Aveyron : la mise à 2 x 2 voies de la RN88 entre Rodez et l’A75 / Séverac-le-Château au point mort du fait de l’absence de mobilisation des élus ruthénois (2)

23 octobre 2013

A fin 2016, le Grand Rodez devrait être enfin relié à Toulouse, la capitale régionale, via autoroute. Pour autant, le chantier de la RN 88 à 2 x 2 voies ne sera pas achevé, loin s’en faut.

Outre le tronçon de la RN88 compris entre Le Puy-en-Velay (Haute-Loire) et l’A75 (Lozère), subsisteront en 2016 deux gros points noirs en Aveyron : le contournement de Rodez, dont plus personne ne parle et l’important tronçon de 42 km compris entre Rodez et l’A75 (Séverac-le-Château). Même si le financement de ce dernier tronçon est acté par le gouvernement, aucune date n’a été fixée pour l’engagement des travaux.

Du côté des actuels élus de Rodez et de l’agglomération du Grand Rodez, c’est le silence radio bien qu’il s’agisse d’un dossier majeur pour l’aménagement et le développement du Grand Rodez. En effet, à aucun moment depuis leur élection en 2008, les élus socialistes ne se sont intéressés à ce dossier, de prés ou de loin, alors que le désenclavement reste l’une des priorités pour la ville et le département.

Ceci est d‘autant plus surprenant que M. Teyssèdre, actuel maire de Rodez et président de la communauté d’agglomération du Grand Rodez, lors de la dernière campagne pour les élections municipales de 2008, n’avait eu de cesse d’accuser son prédécesseur de ne pas s’être suffisamment investi pour faire avancer le dossier de la RN88. Oubliant au passage que l’aménagement de la RN88 à 2X 2 voies doit beaucoup à l’action de Marc Censi qui était jusqu’en 2008, le président et l’animateur du syndicat mixte pour l’aménagement de l’axe Toulouse-Rodez-Le Puy-Lyon. Les élus de Rodez ont d’ailleurs déserté cette instance depuis lors !

Sur ce tronçon, les ruthénois ne voient toujours rien venir, et pour cause : sur ce dossier comme sur d’autres, les élus socialistes ne font strictement rien si ce n’est gesticuler de temps à autre. Le chantier de la RN88 et du grand contournement de Rodez ont purement et simplement été laissés à l’abandon. Il est vrai que le dossier est complexe et relève d’abord de la compétence de l’Etat. Pourtant, alors que le chef de l’Etat a été reçu en grande pompe à l’hôtel de Ville de Rodez récemment, ce sujet n’a même pas été évoqué par M. Teyssèdre.

Anne-Marie Escoffier, la ministre aveyronnaise déléguée à la décentralisation, par ailleurs conseiller général et ancienne sénatrice et préfète de l’Aveyron, ne fait pas mieux. Elle reste très discrète, pour ne pas dire muette, sur ce dossier qu’elle sait pourtant ô combien vital pour le département.

Contrairement à ce qu’avait promis M. Teyssèdre, alors que les élus socialistes ruthénois et aveyronnais sont aujourd’hui très proches, pour ne pas dire intimes du pouvoir parisien, force est de constater que rien n’a été fait pour engager le grand contournement ou la rocade de Rodez, pas plus qu’en faveur de la poursuite de l’aménagement à 2 X 2 voies de la RN88 entre Rodez et Séverac-le-Château. A quoi bon détenir tous les pouvoirs (locaux, régionaux et nationaux) si c’est pour ne rien faire ?

Avec Christian Teyssèdre, les ruthénois commencent à connaître la musique : de belles promesses mais strictement rien derrière. Que du vent alors que l’économie du Grand Rodez, par ces temps de crise, souffre énormément de son enclavement.  5 années de perdues qu’il sera difficile de rattraper !

Il ne reste plus qu’à espérer que les prochains élus de Rodez sauront prendre ce dossier à bras le corps, comme tous ceux restés en friche par la municipalité socialiste. Il y a urgence !