RODEZ : Investir ? Oui, mais pas n’importe comment ni à n’importe quel prix !

23 décembre 2013

A l’entendre, Christian Teyssèdre bât tous les records nationaux  d’investissements des villes de France! Outre que le fait demande à être vérifié, le volume des investissements d’une commune n’a jamais représenté à lui seul un gage de bonne gestion.

Sans engager le débat sur la qualité et l’utilité des réalisations, il est instructif de se poser les questions du pourquoi et du comment de la frénésie de travaux qui a saisi le maire sortant dans la deuxième moitié de son mandat.

Une première explication réside dans ce que l’on peut appeler « les conditions à l’origine ». A savoir que ses prédécesseurs lui ont laissé à la fois une situation financière extrêmement saine et une impressionnante  liste de projets. Parmi ces derniers certains en cours de réalisation, d’autres encore en phase d’étude, mais tous inclus dans une démarche globale dispensant le nouvel élu de tout effort d’imagination.

Après un début de mandat où la volonté de prendre le contrepied de l’équipe précédente  retarda les mises en œuvre, le maire finit par ouvrir les cartons laissés en héritage. Il abandonna les plus compliqués comme l’Ilot Bonald, Combarel ou le Centre de Congrès  et tenta de marquer les autres de son empreinte avec plus ou moins de bonheur. On vit alors le centre ville se couvrir de chantiers dans le plus grand désordre provoquant pendant trois ans des embarras de circulation et d’insurmontables difficultés de stationnement. De quoi décourager le chaland au grand dam des commerçants ruthénois dont le chiffre d’affaire fondait comme neige au soleil.

Dispensé d’avoir des idées encore fallait-il que le maire possédât le nerf de la guerre. Malgré la santé déjà évoquée des finances communales en fin du précédent mandat, la poussée de fièvre des investissements a provoqué deux dérapages incontrôlés : l’augmentation de la fiscalité: +15% et l’explosion de la dette communale: +50%. S’il reste à démontrer que Christian Teyssèdre a gagné le concours des investissements, il a assurément  perdu celui de bon gestionnaire.

Tribune libre de Rodez-News