France : le groupe PSA bouc émissaire du gouvernement socialiste qui s’avère incapable à faire face à la crise qui frappe le pays (2)

23 juillet 2012

Au-delà des gesticulations politiciennes, le gouvernement socialiste ne peut ignorer la réalité des difficultés actuelles auxquelles est confronté le groupe PSA

Avec prés de 200 000 personnes, dont prés de la moitié en France, 3 620 000 véhicules produits et un chiffre d’affaire de 60 milliards d’euros, en 2012, PSA est l’un des principaux groupes industriels français qui participe activement au développement de son industrie, notamment au travers de l’activité de nombreux sous-traitants représentant des centaines de milliers d’emplois. Si le groupe rencontre aujourd’hui quelques difficultés, c’est d’abord en raison de la grave crise européenne qui sévit notamment sur ses principaux marchés : l’Italie, l’Espagne, la Portugal et la Grèce. Effectivement, on peut toujours reprocher à PSA de ne pas avoir suffisamment diversifié ses marchés ! Il convient cependant de noter que PSA fabrique en 2012 prés de 45% de ses véhicules en France alors que son concurrent Renault, entreprise publique, n’en fabrique localement guère plus de 30% seulement. Probablement y a-t-il là un lien de cause à effet !

Le gouvernement sait parfaitement que les coûts de production en France sont tels que les véhicules fabriqués dans notre pays sont nettement plus chers que ceux fabriqués en Roumanie ou hors d’Europe. Ce qui pénalise lourdement les ventes. Habilement, le gouvernement oublie d’évoquer ce point important qui est à l’origine de l’essentiel des difficultés du groupe PSA. Par son attitude, n’encourage-t-il pas le constructeur à délocaliser davantage sa production ? Le gouvernement français ne peut ignorer une réalité connue de tous en Europe ; à savoir que les surcapacités de production de l’industrie automobile européenne ces dernières années sont de l’ordre de 25%, c’est-à-dire, qu’en moyenne, les usines ne tournent qu’à 75% de leur capacité. Ce qui n’est pas viable à moyen terme pour un constructeur moyen comme PSA, d’autant que certaines de ses usines comme Aulnays-sous-Bois ou Rennes ne tournent à guère plus de 65% depuis des mois.

Après avoir réduit ses investissements au cours des derniers mois et engagé une politique de réduction des dépenses et de cessions d’actifs, PSA n’a donc d’autre choix que de réduire maintenant ses effectifs pour subsister. Même si le chiffre envisagé des suppressions d’emplois est important, le groupe a mis un place un plan de reclassement et d’accompagnement qui permettra de limiter très largement les licenciements secs.

Difficile de reprocher à PSA de ne pas avoir suffisamment investit dans le renouvellement de ses gammes, au vu des nombreux nouveaux modèles PSA, qu’il s’agisse de Peugeot ou de Citroën. Le groupe a connu ces dernières années une véritable refonte et une montée en gamme avec une qualité unanimement reconnue. Pour que les effets se fassent ressentir, il faudra cependant quelques années. Le groupe a aussi beaucoup investit dans les véhicules hybrides, peu gourmands en énergie mais qui restent encore souvent relativement onéreux à l’achat. Enfin, des véhicules « low-cost » seront prochainement commercialisés dans les marchés émergeants comme la Russie, la Chine, l’Inde et le Brésil. La réactivité du groupe PSA, sous la présidence de Philippe Varin est incontestable.

La seule responsabilité qui peut être imputée aux dirigeants de PSA, et en particulier à la famille Peugeot principal actionnaire avec 30% du capital, c’est de s’être refusée au cours de la dernière décennie à toute alliance avec un grand constructeur automobile. Un tel adossement aurait eu l’avantage de mutualiser les coûts de production et d’obtenir des prix de revient plus compétitifs. Mais que n’aurait-on dit si le groupe était passé sous contrôle de certains constructeurs étrangers ? L’alliance récente avec Général Motors, groupe lui-même convalescent, devrait toutefois permettre à PSA d’abaisser sensiblement ses coûts de production et d’être plus compétitif en terme de prix de vente. Encore faudrait-il que le gouvernement français mène une politique économique et sociale qui favorise la compétitivité des entreprises industrielles car c’est d’abord là son rôle s’il veut sauver l’emploi en France !

S’agissant du prêt de 4 milliards d’euros consenti en 2008 à PSA comme à Renault par l’Etat, il portait un intérêt élevé de plus de 6% (ce qui a rapporté plus de 700 millions d’euros dans les caisses de l’Etat) et, qui plus est, il a été entièrement remboursé voici plus d’un an. Il n’y a donc eu aucun cadeau à PSA qui a respecté ses engagements durant le prêt. Rappelons que cet emprunt a été consenti en raison de la crise bancaire de 2008 et du manque de liquidités qui menaçaient gravement la trésorerie de nombreuses entreprises. Sur ce point, comme sur les autres, le gouvernement socialiste a donc tout à fait tort de laisser croire aux français que PSA aurait bénéficié d’un régime de faveur. Il est vrai qu’on n’est pas à un mensonge prés chez les socialistes !

En réalité, ces accusations ne sont que fumisteries pour cacher les difficultés et l’incapacité du gouvernement socialiste à faire face à la crise et aux vagues de licenciements qui s’annoncent. Ce ne sont pas les élucubrations éhontées du ministre du « redressement productif », Arnaud Montebourg, qui permettront d’améliorer la compétitivité de notre industrie, bien au contraire ! Avec un gouvernement incapable de s’attaquer à la réforme de l’Etat et à la réduction des dépenses publiques, l’avenir des entreprises françaises s’annonce sombre et par voie de conséquence, l’emploi. La rentrée 2012 s’annonce chaude à bien des égards…


France : le groupe PSA bouc émissaire du gouvernement socialiste qui s’avère incapable à faire face à la crise qui frappe le pays (1)

20 juillet 2012

Lors de son intervention télévisée le 14 juillet dernier, François Hollande, à la surprise générale, s’était dit scandalisé par la décision du groupe automobile PSA de procéder à 8 000 licenciements et à la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois pour faire face à l’importante baisse des ventes de véhicules depuis le début de l’année. Quelques jours plus tôt, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait critiqué violemment l’attitude des dirigeants de PSA et s’était permis de leur demander des comptes sur la situation de l’entreprise.

De la part des plus hauts responsables de l’Etat, ces attitudes sont purement et simplement inadmissibles et totalement irresponsables. Non seulement ces politiques ne connaissent malheureusement strictement rien au fonctionnement et aux contraintes qui pèsent sur les entreprises ouvertes à la concurrence mondiale, mais en plus, ils n’ont pas compris que l’Etat qu’ils représentent, ne peut en aucune manière s’immiscer dans la gestion d’une entreprise privée. Laisser croire aux français que le gouvernement peut dicter sa loi à un groupe privé et qu’on peut éviter les licenciements relève de la manipulation pure et simple.

Il est vrai que pendant la campagne électorale, les socialistes se sont laissés aller à la facilité pour mieux pratiquer la pêche aux voix, en ignorant superbement la crise dont ils connaissaient pourtant l’ampleur et en persistant à promettre ce qu’ils savaient pourtant irréaliste : augmentation du nombre de fonctionnaires, augmentation salariales, gel des licenciements, retraite à 60 ans et bien plus encore. Ils sont aujourd’hui pris à leurs propres pièges et promesses électorales intenables, sauf à conduire la France à la faillite sous peu.

Quand les socialistes français et leurs alliés vont-ils comprendre que la crise, dont nous ne sommes hélas qu’aux prémisses, nécessitera de longues années de diète et de réduction massive des dépenses de l’Etat pour retrouver la croissance et l’emploi ? Plutôt que de soutenir l’économie par une politique volontariste visant à permettre le retour à la compétitivité de nos entreprises, tout en réduisant massivement les dépenses publiques, le gouvernement mène une politique contraire, en opposition totale à celles conduites chez nos voisins européens. A défaut de changement de cap rapide, le prix à payer par la France risque d’être très élevé en destruction d’emplois et en perte de compétitivité.

Dans ce contexte, le gouvernement et le chef de l’Etat apparaissent très mal placés pour critiquer les décisions envisagées par PSA, une entreprise privée qui ne fait que prendre des mesures, somme toute modérées et courageuses, pour face à la chute des vente d’automobiles depuis plus de 6 mois et préserver ainsi l’avenir du groupe. Pourquoi laisser croire que les chefs d’entreprises licencient par pur plaisir, dans le seul but de préserver leurs profits ? C’est à désespérer des socialistes français.

Tout cela relève du mensonge et de la manipulation. A défaut de donner l’exemple lui-même et de mener une politique qui préserve les emplois, le gouvernement socialiste tente ainsi faire porter la responsabilité des licenciements sur les entreprises, accusées de tous les maux comme au bon vieux temps où l’idéologie marxiste régnait encore sur la gauche française. Les socialistes français seraient-ils en train de retrouver leurs veilles lubies des années 1981 ? On est en droit de le craindre.

Une chose est sûre, que cela plaise ou nom, le groupe PSA n’a d’autres choix que d’adapter son outil de production à la baisse des ventes pour préserver l’avenir.


France : un sommet social alibi, sans aucune décision permettant de renouer avec la croissance et l’emploi mais avec une hausse de la CSG

16 juillet 2012

Les 8 et 9 juillet 2012, comme l’avait annoncé le candidat Hollande, une grande conférence sociale s’est tenue  à Paris

Que reste-t-il aujourd’hui de cette manifestation pourtant saluée par les syndicats, qui représentent, il est vrai moins de 10% des l’ensemble des salariés du public et du privé ? Au cours de cette grande messe qui se voulait consensuelle, François Hollande a reconnu que le coût du travail en France était un frein à cette compétitivité. On est heureux de l’entendre mais on préférerait les actes. A défaut de réponses concrètes sur le fond du dossier (on s’y attendait un peu ; le gouvernement ayant refusé de discuter de la mise en place d’accords de branche sur la compétitivité et l’emploi), une proposition a semble-t-il émergé de ces deux jours de conclave : une hausse de la contribution sociale généralisée plutôt que de réelles réformes du système social.

La CSG aurait l’avantage d’être un des impôts les plus efficaces, car il touche l’ensemble des revenus du travail et du capital. Ce serait aussi un impôt « invisible » pour les particuliers du fait qu’il est prélevé à la source sur la fiche de paye. Ni vu, ni connu, donc ! On prend vraiment les électeurs pour des imbéciles ! Voilà ce qu’ont finalement accepté les syndicats plutôt que de réformer le marché du travail. Il est vrai qu’avec une augmentation de 1%, ce sont 11 milliards d’euros supplémentaires pour les caisses de l’Etat.

En somme, beaucoup de bruit autour d’un sommet social qui n’a finalement abouti à rien de concret et de social. La seule réelle concrétisation de ce sommet devrait voir le jour à la rentrée 2012 : une augmentation de la CSG. Il est bien plus facile d’augmenter les impôts que de faire des économies dans les dépenses de l’Etat, comme le font pourtant tous les gouvernements européens  responsables.

Au final, plutôt que de toucher l’ensemble des consommateurs, à commencer par les plus aisés en augmentant la TVA, on s’achemine vers une augmentation de la CSG. Finalement, ce sont encore une fois les salariés, à commencer par les plus modestes, qui vont trinquer ainsi que nos chers retraités.

Fallait-il un sommet social pour si peu ? A quand les vrais questions qui se posent à la France : réduction des dépenses publiques, y compris des dépenses sociales, réduction du nombre de fonctionnaires et de la masse salariale publique, assouplissement des conditions de licenciement, mise en place d’accord de branche permettant la prise en compte des réalités, accords compétitivité-emploi…

Fort de la confiance des syndicats, le gouvernement a cédé à l’immobilisme et raté là une occasion historique de moderniser le marché du travail français et renforcer la compétitivité des entreprises françaises, tout en améliorant le dialogue social. Encore une belle occasion perdue qui risque de coûter cher à notre pays. Cette complicité avec le gouvernement, les syndicats risquent de la payer au prix fort.

La rentrée 2012 risque d’être très chaude au vu des augmentations d’impôts et taxes envisagées. Après la fausse augmentation du SMIC de 2% (qui n’est en réalité que de 0.4% au 1er juillet 2012) et qui sera très largement amputée par la remise en cause du régime des heures supplémentaires et l’imposition de celles-ci jusque là exonérées d’impôt sur le revenu, viendra s’ajouter maintenant la hausse de la CSG.

D’autres augmentations pourraient prochainement intervenir pour les consommateurs, outre la probable hausse du gaz, pour aider les opérateurs téléphoniques, ce devrait-être très prochainement la fin de la gratuité des hot-lines (internet, téléphonie mobile) et même de la loi Châtel qui permettait au client d’un opérateur engagé pour une durée de 24 moi, de résilier son abonnement après 12 mois moyennant le paiement d’un quart des sommes dues. Ces avantages acquis après de mémorables luttes par les consommateurs, risquent ainsi de partir en fumée par la volonté du gouvernement socialiste plus soucieux de soutenir les opérateurs téléphoniques qui réalisent encore de belles marges, que les consommateurs.

Où sont la justice et l’équité promis par le gouvernement de M. Ayrault ? Voilà encore une duperie dont les socialistes excellent. En attendant de recevoir l’addition, bonnes vacances quand même !


Aveyron : 35ème Festival de l’abbaye de Sylvanès

9 juillet 2012

Dans un monde trouble où sévit une crise profonde, génératrice d’angoisses et inquiétudes pour le lendemain, le festival de l’Abbaye de Sylvanés offre une merveilleuse opportunité de ressourcement et de sérénité au cœur d’une vallée sauvage et préservée du sud Aveyron.

Pour sa 35ème édition, le Festival de l’abbaye de Sylvanés dédié aux musiques sacrées et aux musiques du monde, propose une programmation de spectacles variés et de grande qualité. Une nouvelle fois, cette nouvelle édition constitue une véritable invitation au voyage et au dépaysement. Elle mélange harmonieusement le grand répertoire des œuvres sacrées, qui fût à l’origine du festival de l’abbaye de Sylvanés, aux grands spectacles des traditions populaires du monde qui sont l’âme de nombreux peuples.

La grande musique sacrée est toujours à l’honneur :

  • « Gloria » de Antonio Vivaldi et « Dixit Dominus » de Georg Driedrich Haendel par l’ensemble Baroque de Toulouse, le 14 juillet à 17 h 00
  • « Splendeurs de la musique sacrée de l’Europe de la renaissance » par La Cappella Mariana de Pragues, le 29 juillet 2012 à 17 h 30
  • « Requiem » de Wolfgang Amadeus Mozart et « Missa Brevis » de J. Haydn, par l’ensemble instrumental baroque du festival, le 5 août 2012, à 17 h 00
  • « Le Pèlerin de Compostelle », Oratorio, musique et chants du Père André Gouzes avec le Grand Cœur du Pélérin, le 3, 4 et août 2012
  • « La messe solennelle » de Gioacchino Rossini par l’ensemble instrumental Contrepoint, le 15 août 2012 à 17 h 00 et 21 h 15

Les spectacles du monde complètent la programmation avec notamment :

  • « Nuit de l’Inde du nord-est », Sattriya, danse sacrée de l’Assam, par l’ensemble des moines-danseurs de Majuli,  le 15 juillet 2012 à 21 h 00
  • « Sur les rives d’Abyssinie », Le baroque nomade en Ethiopie par l’ensemble ethiopien Fendika, le 29 juillet 2012 à 21 h 00
  • « Gypsy Connection », aux racines de l’Âme gitane, par Dhoad Gitans du Rajastan et Calle Cerezo Flamenco, le 5 août 2012 à 21 h 00
  • « Les voies de la Méditerranée » d’Asie mineure en Andalousie, chants et musiques de Frédéric Tavernier-Vellas, Katérina Papadopoulou, Hassan Boukerou, le 12 août 2012 à 21 h 00
  • « Un Camino de Santiago », la musique sur le chemin de St Jacques de Compostelle, par Ariana Savaal et l’ensemble La Fenice, le 19 août 2012 à 17 h 00
  • « La rencontre de 2 cultures », Omkara II, création entre danse et musique, divin et terrestre, Orient et Occident, avec Raghunath Manet et didier Lockwood, le 19 août 2012 à 21 h 30
  • « La Chine millénaire », spectacles d’opéra et concerts de musiques traditionnelles par la troupe de l’Opéra de Pékin, le 27 août 2012 à 21 h 00

Une nouvelle fois, Michel Wolkowitsky, directeur artistique et fondateur du Festival de l’Abbaye de Sylvanés, nous offre du grand spectacle destiné à un public très divers qui devrait trouver son bonheur dans une programmation exceptionnelle au plan régional.

Plus d’infos :


France : le discours de politique générale du Premier ministre socialiste ignore superbement la réalité de la crise française et les recommandations de la Cour des comptes

5 juillet 2012

Dans son discours de politique générale de ce mardi devant l’Assemblée nationale, le nouveau Premier ministre s’est contenté d’annoncer quelques petites mesurettes d’ordre général promises par le candidat Hollande, sans pour autant donner la mesure de véritables réponses pour faire face à la profonde crise des finances publiques du pays. Jean-Marc Ayrault est même allé jusqu’à affirmer que son programme ne serait ni la rigueur, ni l’austérité ! Voilà qui n’a rien de rassurant au vu du récent constat alarmant de la Cour des comptes sur la situation de la France. Le chef de l’Etat et son gouvernement ont-ils réellement pris la mesure de l’ampleur de la crise et de l’urgence à prendre des mesures ? Il est permis d’en douter.

En effet, plutôt que de présenter des mesures énergiques de réduction des dépenses publiques, y compris en matière sociale où il existe de nombreux abus, le Premier ministre s’est contenté d’annoncer un certain nombre d’augmentation d’impôts et l’annulation de la mise en place de la TVA sociale prévue à l’automne par le gouvernement Fillon. Les députés de gauche ont longuement ovationné cette décision qui va pourtant à l’encontre du soutien à la compétitivité des entreprises et à la création d’emplois et qui aurait permis quelques augmentations salariales pour les plus bas salaires.

Après avoir supprimé d’un revers de main, la possibilité pour les salariés de réaliser des heures supplémentaires en franchise d’impôt pour améliorer l’ordinaire et annoncé une augmentation du SMIC de 2% qui ne sera en fait que de 0.60% et même probablement négative, en quelques mesures strictement d’ordre idéologique, ce gouvernement n’hésite pas un seul instant à gruger nos concitoyens les plus modestes.

Alors que le temps des réformes de structures et de réduction des dépenses publiques est partout d’actualité en Europe, y compris chez nos amis italiens et espagnols, le gouvernement socialiste français temporise et diffère des mesures d’austérité devenues pourtant inévitables pour sortir de l’engrenage de la crise. Dans ces conditions, on ne peut que s’interroger : « Y a-t-il un pilote aux commandes de la France ? ». A ce rythme, le pays risque de prendre le chemin inverse de la croissance, de la compétitivité et du plein emploi, tournant le dos à l’Europe.

Ce manque de courage politique, d’une manière ou d’une autre, se paiera cache très prochainement. D’ores et déjà, malgré les manipulations politiciennes de la gauche, la rentrée 2012 risque d’être chaude à bien des égards pour le gouvernement français.

Hélas, une fois encore sous un gouvernement de gauche, ce sont les mêmes qui vont payer la casse et surtout les impôts et taxes, à savoir les classes moyennes et les revenus les plus modestes. En attendant la facture, on peut toujours rêver et essayer de passer d’agréables vacances. On verra bien à la rentrée !


France : la cour des comptes publie enfin son rapport sans concession sur l’état des finances publiques

3 juillet 2012

Le premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, a remis ce début de semaine au Premier ministre son audit sur les finances publiques de la France.  Dans un volumineux rapport de 250 pages, la Cour des comptes conclut que pour réduire le déficit à 4,4 % du PIB en 2012, comme la France s’y était engagée, il manquera 6 à 10 milliards d’euros. Quant-à l’objectif de déficit de 3% en 2013, la Cour estime qu’il faudra trouver pas moins de 33 milliards d’euros pour y parvenir.

Didier Migaud estime cependant que : « Le redressement est engagé, mais l’essentiel du chemin est encore devant nous. Cela dans une zone euro fragilisée par la crise des dettes souveraines. » Pour 2012, « les risques portant sur les dépenses sont limités et peuvent être maîtrisés. La situation est tout autre pour les recettes publiques. Il risque de manquer entre 6 et 10 milliards d’euros, dont 4 à 8 milliards pour le seul budget de l’Etat. »  Il évoque notamment des prévisions de croissance trop optimistes, alors que celle-ci ont été récemment revues à la baisse à 0.4% seulement pour 2012.

Pour autant, le président de la Cour des comptes s’abstient de blâmer le gouvernement précédent : « Les déficits sont anciens. Ils concernent donc des gouvernements de droite comme de gauche. Notre pays a manqué gravement de constance dans l’effort, relâchant celui-ci dès que la conjoncture s’améliorait. » Afin d’inverser l’évolution actuelle, il suggère de « faire porter la moitié de l’effort à venir sur les dépenses, en les réduisant de 16,5 milliards d’euros par rapport à leur évolution tendancielle. Pour la santé, l’éducation, la formation professionnelle, par exemple, la France dépense bien plus que des pays dont les résultats, dans ces domaines, sont pourtant sensiblement meilleurs que les nôtres… »

Pour ce qui concerne les recettes, Didier Migaud rappelle qu’elles « ne doivent pas pénaliser la compétitivité des entreprises. N’oublions pas que la France est tenue de faire face simultanément à deux déficits, l’un affectant ses finances publiques, l’autre sa compétitivité. Il faut avant toute chose amplifier la réduction des niches fiscales et sociales et, subsidiairement, recourir temporairement à des impôts à fort rendement comme la CSG.»

Avant même la publication officielle du rapport, le ministre de l’Economie Pierre Moscovici avait attaqué la majorité précédente et accusé le gouvernement de François Fillon de n’avoir, ni plus ni moins, « rien foutu » pour réduire les déficits publics de la France en 2012 et ajouté : « Mme Pécresse, M. Fillon, feraient mieux quand même de se taire. C’est à nous de surmonter toutes leurs erreurs. Ils n’ont pas fait ce qu’il fallait. Ils n’ont rien foutu pour réduire les déficits pendant cette année et c’est à nous que revient le poids de réformes structurelles justes. »

François Fillon avait déclaré dans le Journal du Dimanche qu’il n’y avait pas de cadavre dans les placards. L’ancien Premier ministre en a profité pour dénoncer la politique inconséquente de François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Alain Juppé avait riposté lundi matin sur Europe 1 au ministre de l’Economie, Pierre Moscovici : « Je rassure M. Moscovici, on ne va pas se taire et on va lui rappeler la certification des comptes de la France par la Cour des comptes au titre de 2011Elle écrit dans son rapport qu’un effort très significatif de réduction des déficits a été fait en 2011, vous voyez que M. Moscovici dit n’importe quoi sur ce sujet-là ».

Gilles Carrez, président UMP de la commission des finances de l’Assemblée nationale, a lui expliqué dans un communiqué que « les aléas identifiés par la Cour pesant sur les dépenses des missions du budget général de l’Etat font en réalité l’objet d’une sous-budgétisation chronique en Loi de finances initiale Il faut donc avoir bien peu suivi les débats budgétaires ces dernières années pour faire croire aux Français, comme le fait Pierre Moscovici, que le gouvernement Fillon n’a « rien foutu » en matière de dépenses. »

Dans son discours de politique générale devant les députés, Jean-Marc Ayrault le Premier ministre a semblé ignorer le rapport de la Cour des comptes et s’en contenté d’annoncer quelques mesurettes, sans s’attaquer au problème de fond de la France : la réduction massive des dépenses publiques. Courage, fuyons semble être la devise.