui engagent l’avenir du département.  Le président du Conseil général a récemment pris note que le barreau de St Mayme, devant relier l’actuelle rocade de Rodez (St Mayme) à Lioujas (Causse-Comtal) en contournant Sébazac, n’était plus à l’ordre du jour par les services de l’Etat. La route départementale 988 actuelle est pourtant totalement saturée entre Onet-le-Château et Sébazac-Concourés, posant de graves problèmes de circulation, que ce soit pour la desserte du nord de l’agglomération et des centres commerciaux de l’Eldorado et de l’Estréniols, que pour l’ensemble du nord Aveyron.

Le barreau de St Mayme paraît pourtant indispensable pour endiguer l’important flot de circulation de cet axe au nord de Rodez (de l’ordre de 23 000 véhicules/jour). Jean-Claude Luche a interpellé l’Etat sur ce dossier et suggère que ce dernier lui délègue la maitrise d’ouvrage et le financement des travaux pour en assurer la réalisation dans les meilleurs délais. Long de 7 km, ce tronçon était initialement prévu en 2 x 2 voies pour un coût de 50 millions d’euros. Le Conseil général propose de réaliser lui-même ce contournement, en limitant les travaux à deux voies et une partie à 3 voies pour en réduire son coût à environ 20 millions d’euros. Ce barreau permettrait ainsi de désengorger le nord de l’agglomération de Rodez, tout en désenclavant Bozouls, Espalion et le nord Aveyron.

Cette proposition de bon sens est soutenue par les maires d’Onet-le-Château, de Sébazac et du nord-Aveyron qui voient là le seul moyen d’éviter l’asphyxie de l’actuelle RD988, incapable de supporter l’importante augmentation de trafic au niveau de l’agglomération de Rodez.  Ce projet viendrait d’ailleurs compléter les travaux d’adaptation au trafic et à la sécurité en cours sur la RD988, menés par le Conseil général, entre le Causse-Comtal et Bozouls (déviation de Curlande). Rappelons que cet axe départemental est parmi les plus fréquentés du département, mais aussi l’un des plus accidentogènes. Ce projet présente donc de nombreux avantages pour les habitants de l’agglomération de Rodez et du nord Aveyron.

Rappelons que le barreau de St Mayme avait été envisagé par les services de l’Etat. Il devrait initialement relier l’actuelle rocade de Rodez à la hauteur de Saint Mayme, au tronçon de la la RN88 à 2 x 2 voies, vers Séverac-le-Château (A75) au niveau de l’échangeur situé au Causse-Comtal. A l’initiative de Marc Censi, alors maire et président de la communauté d’agglomération qui ne souhaitait pas voir l’agglomération asphyxiée et coupée en deux par la rocade actuelle transformée en autoroute, celle-ci avait été classée en boulevard urbain. Ce qui avait permis d’étudier la mise en œuvre d’un grand contournement de Rodez destiné à assurer la continuité autoroutière de la RN88 à 2 x 2 voies, entre Luc au sud et le Causse-Comtal au nord, en passant par l’aéroport et l’arrière de Druelle. Jusqu’en 2008, le dossier avançait et le tracé avait été arrêté dans ses grandes lignes. Depuis, c’est le silence radio du côté de l’Etat comme de l’agglomération du Grand Rodez, pourtant directement concernée par ce dossier majeur.

Il y a donc urgence pour le maire de Rodez et le président de la communauté d’agglomération à prendre enfin à bras le corps le dossier du grand contournement de Rodez. Une fois encore, plutôt que de pratiquer l’invective ou de tenir des  propos stériles, M. Teyssedre serait mieux inspiré de défendre ce projet sans attendre. Même si la ville et l’agglo n’ont pas la maitrise du dossier, la réalisation rapide du grand contournement de Rodez doit être l’une des priorités pour assurer le développement de l’agglomération du Grand Rodez.

En attendant, gageons que Jean-Claude Luche, président du Conseil général, saura faire aboutir rapidement le barreau de St Mayme et éviter ainsi la saturation du trafic routier au niveau de Rodez nord. Ces importants travaux concernant en grande partie l’agglomération du Grand Rodez, il reste à espérer que celle-ci ne manquera pas de soutenir le projet et de participer à son financement.

Prochainement : Les grands chantiers routiers du département de l’Aveyron. Le Conseil général en fait-il trop ?


Réforme des retraites : entre mensonges et manipulations

19 novembre 2010

Les récentes manifestations contre le projet de réforme du régime des retraites proposé par le gouvernement reposaient en grande partie sur des arguments erronés et mensongers pour entretenir la peur des lendemains et mobiliser le plus de monde possible.

Les manifestations de lycéens, largement soutenues par les syndicats et certains partis de gauche, n’ont pas manqué de surprendre de nombreux français quelque peu dubitatifs de voir des jeunes s’opposer à la réforme des retraites  alors même que celle-ci avait pour objet d’assurer la pérennité du système à long terme, et par voie de conséquence, de préserver au mieux leurs intérêts pour demain. On passera sur le fait qu’il est pour le moins incongru que quelques jeunes qui commencent à peine leurs études soient à ce point obnubilés par leur retraite au lieu de se préoccuper de se former et de trouver un emploi durable.

L’un des arguments de lycéens contre la réforme, emprunté à la CGT et à l’UNEF, était d’affirmer que le prolongement de l’âge de la retraite jusqu’à 62 ans allait créer un million de chômeurs et, par voie de conséquence, retarder un peu plus l’entrée des jeunes sur le marché du travail. Tout cela est parfaitement grotesque et totalement faux !

Tous les économistes sont d’accord pour dire qu’il n’y a strictement aucun rapport entre l’âge de départ à la retraite et le niveau de chômage des jeunes d’un pays. Il suffit de regarder attentivement les données de l’OCDE pour constater que le chômage des jeunes de 18-25 ans est généralement très inférieur (9% à 18%) à celui de la France (22%) dans les pays où l’âge de départ à la retraite est situé entre 62 ans et 65 ans. En moyenne, dans les pays de l’OCDE, pour un départ à la retraite à 63.5 ans, le taux de chômage des jeunes se situe aux alentours de 16% seulement. Cherchez l’erreur ?

Selon l’OCDE, la réalité semble même être à l’opposé des slogans avancés par les syndicats. Les chiffres sont indiscutables et montrent que les pays qui ont augmenté leur taux d’emploi des séniors sont aussi ceux qui ont le plus augmenté celui des jeunes de moins de 25 ans. A l’inverse, la France a l’un des taux les plus élevés de chômage des jeunes alors qu’elle a massivement encouragé les séniors à quitter le marché du travail. Ceci établi clairement que le marché de l’emploi est tout sauf un gâteau que l’on peut partager. Il y a tout simplement des actifs employables et d’autres pas.

Le problème c’est qu’en France, contrairement à l’Allemagne, au Japon ou au Pays-Bas, plus de 150 000 jeunes, représentant 17% de leur classe d’âge, sortent chaque année du système scolaire sans aucune formation. Là est le véritable problème qui devrait préoccuper les jeunes et les inciter à suivre assidument leurs études pour se préparer à aborder le marché du travail dans les meilleures conditions. Ce n’est certainement pas en manifestant sans raisons que leur situation va s’améliorer. Heureusement pour l’avenir de la France, la grande majorité des jeunes sont restés à leurs chères études, à l’écart d’un mouvement politique qui n’avait rien de spontané et réfléchi.

Une fois de plus, certaines organisations syndicales et politiques n’ont pas hésité à manipuler les plus jeunes et les plus naïfs à des fins strictement politiciennes plutôt que de faire de véritables propositions qui auraient permis d’améliorer et de consolider le projet de réforme initialement déposé.

Si la réforme adoptée n’est pas parfaite, elle a le mérite d’avoir sauvé le système par répartition pour quelques temps encore. Chacun devrait s’en réjouir. D’ailleurs, le FMI (Fonds monétaire international) ne s’y est pas trompé. Par la voix de son chef économiste Olivier Blanchard, il a adressé le 04 novembre un satisfecit à la France pour avoir réalisé une réforme «importante» et «substantielle» des retraites. Pour autant, «sera-t-elle suffisante pour toujours, peut-être pas, mais il fallait la faire», a-t-il enchaîné, ajoutant: «c’est une réforme qu’il aurait fallu faire depuis 20 ans». Le FMI, dont le président n’est autre que Dominique Strauss-Kahn, estime qu’un «certain nombre de réformes structurelles» sont encore nécessaires en France.

Eh oui, ce n’est qu’un début et la France devra aller beaucoup, beaucoup, plus loin pour préserver durablement ses acquis sociaux. Il serait temps que la poignée d’irréductibles qui se sont opposés à la présente réforme pour des raisons strictement politiques reviennent aux réalités de ce monde et cessent de manipuler l’opinion. La poursuite des réformes est la seule planche de salut pour la France, et ce, quel que soit la couleur politique du gouvernement, si l’on veut éviter de voir le pays sombrer dans une situation peu enviable à la grecque.


Rodez : les vrais enjeux du musée Soulages (2)

17 novembre 2010

Si le musée Soulages ne peut constituer une véritable alternative aux emplois industriels, il devrait néanmoins constituer un vecteur important de développement durable et d’emplois dans le domaine des services et de l’industrie touristique ruthénoise et régionale en général. La renommée que va acquérir la ville de Rodez au fil des ans va indiscutablement contribuer à en faire une étape incontournable du tourisme culturel en régional. Non seulement le musée Soulages attirera une clientèle internationale avertie et aisée, mais plus certainement une clientèle régionale et nationale, tout aussi passionnée et curieuse de découvrir l’artiste et son œuvre. En effet, l’art en général, fut-il haut de gamme, n’est pas réservé à quelques élites comme peuvent le penser certains. Bien au contraire, c’est le grand public qui fait le succès des grands musées à travers le monde.

Qui plus est, le musée Soulages ne sera pas exclusivement consacré à l’artiste puisqu’il comportera des expositions temporaires de haut niveau qui devraient constituer l’autre attraction du lieu. C’est ce renouvellement permanent de l’œuvre de Soulages et des expositions qui feront le succès du musée, sans parler de ses nombreux autres atouts. L’architecture moderne du musée mettra la ville en valeur grâce au travail du jeune et talentueux cabinet d’architectes catalans RCR ; un bar-restaurant gastronomique attenant devrait être exploité par un duo de grands chefs français : Michel et Sébastien Bras de Laguiole. A cela, il faut ajouter la proximité du merveilleux village médiéval de Conques et de son abbaye romane Sainte Foy, haut lieu de l’art roman européen et lieu de révélation de l’artiste Pierre Soulages qui a réalisé les superbes vitraux de l’abbatiale. Des atouts que beaucoup nous envient et qui ne peuvent que contribuer au succès du musée Soulages à Rodez.

En tout état de cause, et ce n’est pas le moindre atout, l’œuvre de Soulages se renouvelle et se régénère en permanence sous l’œil des visiteurs. Plus que tout autre peintre, les œuvres variées encouragent l’observation et l’imagination, à l’instar de ces extraordinaires « outre-noirs » qui interpellent en permanence les visiteurs. Suivant la lumière du moment, sa propre position et son état d’esprit, le visiteur ne verra jamais la même chose. C’est la grandeur même de la peinture de Pierre Soulages. Quant-on a gouté à l’artiste, on n’a de cesse de vouloir revoir ses œuvres. Et cela, personne ne s’en plaindra.

Que les frileux se rassurent, le nombre de visiteur devrait atteindre rapidement les 100 000 entrées annuelles prévues et probablement au-delà. Pour autant, le musée ne sera jamais rentable sur la base des seules entrées. D’ailleurs,  rares sont les musées qui le sont financièrement car ce n’est pas leur vocation première. L’intérêt du musée Soulages repose sur les retombées touristiques qu’il sera en mesure de générer au niveau de la ville, du département et de la région. Et sur ce point, il appartient aux acteurs politiques et économiques locaux de s’organiser au plus vite pour accueillir au mieux les visiteurs et faire en sorte qu’ils restent un jour, voire deux ou trois sur place, plutôt que de rejoindre Toulouse, Albi ou Montpellier. Croire que le succès du musée suffira à lui seul à assurer les retombées économiques serait une grave erreur. A chacun : ville, agglomération, commerçants et professionnels du tourisme d’investir massivement pour attirer et conserver sur place le plus grand nombre de visiteurs. Le défi, s’il y en a un, est uniquement à ce niveau ! Le reste n’est que littérature sans intérêt.

Le risque serait donc de se contenter de faire le musée Soulages, sans tout ce qui va autour. A cet égard, le renoncement par la municipalité ruthénoise à la construction du palais des congrès, initialement prévu, n’est guère rassurant alors qu’il s’agit d’un investissement qui fait défaut à l’agglomération et qui allait judicieusement compléter le musée Soulages. Il manque aussi un hôtel de grand tourisme digne d’accueillir les visiteurs étrangers habitués à ce standing. Plus inquiétant, la ville de Rodez a suspendu un certain nombre de travaux importants de réaménagement et d’embellissements du centre-ville (Cité- cœur de ville, place Foch, amélioration et accroissement des espaces piétonniers…) qui sont pourtant indispensables pour rendre la ville attractive et donner envie aux visiteurs de rester quelques jours pour flâner et dépenser sur place. Ce n’est hélas pas le projet de candidature de Rodez au patrimoine mondial de l’Unesco, concocté au dernier moment par la municipalité en réponse à Albi, qui y changera grand-chose. Encore du vent !

Plutôt que de s’acharner à dénigrer le musée Soulages, porteur d’avenir pour Rodez et l’Aveyron, consacrons notre énergie à préparer et adapter la ville à affronter les défis de demain. Un défi à relever pour Rodez et son agglomération.

 


Birmanie : Aung San Suu Kyi libérée par la junte militaire

15 novembre 2010

Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, a été finalement libérée le 13 novembre par la dictature birmane, au terme de 7 ans de privation de liberté.

Elle fait suite aux élections organisées début novembre par les militaires birmans. L’élection qui n’avait donc strictement rien de démocratique (l’opposition avait été exclue du scrutin), a renforcé un peu plus la toute puissance de la junte birmane conduite par le général Than Shwe qui aurait recueilli pas moins de 80% des suffrages. Etonnant lorsque l’on sait que la majorité de la population birmane est asservie par une dictature de fer et ne dispose que du strict minimum pour survivre. Le courage d’Aung San Suu Kyi, aujourd’hui âgée de 65 ans n’en est que plus méritoire.

Dés sa libération, elle s’est exprimée publiquement, depuis le siège de son parti la Ligue nationale pour la démocratie (LND), devant une foule venue l’accueillir et la soutenir. Bien que la dissidente birmane ait passé 15 des 21 dernières années privée de liberté, elle a fait preuve de courage et de détermination, tout en tenant des propos apaisants à l’endroit de la junte au pouvoir à Rangoon. Sa combativité n’a en rien été altérée. Elle a notamment rappelé : « La liberté d’expression est le fondement de la liberté démocratique »… « Il faut vous battre pour ce qui est juste… »

Selon des propos recueillis par l’agence Reuters, elle aurait affirmé sans rancune : « Il y a un temps pour se taire et un temps pour parler. Les gens doivent travailler à l’unisson. C’est seulement comme cela que nous réaliserons notre objectif …»

Si aucune contrepartie n’a clairement été exprimée par la junte, selon les observateurs, celle-ci attend néanmoins de Mme Aung San Suu Kyi un soutien pour obtenir la levée, ou en tout cas, une atténuation des sanctions prises par les pays développés à l’encontre de la Birmanie. Lors de sa conférence, elle a ainsi fait par de son souhait de dialoguer avec la communauté internationale concernant les sanctions, laissant entendre qu’il s’agissait du souhait du peuple birman, ajoutant : « Le moment est venu où la Birmanie a besoin d’aide. »

Si les pays occidentaux font globalement bloc contre la dictature birmane, notamment aux travers de sanctions strictes depuis de longues années, tel n’est hélas pas le cas de certains pays, dont la Chine. Une fois encore, celle-ci soutien l’une des plus abominables dictatures du monde et profite de leur absence pour marquer son influence sur la région. Manifestement, compte-tenu des enjeux et de l’attitude générale de la Chine, il sera difficile de trouver une solution rapide qui permette de mettre un terme à cette terrible dictature qui opprime le peuple birman.

Le moment est probablement venu s’interroger sur le bien fondé d’un embargo économique qui n’a pas, loin s’en faut, montré son efficacité à lutter contre la junte. Des sanctions économiques et politiques plus ciblées pourraient finalement s’avérer plus efficaces, tout en ne privant pas le peuple birman des denrées élémentaires qui lui faciliteraient grandement la vie de tous les jours. De la même manière, n’est-il finalement pas contre productif et pénalisant pour le peuple birman de maintenir le boycott touristique de la Birmanie ? Est-ce en contribuant à replier le pays sur lui-même, en abandonnant le peuple birman à son triste sort, que l’on peut permettre une ouverture rapide du pays sur le monde et le retour à la démocratie ?


Etats-Unis : le dollar dévalué pour soutenir l’économie américaine

12 novembre 2010

Le 3 novembre dernier, la Fed (Federal Réserve), présidée par Ben Bernanke, a déclaré que la banque centrale américaine allait racheter 75 milliards de dollars de bons du Trésor américain par mois  jusqu’à fin 2011. Au total, ce sont 600 milliards de dollars qui vont ainsi  être injectés dans le système financier américain pour soutenir l’économie. Le communiqué de la Fed indique : “…To promote a stronger pace of economic recovery and to help ensure that inflation, over time, is at levels consistent with its mandate, the Committee decided today to expand its holdings of securities. The Committee will maintain its existing policy of reinvesting principal payments from its securities holdings. In addition, the Committee intends to purchase a further $600 billion of longer-term Treasury securities by the end of the second quarter of 2011, a pace of about $75 billion per month…”

Une mesure unilatérale qui est loin de faire l’unanimité de par le monde car elle conduit immanquablement à une dévaluation du dollar avec toutes les conséquences que cela entraîne pour les autres monnaies et pays. Une fois de plus, l’Amérique utilise le dollar comme arme protectionniste oubliant qu’elle est aujourd’hui une puissance déclinante.

Même si la Fed est indépendante et a un rôle de régulation de l’économie américaine, il est difficile de croire qu’elle n’a pas agit en accord avec Barak Obama.  Sorti très affaibli des récentes élections de mi-mandat, en raison de la déception des américains confrontés une crise persistante et à l’absence de résultats sensibles, le président américain se devait de réagir pour favoriser la reprise de l’économie américaine s’il veut que ses électeurs en sentent les premiers résultats avant 2012, terme de son mandat. Il n’a d’ailleurs pas manqué de saluer la décision de la Fed : « Le mandat de la Fed, mon mandat est de développer notre économie. Ce n’est pas seulement bon pour les Etats-Unis, c’est bon pour le monde entier… ». Il est bien le seul à en être convaincu !

Alors que le yuan est déjà très largement sous-évalué par rapport aux principales devises et que Pékin s’obstine à refuser de réévaluer, l’euro est au plus haut à 1.43 dollar. Facteur aggravant pour ce dernier, la BCE (Banque Centrale européenne) doit maintenir une politique de rigueur pour faire face aux difficultés financières de certains de pays de la zone euro. Les Etats-Unis qui exigeaient il y a peu une réévaluation du yuan sont aujourd’hui bien mal placés pour donner des leçons aux chinois, d’autant que personne n’a oublié qu’ils sont eux-mêmes  à l’origine de la grave crise financière et économique et se montrent incapables de retrouver le chemin de la reprise.  L’Europe est bel et bien prise en étau.

La décision de la Fed démontre que l’Amérique n’a aucun scrupule à faire supporter aux autres pays le coût de sa reprise économique. Dans un monde aujourd’hui ouvert et globalisé, cette politique de création de monnaie conduira nécessairement à une baisse du dollar par rapport aux autres monnaies ; ce qui rendra l’économie américaine plus compétitive, mais à quel prix ? Pourquoi le reste du monde devrait-il payer pour leurs propres erreurs alors que la plupart d’entre eux, à l’instar de ceux de l’Union européenne, se sont engagés dans des politiques de rigueur budgétaire sans précédent pour faire face à cette crise venue principalement d’outre Atlantique ?

De leur côté, les principales économies mondiales en croissance et fortement exportatrices (la Chine, le Brésil et l’Allemagne notamment), n’ont guère apprécié et se sont montrées extrêmement critiques sur cette décision unilatérale américaine. Rainer Brüderie, le ministre allemand de l’Economie n’a pas mâché ses mots dans une interview au Welt am Sonntag : « La politique expansionniste des Etats-Unis m’inquiète parce qu’une expansion monétaire excessive se résume à une manipulation du taux de change du dollar… Cela se traduira par une dévaluation de la devise… Le protectionnisme n’est pas un recours utile pour contribuer à la stabilité de l’économie mondiale…  ». Les réactions chinoises ont été encore plus dures envers les Etats-Unis, les accusant de favoriser un dollar faible pour encourager la reprise américaine aux dépens des autres et de risquer ainsi de ruiner la reprise mondiale. Plus modérée, la France par l’intermédiaire de Christine Lagarde, ministre de l’Economie, a regretté que l’euro doive porter la décision de la Fed.

La décision de la Fed ne va guère favoriser l’image de Barak Obama à l’étranger et en Europe. Probablement le monde avait-il oublié et l’Europe en particulier, qu’un président américain, fût-il démocrate, défend toujours et d’abord les intérêts de son pays, surtout à l’approche des élections. Les européens devront se rendre à l’évidence, la réforme du système financier international n’est pas d’actualité pour les Etats-Unis et, une fois de plus, le protectionnisme américain revient en force. La reprise économique européenne risque ainsi d’être plombée par un rapport euro-dollar de plus en plus défavorable.

Au final, la décision américaine ne risque-t-elle pas d’anéantir la reprise mondiale et relancer l’inflation ? Nul doute que ces questions devraient être au cœur des débats  du G20 qui se tient à Séoul (Corée du Sud) les 11 et 12 novembre et risquent de donner lieu à quelques crispations. La nouvelle gouvernance mondiale n’est pas pour demain à moins que sous la future présidence française du G20 ne se dessine une nouvelle alliance mondiale…