France : une rentrée 2014 franchement morose, voire déprimante

25 août 2014

Les conditions météorologiques exécrables qui sévissent depuis le début de l’été sur l’Hexagone ont largement déprimé les français qui ont vu leurs congés bridés par le manque de soleil, lorsqu’ils n’ont pas été carrément gâchés par le froid et la pluie continue qui ont sévi dans la plupart des régions du pays. Qui peut aujourd’hui contester qu’un véritable changement climatique est en cours ?

Rarement depuis longtemps les conditions météorologiques n’ont été aussi mauvaises au cours de l’été. Alors que le début d’année n’avait guère été favorable, chacun attendait avec impatience les congés d’été pour se refaire une santé et pouvoir terminer l’année en bonnes conditions, au moins psychologiquement parlant. C’est toujours bon pour le moral de profiter de 3 semaines de beaux temps, surtout lorsque se présente une rentrée que chacun s’attend pour le moins difficile.

Hélas, en ce 26 août 2014, les problèmes de la rentrée n’ont jamais été aussi présents et sont même accentués par un début de crise politique.

Les français entament donc cette rentrée dans les pires conditions depuis longtemps. Avant même que la rentrée n’ait eu lieu, le moral des français est déjà au plus bas depuis de longues années. A cela, il faut ajouter une série de problèmes auxquels va devoir faire face non pays. Cette fois-ci, il ne pourra éviter les profondes réformes nécessitées par la mauvaise conjoncture économique et sociale qui s’est amplifiée ces derniers mois en France.

La France au cœur de la plus grande dépression depuis la guerre :

  • croissance zéro en 2014 pour le deuxième trimestre consécutif ;
  • dérapage des déficits publics qui risquent de dépasser les 4,3% du PIB à fin 2014, contre une prévision de 3.5% ;
  • la dette publique devrait atteindre 100% du PIB à fin 2014 ;
  • dérapage du niveau des dépenses publiques qui atteignent 57% en 2014, contre 52% en 2010 et 46% en moyenne dans l’Union européenne ;
  • augmentation continue du nombre de chômeurs ;
  • poursuite des licenciements économiques ;
  • persistance du déficit du commerce extérieur ;
  • baisse globale du pouvoir d’achat des ménages ;
  • poursuite de l’augmentation des impôts pour les classes moyennes…

Voilà le triste bilan de 30 mois de gestion par les socialistes français.

Dans ce contexte, difficile pour les français d’être optimistes, d’autant que la majorité d’entre-eux a aujourd’hui la conviction qu’il n’y a pas de véritable pilote dans l’avion France et que le pays vole à vue, au gré des vents, sans véritable cap n’en déplaise à M. Hollande. Rien de bien rassurant !

Quelle confiance en effet accorder à un président qui ne recueille plus que 17% d’opinions favorables, un seuil et de loin, jamais atteint par un président français depuis 70 ans. A ce stade, c’est la crédibilité de la France, qui est en cause. A plus de mi-mandat, les français n’ont aucune lisibilité quant-à une éventuelle amélioration de la situation ; plus grave, selon certains économistes, le pire est à craindre dans les mois à venir. Ce manque de confiance, constitue un véritable handicap à la reprise de l’économie française.

La brusque démission du gouvernement de Manuel Walls en cette fin août, moins de 150 jours après son intronisation, vient rajouter à la confusion et à l’inquiétude chez les français qui ont l’impression que le pays est incapable de se réformer et sombre chaque jour un peu plus dans l’abime.

Devant tant de défis à relever, il ne reste plus qu’à espérer que le nouveau gouvernement finisse par redonner confiance aux français en menant une politique courageuse et cohérente qui rétablisse enfin l’autorité et la crédibilité de l’Etat. En aura-t-il les moyens ? A défaut, la France risque de se trouver confrontée à de graves difficultés politiques, économiques, budgétaires et sociales pour de longues années. Ce que personne ne peut souhaiter.